Rencontre avec Célia Oneto Bensaid pour Liszt et les Almas pite aux pommes
PM : Bonjour Célia. Tu joues sur les plus grandes scènes musicales, mais peut-être que nos lecteurs ne te connaissent pas encore ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Célia : Je suis une pianiste française et j'aime beaucoup être concertiste. J'aime travailler en formation ou en solo, proposer des formats hybrides, mêler le théâtre au piano, faire de la mise en scène de l'espace. Ma particularité, c'est de trouver des pièces hors du grand répertoire, des pièces oubliées, des compositrices du passé... Je suis curieuse et touche à tout !
PM : Comment es-tu devenue musicienne ?
Célia : Mon père était ingénieur, mais il avait une grande passion pour la musique classique, si bien qu'un jour, il est devenu professeur de piano et m'a entrainé dans son sillage, sans concertation. J'ai commencé le piano en CP, sans jamais arrêter, mais j'ai vraiment adoré jouer à l'adolescence. Je suis une "droguée" du piano, mais je l'aborde avec beaucoup de sérieux !
PM : Quel est ton plus beau souvenir de concert, enfant ?
Célia : J'ai un souvenir très net d'être allée avec ma classe, en CP, au Théâtre des Champs Élysées, voir L'Enfant et les Sortilèges, un opéra de Ravel, écrit en collaboration avec Colette, qui raconte la colère d'un jeune enfant paresseux, fâché et puni par sa maman car il ne faisait pas ses devoirs. J'avais adoré ce moment, la musique, mais surtout la mise en scène !
PM : Et comme musicienne ?
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Célia : Cet été, j'ai eu beaucoup de plaisir à jouer au Festival de Piano de La Roque d'Anthéron, le concerto N°1 de Marie Jaëll. C'est un souvenir très fort. J'étais à la bonne place, au bon endroit.
PM : As-tu déjà joué devant un public familial ?
Célia : Avec ma sœur, nous avons déjà joué de nombreux spectacles jeune-public et j'ai joué plus de 100 concerts pour des scolaires ! J'aime bien et je trouve cela important que l'artiste sorte de son cocon pour aller chercher de nouveaux spectateurs, d'autres formats, plus ludiques pour titiller l'imagination des plus jeunes et peut-être, leur donner envie de devenir musicien !
PM : On s'est manqué il y a trois ans en raison du COVID... Mais par chance, tu es de retour parmi nous. Que t'inspire les Croq' Dimanches ? Quelle est la particularité, pour toi, de ce festival ?
Célia : J'ai entendu parlé de La Pochette Musicale grâce à des collègues et je me suis promis, un jour, de venir assister et jouer pour votre public ! Ce ne sera pas ma première scène à Bagatelle, mais je suis ravie de participer aux Croq'Dimanches. Pour moi, ce festival est une chouette idée ! La programmation est exigeante et très variée. Ce format familial va permettre de donner le goût d'écouter et d'apprécier la musique classique, de la comprendre en dehors des institutions comme la Philharmonie. Ce qui me plait aussi beaucoup dans votre format, comme je suis très gourmande, c'est de faire goûter une spécialité ! J'ai tout aussi hâte d'être à dimanche pour jouer mon programme que pour goûter les Almas pite aux pommes ! Je n'en ai jamais mangé !
PM : En parlant de programme, que vas-tu nous jouer dimanche ?
Célia : Dans mon programme autour de Liszt, je ne vais jouer que 2 pièces du compositeur. L'une très connue, Sospiro, la seconde, Mephistowaltz N°3, rarement jouée, comparativement aux valses N°1 et 2. Comme Franz Liszt aimait mettre en avant le travail des autres, je vais élargir son univers à ses amours et ses amitiés. Pour cela, je jouerai deux transcriptions pour piano qu'il a fait de Schubert qu'il adorait et trois œuvres de la compositrice Marie Jaëll qui lui était très chère. A son propos, Liszt aimait dire que si elle avait été un homme, ses partitions seraient sur toutes les tables !
PM: Merci Célia pour ton temps. RDV le 10 septembre à 16h pour un goûter-concert ô combien délicieux !
.../Électron libre. moi ,c'est tu
1 ansWow mephisto ! Ca va être costaud ,mais excellent 👍👌😎👏👏👏