L’écume d’une déclaration C.

L’écume d’une déclaration C.

Je croyais traverser le monde presque comme sans le voir, accélérant le rythme dans l’aveuglement du parcours, ainsi, la pensée débranché et l’émotion déréglée, j’avançais comme on marche dans une foule dénuée de sensibilité, et à contresens du naturel, je forçais les barrières et refermais les frontières, tout n’avait ni queue, ni tête, les yeux baissés, marchant en équilibre dans un monde qui s’écroulait sans prendre connaissance des choses, et forçant les passages comme un pauvre homme qui aime sans oser le dire, et cherchant à retrouver la rue sans réussite, désespérer et accabler, parce qu’il me semblait que tout allait bien, alors que rien n’allait, parce que le discernement était une distinction oubliée, je me sentais comme terriblement distrait par l’absence et le vide pareil à un fantôme souhaitant habiter le monde, et sans conscience, le désordre d’image bousculait les routes pleines du pas des hommes…

L’illusion d’une grossière entente avec le monde ne pouvait contenir les vagues scélérates que les choses soient, sans prendre conscience que les choses auraient pu être autrement, le diable ne reconnaissait pas Satan dans le miroir, à la benne la solitude, à la benne le négatif, à la benne la joie, à la benne la gentillesse, les beaux parleurs pouvaient jeter de l’huile sur le feu, faire saigner la viande, lâcher le chien sur la plage, perdre l’esprit d’enfance, c’était se tirer une balle dans le pied, car à ce qu’il parait celui qui crève tôt à toute la vie pour profiter, désolé mais ça c’était hier, aujourd’hui à la carte c’est des cannellonis, ils peuvent chercher à m’user jusqu’aux péchés, vous n’aurez pas ma liberté de pensée, et avec ça, vous n’aurez pas non plus ma liberté de mouvement, ouvrez la bouche, il y a une carie, est-ce une bonne nouvelle, ont-ils perdu du fric, ne s’amuse pas qui veut, peuvent-ils gémir, c’est pas ma faute si le système se repose à mentir sur le dos du peuple, je porte un costume de croque-mort, vous pouvez chercher à vous faire respecter, à craindre l’obscurantisme, à aveugler les consciences, à dépeindre un monde en noir et blanc, il n’y a qu’une saison, celle ou la lumière éblouit la nuit, et dans cette nuit, c’est l’espoir qui fend le nihilisme…

Ce que vous faites contre la sagesse, est pareil à vous rouler dans la boue avec des vêtements propre, c’est retiré de la joie à ce triste monde, alors les membres raides, le pouls lent, les racines desséchées, la mort apporte la vie aux vivants, ce que vous faites contre la mort, vous la faites contre la vie, et on ne peut pas parler de la vie et de la mort sans amour, car sans automne, ni hiver cette année, les olives seront récoltées dans un panier, car si l’homme n’est pas capable de grands sentiments, c’est du gâchis, quelques-uns se réjouiront me direz-vous, usons les hommes de la nation pour qu’ils servent de torchon, la raison est un moyen, le bonheur est un but, il s’agit en fait de mieux penser pour mieux vivre, alors comment fabriquer de l’amour si le sens de la vie est perdu, attendez le quart d’heure de silence, les moqueries siffleront dans le couloir, la route sans issue mène vers la salle exclue des aires de jeu, ça fait 20 ans que ça dure, espérons que cela continu, car l’errance semble la seule voie qui mène à la perdition, mais ne voyez-vous pas que les mensonges semblent la lave qui coule sur le sol ou l’abime parait comme une vérité, la brume cache les derniers mots avant de parler d’autre chose, car il faut reconnaitre que nous serons jamais assez forts pour se mettre le diable dans la poche, tout est lié, les intérêts des uns desservent les intérêts des autres, alors faites en sorte que dans la négation, quand il est préférable d’y plonger l’optimisme car tel est l’élan du monde, le bien réalisé soit partagé pour toutes les communautés et surtout que l’on donne la parole aux défavorisés !

