A mi-chemin, le passage du fichier au tangible

Après trois ans, la vision est intacte.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris2024 seront à la fois l’immense fête planétaire du sport et de l’amitié des nations post Covid, et ils présenteront la vitrine du savoir-faire urbain de la France !

Les trois ans écoulés depuis le choix de Paris et la création de la Solideo pour livrer les ouvrages et en superviser la construction ont permis de concevoir tout le projet, d’en choisir les territoires, d’en établir les budgets, d’en choisir les partenaires financiers et ceux de la construction.

Les terrains ont été achetés, dépollués, quand il s’agissait d’anciens sites industriels, et parfois restructurés pour donner aux futurs quartiers leur relief et leur variété. Les architectes, les ingénieurs ont dessiné, conçu chaque projet dans son double destin de scène des Jeux puis de quartier ou d’équipement de l’héritage.

Les chartes permettant l’insertion professionnelle, l’inclusion, des chantiers socialement responsables et le respect des enjeux du climat à 2050 ont été ciselées.

Une gouvernance précise a été mise en place entre l’Etat, le CIO, la Mairie de Paris, la Région Ile de France, les autres territoires, et les 29 maîtres d’ouvrages publics et privés, les 12 partenaires co-financeurs pour les 40 ouvrages pérennes des Jeux…

Et, finalement, les principaux permis de construire ont été validés en clôture de la troisième année, sans aucun retard. Promesse tenue !

La rigueur la plus ferme a permis le respect des délais, comme du budget, qui eux-mêmes confirment la possibilité de faire vivre l’ambition initiale des Jeux de Paris.

A mi-chemin de la livraison des ouvrages, une nouvelle phase s’ouvre, celle de la démonstration par les travaux. Les différents maîtres d’ouvrages des territoires y ont la main auprès des entreprises de construction. Dans ce second temps qui s’ouvre, la responsabilité de la Solideo est bien de continuer d’insuffler encore et toujours l’élan initial donné par la nouvelle annoncée à Lima du gain des Jeux par Paris, auprès des acteurs, parfois nouveaux, qui ont repris le témoin.

Elle est de coordonner l’énergie de tous les acteurs – plusieurs centaines d’entreprises représentant 11000 compagnons et autres professionnels sur l’ensemble des chantiers, dont 4000 sur le seul le site du village – et de faire partager l’immense fierté de vivre cette expérience unique, des métiers qui font de longue date l’incomparable savoir-faire urbain de la France.

Le souffle et l'ambition sont désormais partagés avec chaque entreprise, chaque partenaire, chaque chef de projet, chaque compagnon. Les promesses sont tenues pour les trois premières années et la réussite des trois suivantes est dessinée avec chacun. Nous continuerons à devoir nous dépasser, innover dans les méthodes, améliorer toujours et encore l’héritage. Reste à mener les chantiers dans la plus grande sécurité à la fois par le respect des mesures anti Covid, et par les règles les plus strictes de prévention des accidents.

Pour tout cela, nous garderons ouvert le champ des possibles afin de dépasser les aléas qui ne manqueront pas de se présenter et de pouvoir, bientôt déjà, partager le succès !

Peu d’événements représentent autant à l’échelle de la planète. Les Jeux représentent en effet 43 championnats du monde simultanés, avec 10 500 athlètes pour les Jeux Olympiques, 4 500 athlètes Paralympiques, 50 000 volontaires, 25 000 journalistes, 13 millions de billets vendus), et 4 milliards de téléspectateurs partout dans le monde.

Nous avons observé les Jeux précédents, Londres ou Rio, Pyeong Chang comme les préparatifs de ceux de Tokyo, et affirmons notre ambition de Jeux alignés sur les objectifs de la COP 21, première du genre, avec des grands ouvrages emblématiques comme le Village, l’Arena II, le CAO, le Cluster des médias… Au-delà de la grande fête du sport, ce qui se joue est aussi la vitrine de filières économiques clés et du savoir-faire urbain français, avec des acteurs leaders mondiaux de leur domaine dans la construction, les routes, l’eau, l’environnement, l’énergie…

Neutralité carbone à l’horizon 2050, résilience climatique, biodiversité, les enjeux sont immenses, et se déclinent en sobriété, en réversibilité des bâtiments, en anticipation des crises, en création d’ilots de fraîcheur, en gestion des eaux, des sols, et en valorisation de la flore et de la faune locale. La réduction des émissions, les matériaux, les modes constructifs, le recyclage et le réemploi pour une économie circulaire, les émissions… Tout est étudié, parce que rien n’est neutre dans la recherche de l’excellence environnementale.

Et l’ensemble des acteurs est mobilisé dans des partenariats exemplaires, qui s’appuient mutuellement et fabriquent les solutions pour le projet commun, et l’ambition de tous.

Nous pouvons oser cette fierté, elle a un rôle à jouer dans la relance économique française, suite à la crise. Nous devons oser cette exigence qui renoue avec de grands projets urbains et la place de la France.

Sans exigence ni fierté, il n’y a pas de récit héroïque. Il en est des athlètes dont le travail de toute une vie prépare à l’exploit, comme des plus humbles acteurs qui, ensemble, en bâtissent le cadre !