Et si votre vie était une seule journée ?

Et si votre vie était une seule journée ?

Pourquoi s’accroche-t-on à la vie ? J’affine. Pourquoi veut-on absolument vivre le plus longtemps possible, quand, si on le regarde bien, chaque journée n’est que la répétition d’une autre. Observez vos journées ? N’avez-vous jamais ressenti cette impression que chaque matin, n’est que le début de la même, exacte, situation que la veille ? Et que l’avant-veille ? Et que le jour d’avant ? Et demain, ne sera que la répétition également ? Mais alors pourquoi avons-nous envie que ceci continue sans cesse ? Quand rien d’extraordinaire ne se passe ? Quand on ne fait au final rien de particulièrement réjouissant ? Quand on a un métier qui, ne change pas grand-chose à l’humanité, ni même à sa collectivité. Quand on commence à se rendre compte (et cela vaut pour tout le monde, quelque soit son égo), que la planète pourrait tout aussi bien se passer de nous. Quand on prend conscience, que notre petit « je » au final, n’a vraiment pas beaucoup d’importance. Alors, pourquoi s’accrocher ? Pourquoi vouloir répéter ad vitam une journée qui en réalité ne change rien, ni pour soi, ni pour les autres, ni pour personne. La plupart d’entre nous est dans cette interminable et infernale routine, beaucoup s’échignent à se leurrer qu’ils ont un sens ou une importance en s’excitant sur les réseaux sociaux, mais encore une fois, cette journée, sera la même. Vous vous coucherez, sans avoir rien fait. Que signifie avoir fait quelque chose ? Hier, je me suis trouvée comme beaucoup trop souvent, confrontée à la détresse d’un sans-abri, trop vieux pour avoir un travail, trop abimé pour reprendre sa vie en main, trop alcoolisé pour être compris, trop délaissé pour faire confiance. Tant qu’il y aura des gens comme ça dans la rue, ni vous, ni moi, n’avons rien fait. Victor Hugo le disait il y a bien longtemps, nous n’avons rien fait.

Et puis soudain, je suis saisie d’un principe tout à fait pertinent, qui se cache subtilement dans le Diagnostic Devenir Soi. Je pose la question suivante « et si votre vie était une seule journée, qu’elle heure serait-il ? 08h00, 12h00, 17h00, 20h00 ? ». Je creuse : et si vous viviez cette nouvelle journée comme tout ce que vous vouliez toujours accomplir dans votre vie : c’est-à-dire, aujourd’hui, j’agis réellement, concrètement, ma vie c’est cette journée, je fais tout comme si vraiment c’était la seule. Que demain n’existera pas, et hier n’a pas existé. On change de dimension, la répétition incessante de journées n’a plus aucune importance, pourquoi s’accrocher absolument à demain, puisqu’aujourd’hui je vais accomplir tout mon potentiel en osant. Ainsi, se passent deux choses : bien évidemment, adieu, procrastination, tout est fait aujourd’hui, et donc adieu toutes les choses inutiles, superficielles, qui n’ont aucun sens pour moi, puisque demain ne m’est pas promis. Je vous ai un peu menti, il y a une autre chose qui se passe, mais là, vous découvrez le yoga : adieu la peur. Peur de la mort, peur de perdre quelque chose, peur du regard des autres. Vous découvrez l’instant présent. Rien ne sert de s’accrocher à la vie, si chaque journée n’est pas une vie pleinement vécue. Pour revenir à mon sdf, cela signifie que tant que des hommes, des femmes, et des enfants seront ainsi laissés de côté, chacun d’entre nous aura l’occasion de vivre pleinement sa vie, juste en tendant la main aujourd’hui. Tout comme on peut vivre toute une vie en une journée, on peut sauver l’Humanité en venant en aide à un seul Humain.

Farouk Abdellah

Consultant DBA Oracle

2 ans

On s'accroche à ce qui fait sens sur le moment . Même si le choix de vie deviens routinier , monotone , répétitif , ennuyeux , pour ceux qui en prennent la peine , dans ce 100% de 24h , peut venir un cet 1% d'éclair d'observation , d'emerveillement , de méditation , de contemplation , d'amour , d'amitié , de sentiments , de haine , de joie , de courage qui efface le reste de 99% qui est futile et dénué de substance pour rallumer une flemme et redonner du sens à ce que nous sommes . Et c'est au nom de ces 1% de ce qui peut etre perçu comme vrai , qu'on s'accroche à la vie parce que le petit rien de beau ou de vivant possède infiniment plus de sens que les heures routinières qui passent . L'autre chose est la notion de temps , de projection et d'opportunité . Ce n'est pas parce que mon temps est actuellement vide , que je ne peut pas me projeter sur un autre temps pour d'autres opportunités qui peuvent faire sens pour moi . Et c'est cette projection , qui nous raccroche à ce que nous sommes , à la vie , ce qui fait sens pour nous . Entre temps la peur peut venir , reportant la projection , le passage à l'action et consumant notre temps et c'est là cher Caroline COURONNE que le concept de chaque journée comme la dernière est intéressante en ce sens qu'elle gomme la peur et accélère la projection et la decision vers ce qu'on projete de faire ou d'etre . Ce qui me fait penser au courage , agir dans la peur . Quand à moi , s'il me reste une seule journée à vivre , je pense qu'il serait assez tard pour passer à l'action à ce moment là , ma messe étant dite , je la passerais plutot à faire l'amour à la femme de mes rêves , à me faire masser aux huiles dans une lumière tamisée et au parfum des bougies , dégustant mon chocolat préféré attendant mon heure paisiblement dans le plaisir . Quitte à partir , je préfère que mes derniers instants soient zen .

Merci Caroline !

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