Facebook: vers un Organic Reach plus "juste", vraiment ?
Jusqu'à Février dernier, Facebook calculait l'Organic Reach ou "portée organique" via le nombre de chargements d'une publication sur le fil d'actualité des utilisateurs, que celle-ci se soit affichée ou non à l'écran (car une publication pouvait être affichée sans être pour autant vue).
Cependant depuis peu, le réseau social le plus important du Web a instauré un nouvel algorithme permettant de retranscrire la portée organique réelle des publications. Désormais, Facebook délivre son Organic Reach en adoptant la même méthodologie que pour ses posts sponsorisés, ce dans le but de fournir des données « plus cohérentes ». Et les premiers résultats ne se sont pas fait attendre : une baisse globale des performances s’est généralisée. C’est sans rappeler que ce "Reach" est le KPI le plus significatif pour une page Facebook et ses community managers.
Le réseau social assure que cette mise à jour n’impacte en rien la distribution des posts mais plutôt la manière dont les retombées sont calculées. Soit ! Mais les agences de Social Media ainsi que les services intégrés en entreprise vont devoir quand même en démordre avec leurs clients ou leur supérieur hiérarchique. Pas certain que le message « passe ».
C’est à se demander si l’impact psychologique de ces contre-performances pourrait bénéficier à Facebook pour renflouer ses comptes… En effet, même si la performance des posts n’est pas la cause de cette baisse en Reach, il n’existe pas 36 solutions pour espérer sortir de cet engrenage. Les community managers devront, sans nul doute, compenser ces « mauvaises » statistiques avec de l’investissement en sponsoring pour contrebalancer les résultats (ou sinon ne rien faire, au risque de se faire taper sur les doigts par leurs mandataires).
C’est donc une belle opportunité pour la régie publicitaire de Mark Zuckerberg, mais sûrement pas pour les annonceurs qui, pour rester dans la constance, devront débloquer un budget média supplémentaire. Quant à elles, les agences de Social Media font déjà face à deux choix : soit se serrer la ceinture en réfléchissant à deux fois sur le sponsoring de leurs clients, soit investir plus mais pour marger moins.
Régis Rassouli