Entrepreneur d’aujourd’hui et pionnier de demain

En tant que chef d’entreprise, je suis au cœur d’une structure qui rassemble nombre de talents et de personnalités autour de projets communs. C’est une entité mouvante qui évolue au fil des tendances, des nouveaux comportements, du contexte économique, des pratiques innovantes… Et s’il y a une chose que j’ai apprise après 10 ans à la tête de cette activité, c’est que rien n’est jamais figé. Pour répondre à la demande, rester cohérent avec la dynamique des marchés et maintenir la visibilité de son entreprise, il faut cultiver ce caractère de pionnier qui fait la force d’un bon entrepreneur. Cette philosophie du « vivre avec son temps » est celle qui fait de l’entreprise une structure à la fois évolutive et pérenne. Mais sachons-le, s’adapter au management d’aujourd’hui qui se veut plus humaniste, plus participatif, à travers des procédés « online », c’est déjà anticiper le management de demain. Alors, à l’aube de 2017, j’ai décidé de m’arrêter sur la définition du « chef d’entreprise d’aujourd’hui ». Un exercice à répéter dans 10 ans…

Je suis un chef d’entreprise, donc je suis…

PROFESSIONNEL : le chef d’entreprise connaît le marché et chaque facette de son secteur d’activité, ce qui lui permet de déterminer la stratégie de son entreprise et de mettre en place un suivi qualité A L’ECOUTE : le chef d’entreprise travaille au bien-être collectif, insuffle de la motivation aux salariés pour créer des relations de confiance et une ambiance sereine COORDONNATEUR : le chef d’entreprise met en place des procédures, délègue des missions, coordonne les forces vives pour développer et faire grandir l’entreprise DÉCISIONNAIRE : le chef d’entreprise prend les décisions (même les plus délicates) et donne la stratégie générale COMMERCIAL : le chef d’entreprise entretient son réseau, décrypte l’air du temps pour enrichir son carnet d’adresses et assure les rencontres opportunes VISIONNAIRE : le chef d’entreprise maintient une veille des tendances et anticipe les futurs marchés pour rester à la pointe de son activité COMMUNIQUANT : le chef d’entreprise utilise les canaux de communication modernes pour améliorer les flux d’information internes et externes

L’entrepreneur et la Com’

Aujourd’hui, on se dit tout ! Pour gagner l’adhésion des consommateurs, une entreprise doit afficher son identité, ses valeurs, son concept RSE… Celles-ci ne sont d’ailleurs que le reflet des pratiques du chef d’entreprise lui-même. Ce dernier doit travailler à son « personal branding » sur tous les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.). Il doit se définir à travers des stratégies, des actions, des opinions, des ambitions… et travailler à la remontée de ces informations sur la toile pour réaffirmer son positionnement et garantir sa notoriété.

Le chef d’entreprise dans un contexte humaniste

Ce contexte de crise économique a fait émerger une crise de valeurs qui touche directement l’entreprise. Aujourd’hui, on réclame moins de conservatisme, d’individualisme et davantage de convivialité, d’empathie, d’intégrité… bref, d’humanité. Pour assurer leur rôle de dirigeant et faire tourner leur activité, les chefs d’entreprise ne peuvent ignorer ce courant et doivent composer avec. Donner du sens, réinstaurer la confiance des salariés, faire preuve d’exemplarité… ce sont ces nouvelles orientations qui feront le management de demain et la réussite de nos entreprises.

Entreprendre une synergie constructive

Jusqu’où un chef d’entreprise est-il prêt à aller pour atteindre ses objectifs ? Parce que la compétitivité et l’image d’une entreprise dépendent en grande partie aujourd’hui des valeurs et de la culture de celle-ci, l’humain est aujourd’hui au cœur de toutes les stratégies. On a vu ainsi émerger une nouvelle forme de démocratie dans les entreprises, basée sur le « mieux travailler ensemble ». Certains entrepreneurs-pionniers instaurent déjà des techniques de management collaboratif, voir de leadership collaboratif. Mais attention, cette explosion du cadre hiérarchique doit être progressive et parfaitement maîtrisée. Donner la parole, créer une gestion plus participative ne seront efficaces et salués qu’à condition d’encadrer ces nouveaux débats d’idée pour en tirer le meilleur.