La rotation des stocks de neufs moins rapide Quel effet sur les ventes de véhicules d’occasion

La rotation des stocks de neufs moins rapide Quel effet sur les ventes de véhicules d’occasion

Source : Nick Zulovich, Auto Remarketing

 

Les principaux observateurs de l’industrie remarquent de sérieuses tendances au ralentissement dans l’industrie des véhicules neufs qui rendent la livraison de nouveaux véhicules plus difficile et, par conséquent pourrait influencer la rapidité et l’efficacité avec laquelle les concessionnaires peuvent revendre leurs inventaires de véhicules d’occasion.

 

  • Les analystes d’Autotrader, Edmunds et Kelley Blue Book se préparent tous à une augmentation des défis pour les concessionnaires franchisés qui pourraient faire face à un nouveau défi, celui de trouver des acheteurs pour leurs véhicules neufs qui, dans certains cas prennent un temps record à tourner, ce qui n’avait pas été observé depuis près de huit ans.

 

  • Pendant ce temps, le volume des véhicules en  fin du bail continue d’augmenter avec un nombre d’unités mûres pour être revendus comme unités d’occasion certifié  en hausse constante.

 

  • La directrice générale de l’analyse pour l’industrie automobile chez Edmunds, Jessica Caldwell a déclaré que" Les inventaire de véhicules neufs commence à gonfler, ce qui est relatif étant donné que nous sommes encore loin de la saison estivale ou les ventes sont plus élevés, »   

 

  • Caldwell a indiqué que le nombre de jours moyen pour tourner les stocks de véhicules neufs a atteint son plus haut niveau depuis juillet 2009, et que l’inventaire de véhicules neufs a augmenté de plus de 9 % en février, selon le résultat de l’analyse de la rotation des stocks neufs chez Edmunds en février :

 

  • Les voitures sous-compactes avaient une rotation moyenne de 102 jours.

 

  • Les grosses voitures avaient une rotation moyenne de 86 jours.

 

  • Les voitures de taille moyenne avaient une rotation moyenne de 82 jours.

 

  • La rotation moyenne de l’Industrie était de 74 jours.

 

  • « Les constructeurs automobiles sont dans une situation délicate : en effet les incitatifs agressifs commencent déjà à gruger dans les bénéfices et les valeurs résiduelles, mais il manque toujours la volonté nécessaire afin de freiner la production alors que le marché est quand même toujours assez fort, » dit-elle.

 

L’effet sur les CPO ?

 

  • « Les véhicules d’occasion qui ressentirons le plus de pressions au niveau de la revente seront les fins de bail et les presque neufs », a déclaré Caldwell.
  • « Nous savons ces types particuliers de véhicules vont augmenter en inventaire en raison des taux de location élevé ce qui créera une abondance de nouvel inventaire de ce type de véhicule et par le fait même créera une pression vers le bas sur les prix de ces véhicules. (Offre et Demande)
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  • Les véhicules d’occasion plus âgés sont actuellement en pénurie avec une demande accrue ce qui fait qu’ils ne devraient pas ressentir la même compression des prix que les fins de bail, CPO et presque neufs. »

 

  • L’analyste Alec Gutierrez de Kelly Blue Book a reconnu lors d’une conférence téléphonique mercredi que « Nous voyons l’inventaire s’accumuler dans ce segment de véhicules »
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  • Comme Gutierrez le mentionne l’augmentation de l’approvisionnement de véhicules neufs jours a atteint un nouveau sommet avec plus de 80 jours d’inventaire en stock comparativement à seulement 70 jours il y a moins d’un an.
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  • Gutierrez a indiqué que les constructeurs automobiles ajoutent en moyenne plus de $ 3 500 en incitatifs afin de vendre plus de nouveaux modèles ; une tendance un peu surprenante étant donné que février est généralement un mois lent pour les ventes de voitures neuves.

 

  • « Nous voyons bien où les niveaux des stocks de véhicules neufs se dirigent et je pense que les fabricants font des efforts concertés pour essayer d’obtenir et de maintenir des chiffres de ventes »
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  • Gutierrez a dit. « On pourrait s’attendre qu’en février avec les attentes et en ce qui concerne la saisonnalité, comme nous le savons tous il s’agit d’un mois plus lent au niveau des ventes. C’est aussi un mois où l’on pourrait s’attendre à voir diminuer les incitations en raison d’un marché réduit, il ne faudrait vraiment pas s’attendre à fracasser des records.

