L’équation géné-relationnelle, quelle est la solution…?
Dans la série la Qualité Relationnelle en question(s)
Notre tribune de mai aborde le sujet de l'équation géné-relationnelle.
L'équipe CONCORDANCE
Marc BAZINET, Coralie LACOMBE, Bruno Lancement, Marie-Claude Largenton-Donadieu, Thomas Lejeune, François Humblot, Frédéric Peloux, Virginie Nathalie Rassinoux, Fabrice Schwalm, Gérard VAËL
#qualitérelationnelle #équationgénérationnelle #travaillerensemble #bienveillance #management
L'auteur de cet article : Frédéric Peloux
Comme nous le chantait Brassens « Quand on est con, on est con ». « Petit con de la dernière averse, vieux con des neiges d’antan... »
Que l’on soit un vieux (vieille) c…, ou un (une) jeune c….on est toujours le c… de quelqu’un … !!! Bel adage qui traduit bien toute la complexité mais aussi l’atout formidable que représente la diversité générationnelle.
Au-delà de nos talents multiples en connardise, nos intelligences activées ou potentielles sont aussi riches, singulières et prometteuses.
Il s’agit en effet de faire collaborer la richesse et les certitudes de l’expérience avec la vision croissante d’un monde virtuel en mutation permanente tant sur ses valeurs que son rapport au temps. L’une des plus marquantes est sans doute l’évolution progressive du plaisir de l’avoir, de posséder... vers le savoir, l’usage. Posséder est une valeur éphémère liée à l’obsolescence ; Avoir l’usage est une source continuelle et intemporelle de renouvellement. Ainsi le travail n’est plus une valeur mais le moyen de répondre à ses besoins. Les vicissitudes économiques successives ont contribué à modifier son image de fondement. Pour ce qui est du temps et sans remonter à la découverte du feu qui a progressivement structuré notre rythme circadien en allongeant notre période d’éveil et a contribué à notre socialisation en facilitant les moments d’échanges, on peut évoquer l’hyper-connexion permanente et planétaire. Tout, tout le temps et tout de suite, on ne mange plus des mandarines qu’à la seule période de noël, c’est l’intemporalité, on a tous vu les tours du World Trade Center s’écrouler en direct, c’est l’immédiateté, on regarde lentement fondre les icebergs sous le regard des ours blanc, c’est la banalisation de l’essentiel. On est en surcharge pondérale d’information. Enfin l’être, il est devenu important d’exister dans l’instant, d’exprimer sa singularité en respectant au mieux celle des autres, d’être accessible en permanence.
Les réseaux sociaux ont remplacé les missives enflammées, on "like", on partage…!
On est maintenant dans le hors limites, pas le sans limites. Elles sont repoussées en permanence, bousculées, ajustables mais plus immuables. Le lieu, le temps, l’espace, le partage des valeurs, l’engagement, ne sont plus les seuls référents communautaires d’harmonisation. L’empreinte générationnelle, forte de cette mutation, de cette accélération, est donc l’une des composantes majeures à prendre en compte. On est passé en moins d’un siècle d’une génération apprenante et communautaire à une génération prescriptrice et tribale. Le maréchal Ferrand, l’instituteur, le médecin étaient des figures emblématiques du savoir et de la connaissance, c’était le fruit d’un long apprentissage qu’ils mettaient au service de la communauté et leur donnait une aura de respectabilité reconnue par tous. Aujourd’hui, le savoir est accessible à tous, ce qui accélère le progrès mais aussi l’obsolescence, la volatilité de la connaissance. L’abondance est telle qu’ont surgit les influenceurs, ils font le tri pour nous, des chefs de tribu, pourvoyeurs de nos futurs biais cognitifs. On peut y ajouter bien sûr la mondialisation et le multiculturalisme qui ont distendu le sentiment d’appartenance.
Il s’agit donc de mettre du liant, de l’intelligence, sur des valeurs communes, universelles. Citons le bonheur, le plaisir de travailler ensemble, sans angélisme, sur des temps courts mais intense. Valorisons la réussite, reconnaissons l’expérience, autorisons l’échec, acceptons le pourquoi, jouons la transparence. Car le défi est bien d’atteindre un même objectif, les missions de l’entreprise, et la réalisation des individus avec des valeurs individuelles qui peuvent être différentes mais qui se retrouvent, sur les valeurs humanistes universelles. C’est bien l’émergence de valeurs disruptives qui ont fait naître le miracle de la Silicon Valley, et la révolution numérique. Le moteur était la passion, le plaisir de travailler ensemble, de partager un projet commun dont l’atout principal était d’être fédérateur.
La qualité relationnelle est le moteur de l’intelligence collective. Elle a la capacité et permet de relier tous les moteurs motivationnels. Elle génère naturellement l’empathie et l’harmonie.
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Retour d’expérience
Risques si elle n’est pas au rendez-vous
Bénéfices si elle est activée
« La nouvelle génération est épouvantable, j’aimerais tellement en faire partie ! » Oscar Wilde
C’est toute l’ambiguïté de la cohabitation des générations qui est évoquée dans cette citation. La difficulté de se positionner entre rejet et une forme de reconnaissance des vertus de la jeunesse, de la candeur, de la liberté des engagements, de la créativité, et des provocations dont elle est capable. Toutes ces vertus régénérantes pour les organisations, doivent faire l’objet d’une attention particulière, d’une qualité relationnelle constante. Le mixage générationnel est naturel et vital, c’est le catalyseur qui assure l’ouverture, le dynamisme, l’équilibre émotionnel des organisations et donc leur pérennité.
« L’avenir m’intéresse, c’est là que je compte passer mes prochaines années. », Woody Allen
L'AUTEUR : Frédéric Peloux
Dirigeant de PME pendant près de 30 ans en milieu industriel et international : « je me suis toujours intéressé aux stratégies managériales tous pays confondus, quelle richesse et quelle diversité » Accrédité ANC (approche neurocognitive et comportementale) depuis 2017.
Frédéric intervient en tant qu’activateur de performances pour les commerciaux et catalyseur pour les équipes managériales. Un dénominateur commun la qualité relationnelle c’est le plus puissant des moteurs motivationnels.
Enfin Frédéric est passionné d’illusionnisme, un monde où se côtoient persuasion, impact et créativité.