E comme « Ensemble »

Prenons le pouls des salariés en sortie de confinement, à l’occasion de la Semaine pour la Qualité de Vie au Travail. Organisé en ce moment-même par l’Anact, cet événement 100% digital tire les leçons d’une crise sans précédent. Une crise qui a apporté son lot de nouvelles définitions dans le monde de l’entreprise : performance, engagement, environnement de travail… Quelles nouvelles organisations pour améliorer le travail de demain ?

Une histoire de collectif

Le constat est sans appel : la performance d’une entreprise ne trouvera désormais plus uniquement sa source dans la qualité de la stratégie et des processus, ni dans la discipline de l’exécution. Changements déjà à l’œuvre avant l’entrée de la Covid dans nos vies, la prise en compte de chaque collaborateur et son implication dans un projet commun sont devenus essentiels.

Aujourd’hui, la performance de l’entreprise ne peut qu’être le résultat d’un fonctionnement profondément collaboratif dont chaque participant saisit le sens global.

Une histoire d’optimisme

Comme pour toute crise ou événement potentiellement traumatique, il existe un phénomène de résilience : on parle de croissance post-traumatique. Elle correspond à des changements intérieurs positifs chez les personnes. Il faut savoir « surfer » sur ces notes optimistes !

Selon une étude du cabinet Empreinte Humaine, la crise a positivement changé les comportements : 60% des salariés disent mieux apprécier la valeur de la vie et 53% sont plus enclins à changer ce qui doit l’être. Proximité, empathie… Ces transformations positives créent déjà de nouvelles attentes envers l’entreprise, où le sens du travail a parfois été remis en question. Ces changements, loin d’être anodins, vont probablement s’ancrer profondément dans le fonctionnement des entreprises.

Une histoire de relationnel

On a beau avoir un projet de grande qualité en termes d’objectifs, avec une stratégie bien établie, une solide étude des enjeux et de brillantes idées… si ce projet n’éveille pas une envie profonde de changement chez chacun des acteurs impliqués, il échouera.

Pour qu’un projet de transformation aboutisse concrètement (on en parlait il y a quelques temps), il faut pouvoir se reposer sur :

-         L’envie d’agir ensemble – ça tombe bien : au-delà des peurs qu’elle a générées, la crise sanitaire a aussi suscité une émotion positive qui peut servir de base pour un élan de transformation durable. A tous de s’en saisir et de rebondir dessus !

-         Une bonne autonomie des parties prenantes – là encore, ça tombe très bien : toujours selon la même étude, 70% des salariés en télétravail se sentent autonomes et 73% ont des rôles et des objectifs clairs.

Gardons tout de même en tête que 50% des salariés en télétravail déclarent aujourd’hui cacher leur émotion, voire faire semblant d’être de bonne humeur (on parle de facticité émotionnelle). Pour tous ces collaborateurs en difficulté, voire en détresse psychologique, il va falloir de l’écoute, plus de relationnel. L’entreprise est comme un iceberg : des actions traditionnelles – processus, procédures, produits et services – permettront de mettre en mouvement les 10% émergés. Et pour les 90% restants, c’est au processus relationnel – communication, engagement, responsabilité – d’entrer en jeu.

Dans un environnement aussi turbulent que le nôtre, seuls de l’agilité, du sens et de la confiance permettront d’agir ensemble et de prendre la direction de l’excellence.