LULA, le sergent Garcia de la diplomatie

En recevant, lundi dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, au motif de « promouvoir une médiation internationale sur la guerre en Ukraine » le président brésilien LULA veut apparemment tordre les réalités pour complaire à POUTINE, comme il l’a déjà fait il y a quelques jours en demandant aux Etats-Unis de « cesser d’entretenir la guerre en Ukraine », omettant de mettre l’agression à la charge de POUTINE et les divers refus de négocier de ce dernier.

Il s’était déjà illustré dans le déni grossier, ou l'ignorance crasse, peu après son élection, en ayant déclaré que les torts étaient partagés en la Russie et l’Ukraine.

Il semble donc qu’il y ait une concertation entre la Russie et ses suppôts pour tenter de retourner la situation au plan international, afin de faire apparaître les Etats-Unis comme l’agresseur principal, ce qui alimenterait la rhétorique vicieuse de POUTINE, au mépris des faits. Les Etats-Unis se verraient ainsi contraints à venir à une table des négociations que présiderait le Brésil, la Chine, ou un pays du Golfe, comme si la Russie et l’Ukraine n’étaient pas assez grandes pour négocier toutes seules.

• Dans cette vision des choses, la Russie ne pourrait pas négocier seule avec l’Ukraine, puisque ce seraient les Etats-Unis le véritable agresseur, donc il faudrait négocier avec les Etats-Unis et pour cela leur opposer un certain nombre de pays de façon à faire le poids : le Sud contre l’Occident américanisé.

Cela permettrait également à POUTINE de ne pas perdre la face, surtout en Russie, après qu’il y ait perdu du crédit au sujet de sa guerre en Ukraine, et avant qu’il n’en perde davantage après une contre-offensive ukrainienne qui mettrait éventuellement l’armée russe en déroute.

Et, bien sûr, au cas où les Etats-Unis n’accepteraient pas d’entrer dans ce jeu, LULA les feraient apparaitre encore plus comme voulant entretenir la guerre.

LULA est le sergent Garcia de la diplomatie contemporaine.

© Paul F. VALET, 2023