L'innovation ordinaire : une approche collaborative pour améliorer la productivité de votre entreprise et stimuler l'engagement de vos employés

L'innovation ordinaire : une approche collaborative pour améliorer la productivité de votre entreprise et stimuler l'engagement de vos employés

L'innovation ordinaire écrit par Nobert Alter positionne l'innovation comme une destruction créatrice. L'innovation détruit l'ancien pour créer le nouveau. L'innovation est toujours une transgression relative, contrôlée à l'intérieur d'un système ou d'une situation qu'elle ne remet pas fondamentalement en cause.

L'innovation n'est pas le changement, mais un processus de construction du sens et d'appropriation du changement. L'invention n'est qu'un moment premier, qu'une incitation à innover. Nobert Alter souligne alors que l'innovation est un changement permanent de l'organisation ni figée ni achevée.

Cet ouvrage met alors en avant l’ambiguïté de l'ensemble entre morcellements et une confusion dans la perception et le jugement (la dyschronie). Tous les acteurs peu importes leurs niveaux dans la hiérarchie d'une entreprise peuvent conduire à ce processus d'innovation. Certains acteurs peuvent alors faire le choix d'agir ou de ne pas agir.

L'échange social devient alors une compétence suivant les règles de la réciprocité, du don et du contre-don. L'entreprise pourrait être considérée alors comme un ensemble, un univers parfaitement régulé, "la solidarité entre collègues créant la cohésion de l'ensemble". T

outefois, des logiques d'acteurs interfèrent et créent cette dyschronie. En effet, nous ne sommes jamais contre le changement, mais contre un changement que nous jugeons être illégitimes, inefficaces ou trop douloureux. Trois positions d'acteurs sont alors possibles :

  • le porteur d'innovation
  • le défenseur des règles et des formes
  • le défenseur d'un rôle

Le choix du rôle est alors dicté par un arbitrage issu des expériences vécues sur la nature des investissements nécessaires en matière d'identité, de travail ou de relations pour mener à bien telle ou telle action. Ces investissements peuvent alors être considérés comme un don. L'acteur cherchera alors le contre-don, ce que l'entreprise donne à ses salariés.

La création de règles sensées bute alors sur le caractère collectif de l'innovation. Nobert Alter souligne alors que l'existence de relations sociales démocratiques et attentives aux risques de leur routinisation est nécessaire à la gestion de l'innovation et suppose une capacité collective à vivre dans un univers constamment déficitaire du point de vue des règles établies. La gestion de l'innovation suppose donc d'assurer une gestion de l'évolution de situations et de systèmes en partie chaotique (où toutes les normes ne sont pas établies) dans lequel chaque acteur adopte une position.

En développement, Nobert Alter en développement à cet ouvrage, développera la notion de sacrifice dans son livre "Donner et prendre". Cette notion est ici éclairante, car le sacrifice est défini comme un don n'étant pas compensé par un contre-don.



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