 

  • « Au bout du compte, les consommateurs ont bien vu augmenter les incitatifs, » a-t-il poursuivi. « Nous savons que les consommateurs typiques demeurerons sur le marché, généralement entre 60 à 90 jours, afin de devancer leur achat.
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  • Si ils gardent un œil sur l’activité des incitatifs tout en synchronisant leur décision d’achat en concession afin de finaliser leur achat dans le contexte le plus avantageux possible, alors une réduction soudaine des incitatifs pourrait certainement faire en sorte qu’ils décident de reporter leurs achats à plus tard.

 

  • « Dans une certaine mesure, les incitatifs demeurent élevés parce qu’ils ont été augmentés Jusqu'au moment où nous avons enfin ressentis un impact significatif sur les niveaux globaux de l’inventaire et de jours d’approvisionnement, nous connaitrons surement une très lente descente vers le bas des incitatifs afin de ne pas perdre le marché gagné. Et au moment où l’on se parle nous voyons toujours une très nette tendance à la hausse au niveau des incitatifs. » a ajouté Gutierrez.

 

Donc si les incitatifs doivent rester élevés, qu’est-ce que cette tendance va faire aux perspectives de revente de véhicules d’occasion chez les concessionnaires ?

 

  • « Avec l’approvisionnement de véhicules neufs en forte augmentation et le niveau très élevé des incitatifs a plus de $3,600-et plus en moyenne par unité, cela aura très certainement produire un effet de ruissellement sur l’incidence des ventes du côté des voitures d’occasion, » selon Guiterrez.
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  • « En fait, quand on regarde la performance globale de l’inventaire de modèles récents aux enchères à travers l’Amérique du nord, nous constatons une réduction de 2 % au niveau des prix que les concessionnaires sont prêts à payer en moyenne aux différentes ventes aux enchères cette année.
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  • Si vous regardez en termes de valeur résiduelle, la valeur des ventes aux enchères en pourcentage des PDSF initial du véhicule, vous observez plutôt une réduction de plus de 3 points.

 

  • « Les prix moyen de transaction du côté des voitures neuves sont encore très élevés, alors que le niveau globale élevé des différents incitatifs couplé avec un niveau d’approvisionnement très élevé en terme de jours d’inventaire, sans oublier de mentionner l’approvisionnement de plus en plus élevé du côté du marché en gros et de l’augmentation des retours des véhicules en fin du bail a tous les mois, nous assistons donc à des pressions des prix de revente à la baisse non négligeable appliquée sur les valeurs de voitures d’occasion, »
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  • « Les retombées se maintiendrons négatives au niveau des prix de revente d’occasion se maintiendrons certainement, c’est ce que nous allons continuer de voir dans les mois à venir. »

 

  • L’analyste chez Autotrader, Michelle Krebs a souligné que le niveau de recherche et de magasinage de véhicules étaient très élevés sur les sites Web des concessionnaires le mois dernier.
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  • Elle a également mentionné la plus récente analyse du Conference Board qui place la confiance des consommateurs au plus haut niveau depuis 2011 rendant les gens plus susceptibles de faire l’acheter d’un véhicule à court ou moyen-terme.

 

Mais les clients choisiront ils un véhicule neuf ou un véhicule d’occasion certifié ?

 

  • « Du point de vue du consommateur, ils prendront certainement un peu plus de temps afin de bien étudier ce qui est le plus avantageux pour eux, soit un véhicule en fin de bail et revendu comme un occasion certifié ou encore un véhicule neuf avec un incitatif très élevé, » dit Krebs.

 

  • « Bien sûr, il y a deux facteurs importants à considérer,
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  • « La chute des prix a été beaucoup plus importante sur les voitures traditionnelles et beaucoup moins importante sur les camions et les VUS. (Le marché de l’occasion étant presque une image miroir du marché du neuf). »

 

  • Alors qu’il pourrait y avoir une surabondance d’inventaire de véhicules neufs qui viendraient engorger les inventaires des concessionnaires actuellement, Krebs a indiqué que l’industrie doit bien continuer de garder un œil sur ce qui se passe dans le marché durant le premier trimestre de 2017.

 

  • « Je pense cependant que nous devons être prudents. Janvier et février sont les mois avec le volume de ventes le plus bas de l’année, » a déclaré Krebs.
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  • « Nous devrions porter une attention particulière à mars et plus tard au printemps.
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  • Ces mois sont les plus forts et nous saurons enfin où 2017 se dirigera d’une façon beaucoup plus exacte. »
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