Discours de Macron à Versailles

Le discours de Macron a Versailles puise son inspiration dans les tréfonds du passé et s'ancre dans un avenir à long terme, en rouvrant une espérance, une foi en l'Homme, longtemps confisquées en France.

C'est un mix de Louis XIV, des Lumières et de Silicon Valley. Autrement dit, la réinitialisation du rayonnement français d'antan, dans le nouveau millénaire, régi par le clic.

Ce souffle de l'intemporalité émane d'un homme de 39 ans !

Ainsi, il ringardise un Mitterrand prétendant, en 1981, passer à la postérité avec ses trois roses au Panthéon. Il relègue aussi un Chirac et un Sarkozy au rang de commentateurs du quotidien au souffle court. Enfin, il fait de la Ve République une parenthèse de l'Histoire.

Mais faut - il s'en étonner, dans un monde, le nôtre, ou Wikipedia est déjà le livre le plus lu, avant la Bible? Ou le smartphone devient un prolongement de notre corps et un accélérateur de notre cerveau. Ou la majorité des admissibles aux Grandes Écoles françaises reconnaissent ne plus lire sur le papier. Ou l'entreprise phare, qui relie, en un clic, tout le monde avec tout le monde à travers le monde, s'appelle Facebook, un miracle, crée par un adolescent de 20 ans?

Le "phénomène Macron" (que je dissèque sans complaisance ni intérêt personnel, en essayant de séparer l'essentiel de l'accessoire, après avoir anticipé en lui , il y a presque trois ans, les traits du Steve Jobs de la politique française) me renforce dans la conviction : nous vivons un basculement d'univers, une révolution globale, comme l'Humanité n'en a, sans doute, jamais connue.

En cette ère de disruption, l'avenir est et sera tracé, bâti, embrassé par les jeunes. Jeunes d'âge et d'esprit, dotés d'un grain de folie constructive.