Est-ce que je suis légitime sur Linkedin ?

Certains d’entre vous se demandent ce que font ce genre d’articles dans le fil d’un réseau professionnel, je les comprends.

Et je serais d’accord avec eux si mon geste n’était pas professionnel, mais il l’est. Une profession en extension de ma propre quête humaine est d’ordre d’utilité publique. Selon la définition de « profession » sur Wikipédia, elle constitue également un rôle social au sein de la société.

De plus en plus de personnes ne se réalisent plus dans des professions qui ne les « touchent » pas au niveau individuel. De la sécurité des « boites » - même celles dans laquelle on bosse », nous arrivons à ce sentiment d’enfermement et de non-prise-en-compte de nos propres aspirations.

Sans le savoir, nous sommes en recherche de liens, du virtuel au réel, nous quêtons la reliance ; Yvan Amar le décrit ainsi :« Nous vivons indéniablement une époque de planétarisation de la conscience et tous ces moyens de communication ne sont pas là par hasard, ils signifient quelque chose. L’humanité tout entière veut se relier, tous les être humaines veulent reconnaître leur appartenance à l’espèce, à l’humanité. »

Alors quoi de mieux que de poser dans les RESEAUX SOCIAUX la possibilité de « tisser le lien » et de nous reconnaitre les uns les autres.

Pour cela il est nécessaire de différencier « les voies spirituelles et dans le gentil bazar New Age », ainsi que de laisser derrière des mémoires de notre héritage « judéo-chrétien » moraliste et culpabilisant de notre passé qui se méfie de tout ce qui n’est pas d’ordre binaire, matériel et vérifiable. Il est courageux aujourd’hui d’oser l’immatériel, l’irrationnel, l’inconnu, l’exploration hors cadre des choses.

N'oublions pas non plus que nous sommes « enfants » de 6000 ans (env.) de civilisation qui se mettra toute entière au service du contrôle, de l’encadrement et de la régulation de tout ce qui nous échappe.

Un système de « boites » sécuritaires qui débute avec la maison, les systèmes, les institutions, les croyances, les sciences, la politique et la « vérité » absolue.

Voilà qui est fait, tout est dans la boite. Une seule pour un monde. Objectif atteint.

Mais revenons au pourquoi ce genre de textes sur Linkedin.

Est-ce que vous avez observé comment notre rapport à l’autre sur cette plateforme est le miroir de notre manière d’être en relation avec soi, avec les autres et avec le monde. Une manière sans aucun doute bien plus constructive que d’utiliser cette plateforme pour nous séparer les uns des autres.

« S’il y a une façon d’entrer vraiment en relation thérapeutique avec un être, c’est en étant serviteur du « sens », qui nous pousse à entrer en relation ales uns avec les autres pour se reconnaître au cœur de cette relation. » YA

Si nous nous observions autant que nous observons les autres, nous aurions accès à une manière « thérapeutique » simple de mettre en lumière nos conflits intérieurs.

Il n’y a rien d’honteux d’être en conflit avec soi-même, au contraire c’est l’occasion du « grand nettoyage » individuel.

Le chantage simpliste et médiatique au « bonheur sans obstacle » ne parle pas de la vie, elle parle de la boîte. De l'enfermement. Cet endroit où nous sommes tous plus où moins enfermés.

Voilà l’ampleur et la totale légitimité de ce projet. Ce n’est pas le mien, il est partagé par un nombre croissant de personnes qui ressentent l’importance de cet enjeu. C’est un enjeu collectif, c’est celui que le monde nous offre. Un enjeu. Une invitation à soi.

Que nous le sachions ou non, la conscience fait son job, elle fait son chemin. Elle cherche sa place au beau milieu de tous les culs-de-sac mentaux, les sens interdits moraux, et les savoirs « en vérité » d’autrefois, elle se régale du « grand chaos » pour faire sa place. La conscience n’est pas une chose séparée de nous, son étymologie nous le rappelle : « cum scientia » signifie «savoir avec», savoir que l'on sait (déjà).

 Je finirai cette réflexion sur cette phrase d'Yvan Amar - précurseur de la relation consciente : « S’il y a une façon d’entrer vraiment en relation thérapeutique avec un être, c’est en étant serviteur du « sens », qui nous pousse à entrer en relation ales uns avec les autres pour se reconnaître au cœur de cette relation. »

À voir.