Maternité : je coupe (le cordon) avec le travail ?

Plus de 15 jours que je suis officiellement en #congématernité.

Plus de 15 jours que je décélère progressivement mais, que je ne parviens pas à couper entièrement avec le #travail.

Pourtant, à un moment et le poids de la fin de grossesse aidant, il va peut-être être temps que je reconnaisse qu'il est l’heure de quitter le "game" pour quelques mois ...

Alors, pourquoi ai-je du mal à renoncer aux journées au #bureau, à arrêter de "checker" mes #mails ou à fermer l'ordinateur ?

• Ma #grossesse a été bien accueillie par ma #hiérarchie.
• J'ai l'impression d'avoir réussi, pendant près de 8 mois, à rester concentrée sur ma #mission et à maintenir ma #productivité pour absorber la charge de travail qui m'incombait.
• Et, je n'ai pas peur de perdre en responsabilités, puisque je sais déjà qu'à mon retour de congé maternité, le périmètre de ma direction sera élargi et que je piloterai un service supplémentaire (enthousiasme +++ de renouer avec les politiques publiques de la petite enfance et de la parentalité).

Alors pourquoi ?

Dans mon cas, je vois deux explications à cela.

La première, c'est qu'il est vrai que cette nouvelle aventure familiale "casse" - un tantinet - la dynamique personnelle dans laquelle je suis depuis ma prise de fonctions à la Ville de Sainte-Luce-sur-Loire , et les dynamiques collectives et/ou bilatérales créées avec mes collaborateurs, mes collègues, mon responsable et les Elus.

M'absenter quelques semaines, c'est craindre de devoir rebâtir le relationnel avec les équipes et partenaires à mon retour, et de devoir repartir de zéro (ou presque) pour (re)trouver ma place dans cet "écosystème".

C'est ne pas pouvoir participer à des réflexions transverses qui vont impacter mes services et mes agents.

C'est devoir lâcher prise sur le pilotage de projets, et accepter qu'ils ne soient - sans doute - pas conduits comme je l'aurais fait (gros #challenge pour moi ça).

Et, c'est aussi perdre en lien social et voir s'amoindrir mon activité intellectuelle ; activité que j'estime - chaque jour - indispensable à ma (sur)vie.

La deuxième, c'est que je ne me retrouve pas dans un grand nombre d'injonctions sur la façon de vivre sa grossesse et sa #maternité.

Je suis maman, je vais être maman pour la deuxième fois, et j'aime ça, mais je ne suis pas qu'une mère.

Maintenir à 100% mon activité jusqu'à la date du congé prénatal légal m'a permis d'assumer pleinement mes fonctions, et continuer à travailler en ce début de congé maternité, m'a permis de terminer de préparer au mieux mes quelques semaines d'absence.

De rester disponible pour mes collaborateurs.

De "sécuriser" certains dossiers stratégiques.

D'en finir avec (quand même) ce petit sentiment de "culpabilité" de déserter le navire.

Et puis, ce fut une façon de ne pas l'"abandonner" complètement ce navire, et de vivre en douceur la transition.

Ces dernières semaines, je ne me suis jamais sentie obligée de travailler, en revanche parfois jugée (Morceaux choisis : "Ah bon mais tu travailles encore ? T'as pas pris ton congé patho ?", "Quoi, tu fais toujours des réunions le soir ?", "Comment ça tu ne prends pas ton heure quotidienne ? Pourtant, tu y as droit !", "T'es encore là ? T'es pas censée être en congé mat' ?"), mais si j'ai souhaité et apprécié le fait de concilier cette grossesse et mon travail comme j'ai choisi de le faire, je crois que c'est parce que j'aime énormément ce que je fais et l'environnement dans lequel je le fais.

Et pour ceux qui à la fin de ce billet se poseraient - peut-être et encore - la question : pas de #congéparental, ni de #tempspartiel de droit à ma reprise. Une reprise qui sera bien sûr anticipée et préparée, avec, sans aucun doute, une petite veille Outlook quand j'en aurais envie (on ne se refait pas) et quelques percées en mairie avant le jour J !

Avoir un #enfant bouleverse et nécessite forcément de repenser son #organisation personnelle et familiale mais cela n'empêche pas, et ne doit pas empêcher, les responsabilités, la réussite, les plans de #carrière" et encore moins d'aimer et de s'investir grandement - si ce n'est excessivement - dans son travail.

Et mon #épanouissement à moi, il passe par un équilibre. Un #équilibre de mes rôles.

Je suis une maman, je vais être maman pour la deuxième fois, et j'aime ça, mais je ne suis pas qu'une mère.

N’hésitez pas à partager vos retours d’expérience en commentaire(s). Je serai ravie de vous lire et d’échanger avec vous sur ce sujet.

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