À imaginer que le bon Dieu m’ouvrit les yeux et les oreilles pour voir son visage et entendre sa voix, comme si une sorcière étranglait les peurs ce que les anges nommaient atrocités, et que dans les tristes bruissements des terreurs mystiques, le regard effrayé et les sens choqués, je ressemblais à un fou enfermé dans un asile psychiatrique, qui ne cessait de crier en se tapant la tête contre les murs, « est-ce l’entrée de la porte de ma chambre », alors dans l'empreinte d'un seul pied, mon âme se sentait plus forte à mesure que les ténèbres avançaient…

Si la recherche de sens ne cessait de représenter le Graal, cette chose qui exerce une espèce de fascination et qui petit à petit, un pas après l’autre, l’objet semblait s’éloigner, la faculté de ne pas penser, préservait du danger de se rapprocher du Graal, mais comment voir le mal dans la recherche de sens quand son absence était aveuglément, car perdre la source d’une recherche semblait ouvrir de nouvelles voies, et le monde qui se préparait, sans repère, ignorant, pleins de mensonges, cruel, et où le sens fuyait devant les confusions, je craignais que l’expérience ne puisse s’acquérir, pourtant le mal semblait la garantie pour protéger les vivants, car aucune des vertus morales ne nait naturellement, car en réalité, les hommes imaginent le monde plutôt que le connaitre, et ils imaginent le monde tel qu’il pourrait leur correspondre, comme si c’était le but de tout ce qui est, et que lorsque cela tourne mal, les hommes s’imaginent victimes d’une injustice, hors rien n’est plus absurde que d’évaluer le monde selon ses propres désirs, puisque ce qu’ils projettent sur le monde ne leurs correspondent en rien, donc le mal est une réalité pour décrire les illusions, et il en va de même pour le bien, alors pensé en dépassant le bien et le mal pour faire l’économie des valeurs transcendantes, quoi qu’il puisse advenir, le mal était l’ouvrage.…

Je souhaitais simplement être en état de me nourrir, juste assez pour ne pas attirer l’attention, afin de rester l’ombre, en retrait, comme un type qui vit à l’extérieur du feu des projecteurs, mais qui pour autant, appréciais pas moins de bien vivre…

J’aurais été jusqu’à la torture pour aller au bout des choses, et que les choses avant d’avoir été, se soient passées de sortes qu’ayant vécu, les instants défilaient, aujourd’hui de l’autre côté de la rive, il me semblait d’être d’une pauvreté extrême, la vie glissait sans à-coup, de manière qu’à vouloir expliquer, alors que les gens ne pouvaient changer de point de vue, je me demandais si cela n’en était pas la dernière version, j’explorais parmi les doutes, la faculté d’être faible devant la puissance des orgueils, et protéger ainsi de la marque des sots que d’affirmer des réponses toutes faites, je réalisais ma sottise que de me croire protéger, croyant avoir pour acquis que les choses ne viennent pas de soi mais des autres, mais le décor, l’éducation, l’expérience de la vie étaient là pour rappeler que soit puisse être, et que pensant pouvoir se décentrer et faire avec ce que l’on a, l’impuissance rattrapait pour rappeler qu’aussi petit que l’on puisse être, on était jamais assis mieux que sur son cul, mais malgré tout, le doute apportait quelque chose car il permettait de sortir de la pensée, comme une étoile observé dans le ciel, et que quittant le regard, l’étoile avait disparu mettant les sens en doute, mais que bien petit devant la voute céleste, le doute était bien permis de douter devant la grandeur de la nature, c’était comme une éloge de la fuite vers un coin calme pour se reposer, le doute permettait de s’accrocher aux rêves, de croire que l’on sait alors que l’on ne sait rien, il n’y avait aucune raison d’être considérer comme fou puisque l’on était tous fous, d’où cela pouvait-il venir, étions-nous capable de se décentrer, le doute harponnait les choses qui nous échappaient pour sombrer dans l’abime, l’errance menait peut-être vers la maturité, si rien n’était vrai alors tout était possible, l’enfer était l’âme incendié qui criait plus fort que le regard qui regardait à la fenêtre, et comme rien n’était figé, le doute voguait dans l’impermanence des mystères induisant à ma triste imagination, la disgrâce des paroles, était-ce pas pour se conserver, et dans la joie du corps un outil pour y pourvoir, le doute était permis…

