En septembre, ne rentrez pas … dans le moule.

En septembre, ne rentrez pas … dans le moule.

Crissements de doigts sur un tableau noir, cartable exagérément lourd sur de frêles épaules, grisaille maussade de l'automne... Des indices indubitables : L'heure de la rentrée approche à pas de titan...

Nous autres professionnels avons cependant un avantage sur les écoliers que nous fûmes, les obligations à fréquenter la même classe et à suivre des cours prédéterminés n'existent plus. Nous pouvons composer une rentrée qui nous satisfait alors accordons-nous au moins deux libertés.

Commençons par le marronnier des magazines, le cliché des conversations à la machine à café : les résolutions de la rentrée.... Certains s'offriront un abonnement à la salle de sport qui prendra la poussière entre deux haltères, d'autres parleront de s'inscrire à une formation qui bouleversera leur carrière mais leurs mots iront se dissoudre dans le vent et d'autres planifieront un tour du monde en bateau qui ne dépassera jamais les quais de Marseille. Car s'il est bien de se fixer de nouveaux objectifs voire de nouveaux défis, il faut veiller à deux choses : leur réalisme et la bienveillance envers vous-même. S'ils ne sont pas réalistes (devenir le nouveau Spielberg alors que vous ne savez même pas ce que veux dire le mot «montage » ou aller au sommet du Mont Blanc alors que vous vous essoufflez en fumant votre 2ème paquet de tabac de la journée), vous ne développerez pas l'estime de vous-même et vous gagnerez en découragement. Ainsi, il vaut mieux privilégier la bienveillance envers vous-même, vous fixer des buts qui ne sont ni des leurres, ni des moyens de briller aux yeux des autres mais bien des désirs qui vous sont propres, des vecteurs de motivation et de réussite.

Autre élément à mettre en place dès septembre : la communication au sens littéral du terme. Si vous verbalisez vos maux avec diplomatie et méthode, vous vous apercevrez vite que les mots vous soulagent. En effet, beaucoup de problèmes professionnels et personnels sont dus à un déficit de compréhension, les personnes n'osent pas ou ne savent pas exprimer leurs idées, leurs envies, leurs désaccords, leurs aspirations etc... Et de fait, les personnes en face ne peuvent pas les deviner. La télépathie n'est pas encore activée et ses bugs pouvant être fort gênants, il nous semble que c'est une bonne chose : imaginez que vous soyez en réunion de travail, que vous vous imaginiez en train d’assommer avec un marteau de dessin animé le collègue qui l'anime à cause de ses tics langagiers horripilants et qu'il reçoive par erreur le message? Sans télépathie mais en verbalisant, vous pourriez lui dire en utilisant des bases de communication non violente (une méthode certes complexe dans sa globalité mais dont les premiers pas sont simples à mettre en place) que son discours comporte des redondances, que cela est dommageable pour la qualité de son message, que vous pourriez lui donner quelques pistes etc... Une technique applicable à tous vos autres échanges.

Alors faites fi des injonctions au mutisme et à la dureté, soyez une version de vous-même en pleine croissance pour la rentrée !

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