L'anticipation
10 commendements amérindiens - photo prise lors d'une visite de l'UniVerTour

L'anticipation

Une fois les contours du projet, l’idée formalisée dans un écrin de rêves sur un coussin de réalisme, il s’agissait d’agir pour concrétiser. Et évidemment ( ?) la première étape est de se rendre disponible pour ces 4 mois… Professionnellement. L’étape des entretiens annuels est une occasion adaptée à ce type de requête. Le mien se faisant en septembre, le timing était parfait (pour un départ en avril). Je ne vous cache pas l’appréhension qui me rongeait, la crainte du refus ou simplement de la grande réticence qu’il faudrait déconstruire avant de se permettre de se projeter d’avantage. Ma demande fut bien mieux accueillie que ce que j’anticipais (avec la réserve évidemment d'une nécessaire préparation amont, ce qui est bien normal). Alors on pourrait élaborer des tas de scénarios et suppositions pour expliquer que ce qu’on craint n’advient pas...Les relations humaines se basent sur l'empathie et parler de soi à la première personne tout simplement (je veux le croire) a joué : exprimer "mon" besoin, rassurer sur "mon" anticipation déjà réfléchie pour que "mon absence" se gère au mieux, détailler "mon" projet, trouver les mots pour décrire "mon" ressenti... Et puis le bon tempo? Le bon moment? Bref... J’ai pu mettre mon énergie ailleurs car finalement ce qui paraissait une montagne devient colline puis douce vallée. Alors là je profite car c’est tout un monde qui s’ouvre à moi, à nous, de perspectives qu’on n’osait encore pas totalement imaginer.

Mon infusion de réalisme que je retrouve le soir me chuchote de ne pas « trop m’emballer », qu’il reste des verrous à lever… Mais celui-là était une grosse pièce du puzzle et il me donne des ailes.

Concrètement c’est grâce à un compte épargne temps bien rempli et mes congés de l’année que j’arrive à bloquer presque 18 semaines dans l’agenda. Des semaines d’absence que je dois au mieux préparer : avant (faire le max, planifier, prévenir, prioriser, etc.) comme pour l’après (reporter et ne -presque- rien faire reposer sur les collègues). Des collègues qui ont également été très compréhensifs malgré l’inquiétude d’une surcharge de travail. Il ne faut pas négliger cette énergie puisée pendant 6 mois pour que cette parenthèse temporelle d’un vide professionnel puisse exister. A la fois utile sur la forme : la gestion des projets et échéances. Mais aussi sur le fond : pour expliquer, rassurer autour de soi. Cette énergie en parallèle nourrie par l’envie et l’admiration dans les yeux de mon entourage qui me donne une paire d’ailes de plus.

En effet parler de ce projet et la meilleure façon de commencer à lui donner vie. Tant qu’il est dans ma tête, mon cahier, mes conversations intimes il s’incarne plutôt tel un fantôme, une chose assez peu palpable. Mais quand je le « crie à la gueule du monde entier » (référence à mes années Mano Solo 😉) alors je m’engage ... et reculer ... devient délicat (ou alors c’est mon reflet dans le miroir qui se transformerait en fantôme).

L’édifice prend forme, les fondations elles étaient déjà bien présentes… à suivre !

Celine Bulleux

Coordonnatrice Exploitation réseaux assainissement non visitables

1 ans

Je connais bien tout ce mélange d'émotions avant "LE Départ"... De la joie, de l'allégresse, de la peur aussi mais de l'excitation et de l'envie d'y être déjà tout en se disant "putain, mais je suis pas complètement prête en fait" ! On idéalise parfois en y rêvant mais on ne se doute pas que l'histoire que l'on va vivre va aller au delà de nos espérances et de ce que l'on aura imaginé. Malgré les aléas que l'on rencontrera sur la route... Se rendre compte aussi de la chance qu'on a de pouvoir réaliser un rêve. Dis comme ça, ça pourrait paraître tout à fait banal mais quand on prend conscience de ses 3 petits mots : "réaliser un rêve", c'est un truc de ouf !

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