Les économies c’est bien ; la croissance c’est mieux

Les économies c’est bien ; la croissance c’est mieux

Maintenant que le projet de loi de finances est sur la table, il faut espérer que le concours Lépine des mauvaises idées fiscales et que la foire à la saucisse des économies stupides prennent fin. Car, depuis trois semaines, nos nouveaux ministres ont laissé croire aux Français que, en dépit de l’importance du déficit budgétaire laissé par Bruno Le Maire , on pouvait toujours trouver de l’argent pour boucher les trous.

Il serait peut-être temps que les politiques de tous bords, les fonctionnaires de Bercy et les parlementaires commencent à raisonner autrement. Non pas en regardant quelles économies chercher ou quels impôts créer, mais en s’intéressant au dénominateur de la fraction, c’est-à-dire au seul PIB, donc à notre capacité collective à créer de la richesse.

Cela fait plus de vingt ans que ce PIB par habitant s’érode d’année en année. À cela s’ajoute, depuis la crise sanitaire, une chute de la productivité qui est propre à la France.

Le sujet n’est donc pas le temps de travail, comme Gerald Darmanin feint de le découvrir, après sept années passées au gouvernement. Il est plutôt de faire en sorte que les Français qui travaillent participent à la création du maximum de richesses en œuvrant à des activités à forte valeur ajoutée plutôt qu’à livrer des repas à vélo ou à monter des meubles vendus en pièces détachées.

Tout cela passe par plus d’éducation et de formation et moins d’incitations au travail non qualifié. Cela passe aussi par davantage de recherche, d’innovation et de création. Cela passe enfin par moins de frilosité et de discours sur la peur du lendemain.


Yves de Kerdrel

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