Miroir mon beau miroir
J’ai parfois entendu des responsables ou directeur.trices de service se plaindre de la façon dont leur activité ou leurs résultats étaient perçus de l’extérieur : « Mais ils ne comprennent rien ! ».
Lorsque je travaillais au sein d’une grande école de commerce, ce sentiment d’injustice était récurrent. L’Etudiant, Studyrama et autres médias spécialisés publiaient tous les ans un classement des meilleures business schools. Notre école souffrait de se voir classer trentième. Certes sur 300 écoles de commerce à l’époque en France. Mais en bas d’un tableau qui ne comptait que trente lignes...
Vous vous souvenez dans Blanche-Neige ? La reine demande à son miroir si elle est la plus belle. Un jour, le miroir y met un bémol. Ça rend la reine folle de colère… Imagine-t-on la reine se dire : « En effet, Blanche-Neige rayonne de joie, je devrais partager avec elle ses balades dans les bois, ça raviverait mon teint ! » Et bien pourquoi pas ?!
Écoutons les critiques ! Que disent-elles de nous ? Ou plutôt, de ce que nous faisons. Pourquoi les journalistes nous classent-ils à cette place ? Dans quelle mesure leur perception est légitimement compréhensible ? Quoiqu’on en pense, ils et elles disent une façon dont un sujet est perçu, avec ses incompréhensions bien sûr.
Et là je vois deux hypothèses : oui en effet, nous ne sommes pas au niveau. Pour des raisons objectives. Nos professeur.es ne publient pas assez de travaux de recherche. Que faire alors ? Organiser cela comme un objectif. C’est en ce sens que la communication a une dimension stratégique.
Seconde hypothèse : il y a une distorsion et nous sommes mal compris. Dans ce cas, expliquons pourquoi la perception n’est pas juste. Quel est l’élément qui la fausse ?
Ce travail nous l’avions mené, en organisant des rencontres avec les journalistes qui travaillaient sur des classements d’écoles. L’argumentaire que nous avions rédigé servait également de guide pour nos actions commerciales sur les forums et salons auxquels nous participions.