Histoire de la mode - L'habit comme miroir de la société : les années 80
Mention de source image MA tv Montréal

Histoire de la mode - L'habit comme miroir de la société : les années 80

Le 25 mars dernier était présenté sur MAtv Montréal le quatrième épisode de la fascinante série télévisée Histoire de la mode à Montréal – L’habit comme miroir de la société. Épisode qui traitait de la décennie 80.  

Difficile de passer sous silence malgré ce délai rédactionnel, cette décennie mode qui a marqué ma vie de jeune adulte et certainement celle de plusieurs d’entre nous.     

La décennie 80 était remplie de contrastes mode saisissants. Celle-ci se voulait, excentrique, diversifiée, flamboyante et les tendances du moment s’étalaient dans toutes les directions. Stéphane Le Duc en fait d’ailleurs une excellente lecture lors de cet épisode.       

En 1980, j’étais jeune étudiante en arts plastiques au Cégep de Sainte-Foy et une certaine Diane Lavoie, qui deviendra plus tard costumière à Radio-Canada, mentionne alors qu’elle désire poursuivre ses études à Montréal en design de mode au Collège LaSalle, Montréal .

Ah bon, des études en design de mode, quelle belle idée, car moi aussi j’ai envie de suivre mes passions.  

En 1981, à l’âge de 19 ans, je fais à mon tour le grand saut pour aller étudier dans cette capitale de la mode québécoise qu’est Montréal. C’est alors que l’histoire d’une carrière professionnelle bien diversifiée s’écrira sous ce chapitre.

À Montréal ainsi qu’à l’international, plusieurs designers de mode marquent cette flamboyante décennie.

Au Québec, Jean-Claude Poitras est définitivement notre designer chouchou. Le style architectural de ses modèles, le choix de ses matières, sa fulgurante carrière et ce beau monsieur inspire toute une génération mode qui allait suivre.

Autre phénomène marquant de la mode québécoise est définitivement la marque Parachute et pour les plus fortunés d’entre nous se vêtir au goût du jour signifiait porter ces remarquables créations.  

À l’international, Calvin Klein, Ralph Lauren, Anne-Marie Beretta, Thierry Mugler, Claude Montana, Azzedine Alaïa sont notamment NOS créateurs chouchous. Les tricots des créateurs italiens Rosita & Ottavio MISSONI fascinent et sont également très à la mode. Benetton figure aussi au palmarès des marques influentes du moment.

Et, telle une coupure dans l’air du temps, les créateurs japonais qui arrivent à Paris intriguent et fascinent à la fois par leur vision de la mode complètement à l’opposé de la nôtre. Les coupes des vêtements sont amples, créant ainsi une distance entre le corps et le vêtement, le corps bouge alors plus aisément.

Les Rei Kawakubo, designer de Comme des Garçons, Issey Miyake, Takada Kenzo, Kensai Yamamoto insufflent à nouveau un vent radical de changement pour la décennie mode qui allait suivre.        

À Montréal lors de mes études, une certaine Marie-Josée Charest se fait déjà remarquer par les plus perspicaces d’entre nous par le style de ses modèles vraiment unique en leur genre et son immense créativité.

En 1987, la griffe Marie Saint Pierre, C.M., C.Q., M.S.M voit le jour. Et, Iona Monahan, grande journaliste mode de l’époque, qualifie alors la jeune créatrice comme l’une des plus grandes designers de mode que le Québec ait connue jusqu’à ce jour et elle voyait juste.

Toujours lors de mes études, une autre dessinatrice de mode qui marquera son époque est Micheline P. . Amie, d’un ami en commun, sa forte personnalité et sa confiance en soi inébranlable font en sorte qu’elle savait très bien ce qu’elle désirait en tant que carrière professionnelle en industrie de la mode lorsqu’elle terminerait ses études.   

Elle débute en 1984 chez Looks une entreprise spécialisée dans les tailleurs pour dames et les coordonnées pour la vie professionnelle, ce qui s’inscrivait bien dans l’air du temps en regard de cette mouvance du retour de la femme sur le marché du travail avec cette fois-ci pour objectif d’occuper des postes de directions.

À cette époque, les épaules des vestes sont larges, voir démesurées, et la coupe ainsi que la structure du vêtement impose respect.  

En 1987, Micheline Paquette fait le grand saut et accepte un poste taillé sur mesure pour elle chez Louben où elle y œuvrera pendant 25 ans. Louben est d’ailleurs récipiendaire en 1994 du prestigieux prix de la Griffe d’Or remis pour le meilleur fabricant de mode féminine de l’année.   

Le style de ses collections est remarquable, le choix des matières, la coordination des tissus, les accessoires, ce goût juste versus la clientèle ciblée, tout inspire ce wow d’une belle réussite professionnelle.

Ses collections se retrouvent notamment dans les grands magasins tels que La Baie. Et, je comparerais aisément le style de l'époque à celui de la marque Karl Lagerfeld d'aujourd’hui.

Autre designer dont j’admire beaucoup le travail est Christian Chenail. Après avoir étudié au Collège LaSalle, il lance en 1989 avec Johanne Demers sa marque sous le nom de Muse. Le designer est récipiendaire de la Griffe d’Or en 1996. Le style de ses créations inspire féminité et élégance nous rappelant aisément cette décennie 50 où la haute couture est à son apogée.    

Michel Robidas, en guise de conclusion de l’épisode, se souvient également et raconte avec joie qu’il est approché par René Angélil pour concevoir les costumes de scène de Céline Dion. À cette époque, c’était une Céline transformée, une adulte assumée qui portera ses audacieuses créations.

Bref, une décennie riche en émotions, en innovations et que même aujourd’hui j’ai plaisir à me remémorer !

Sources recherches :

https://encyclomodeqc.musee-mccord-stewart.ca/fr/

MA tv Montréal :

https://matv.ca/montreal/mes-emissions/l-histoire-de-la-mode---l-habit-comme-miroir-de-la-societe

       

Stéphane Le Duc

Ambassadeur Collège LaSalle

8 mois

Excellent résumé et belle découverte de ton parcours

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