LIOT : "Le gouvernement finira par tomber !" assure Charles de Courson

LIOT : "Le gouvernement finira par tomber !" assure Charles de Courson

Bataille contre la réforme des retraites, date du 8 juin toujours en vue, qui est vraiment le groupe LIOT qui ferait trembler la majorité et le gouvernement ? Charles de Courson a répondu aux questions de Patrick Roger. 

LIOT : "Le gouvernement finira par tomber !"

La proposition de loi du groupe LIOT ira-t-elle jusqu'au bout ? "Le gouvernement et la majorité peuvent faire obstruction d'ici le 8 juin" reconnaît Charles de Courson. "Ils peuvent déposer des milliers d'amendements. Mais c'est exactement ce qu'ils ont dénoncé" soulève-t-il. "Il peut aussi y avoir obstruction ministérielle. C'est-à-dire des ministres qui parlent pendant des heures pour gagner du temps et empêcher le vote. Mais en faisant cela, l'obstruction aggraverait la crise politique et sociale". "Ça veut dire qu'ils reconnaissent qu'ils sont minoritaires mais qu'ils veulent imposer contre la volonté de l'Assemblée nationale et du peuple français une réforme injuste et inadaptée".

Charles de Courson prévient : si la majorité applique cette stratégie, "il y a bien d'autres textes dans lesquels nous pourrons déposer des motions de censure. Et le gouvernement finira par tomber !" "Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé qu'il ferait adopté à coup de 49-3 la loi de finances et la loi de financement de la sécurité sociale. La réponse au 49-3 est la motion de censure. Tout se joue au sein du groupe Les Républicains. Éric Ciotti a d'ailleurs déclaré qu'ils avaient la liberté de vote concernant notre proposition de loi". Si la proposition de loi est votée à l'Assemblée nationale, "c'est le gouvernement qui transmet le texte au Sénat. Mais bien-entendu, le gouvernement ne le fera pas" estime le député LIOT.

Pourquoi persister alors que le Conseil constitutionnel a validé la réforme des retraites ? Charles de Courson évoque "deux grandes raisons". "L'Assemblée nationale, qui seule représente le peuple français, n'a jamais voté sur ce texte. C'est par des moyens de procédure qu'on a empêché l'Assemblée nationale de se prononcer" dénonce le député. "Voter une motion de censure est pour renverser le gouvernement ou pas" précise-t-il. "D'ailleurs, ça s'est joué à quelques voix. Un certain nombre de collègues n'ont pas voulu voter la motion alors qu'ils auraient voté contre le texte".

Élisabeth Borne qualifie d'inconstitutionnelle la propositions de loi. Charles de Courson s'étonne "de voir une Première ministre qui s'érige en contrôleuse de la recevabilité. Elle n'a aucune compétence en la matière" souligne-t-il. "Elle pourra soulever l'irrecevabilité financière le 8 juin". Le député fait allusion à l'article 40 sur l'aggravation des charges publiques que le gouvernement souhaite utiliser. Mais il souligne que "la proposition de loi a été acceptée par le bureau de l'Assemblée nationale, qui est le premier niveau de contrôle. et si le gouvernement soulève l'article 40, c'est le président de la commission des finances Coquerel qui l'examinera. Or il considérera qu'elle est recevable".

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