Que pouvais-je savoir du péché sinon que le péché était le parfum même d’une respiration, et que voir d’autres avalés l’Ostie de mes vices, cela nourrissait encore la forme que prenait le péché, que le sol qui semblait ferme, n’était réellement que friable, comme une mince pellicule, ou si la pellicule cédait, la profondeur du gouffre attirait parce que la curiosité à creuser pour voir l’obscurité, semblait l’endroit à gratter pour mettre à nu l’envie de découvrir ce qui pouvait se cacher derrière les apparences, mais à quoi cela pouvait-il bien servir mis à part une disgrâce, Satan ne semblait pas de ce monde-là, le vice pouvait-il être moins dangereux qu’une certaine fadeur, car à avancer comme un mort dans le royaume des vivants, comme un électron libre lâché dans l’environnement, fendant la foule et observant les conséquences, la froideur brulante des parterres de fleurs avait cela de navrant, que chaque action, influençait les instants dans une boucle ramollissant les cerveaux et ramollir les cœurs étaient encore bien pires, car le dégout d’une animalité rendait aveugle au bon sens !

Elle préférait se séparer d’une foule au nom des frustrations, parce qu’elle ne percevait ni avec le cœur, ni avec l’esprit, et que plutôt que voir le vaste ciel, elle se perdait dans une quête de reconnaissance, j’étais frustré de voir son esprit si créatif, jeter la pierre dans un seau plutôt que sur l’horizon, malgré tout notre confiance fortifiait, elle faisait des appels, touchant les cordes sensibles parce qu’en baissant la garde elle gagnait en espaces, je sentais sa vulnérabilité, aussi, elle plongeait dans les fantasmes en instrumentalisant ce qui pouvait arriver, c'étaient des absurdités, de la douceur, de la testostérone, des jeux et des délires, elle maquillait nos erreurs pour en faire du beau, et elle puisait dans son inspiration ce qui pouvait précéder le futur, c’est-à-dire toutes les choses positive dans lesquelles elle m’immergeait, vraiment je souffrais qu’elle soit victime de tromperie, je désirais l’aimer, notre amour se construisait, j’en prenais plein les mirettes, je souffrais qu’elle est pu avoir le cœur brisé et malgré les angoisses, il s’agissait juste de lui faire confiance…

Le problème était lié à l’époque où l’instantanéité de la société nuisait à la digestion de l’information, de sorte que la réflexion avait besoin de temps pour digérer, et que l’immédiateté due aux écrans, parasitait le phénomène…

En plus de l’ignorance qui sévissait, l’inquiétude grandissait car les gens se sentaient concernés pour avoir des idées, au seul fait que les images présentées, se devaient d’être passive, sinon la réflexion semblait absente ce qui fantôme abrité dans une maison sans toit, s’apparentait à être pigeon cherchant à squatter un balcon pour être au chaud dans un nid afin de passer l’hiver, découvrant ainsi une totale fourberie, alors, sur la parole des psychiatres ou l’affirmation semblait difficile à censurer, et que perdu dans la complexité, cela débouchait sur une grande tristesse de reconnaitre que les choses simples sont les meilleurs…

La sourde révolte du silence de l’âme, passait en dérision une spiritualité fantaisiste, demandé de rire à un prêtre et en plus de ça, ajouté à la liste de faire du surnaturel quelque chose de naturel, et cette fâcheuse tendance à pousser la bienveillance dans les orties, avait de cela de contrarier les formes par des coups de pinceaux en trop, ce qui transformait le sens donné à la morale, mais aussi à la beauté, à l’ordre et à la paix, naturellement, on ne voulait pas voir plus loin que la faute alors que dans la prudence, le prolongement de la pensée pouvait suivre son cours, et que relativisé sur le fait que de toute façon, on ne pouvait rien changer, c’était la marque de fabrique des défricheurs qui au nom d’une quête des temps modernes, déconstruisait le sens donné aux choses parce qu’ils leurs semblaient improbables de créer le monde d’aujourd’hui avec le passé d’hier, et que le temps ne pouvait changer le serpent en lui évitant de se mordre la queue, ainsi le trouble était jeté, c’était à celui qui divisait, celui qui ne jouait pas le jeu, celui qui pouvait dire sans dire, et là était le danger de se laisser prendre par les mensonges, le vol et les corruptions...

Le monde d’aujourd’hui nourrissait les songes disparus d’un temps qui fuyait, mais aussi d’une nostalgie, d’une lâcheté et de médiocrités, tout semblait douleur dans ce regard noyé dans la nuit, et l’indulgence d’une crédulité ne pouvait nier de rester désarmé devant les hommes et la vie !…


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