Rentée des classes des maternelles
Il y a un vrai problème avec le protocole pour les enfants de maternelle.
La seule façon de le rendre applicable est de contraindre les enfants dans une mesure qui rend ce protocole maltraitant.
Dans ce protocole, on feint de croire qu’il faut à tout prix ne pas être malade, que la circulation zéro du virus est possible et du coup, on tétanise tout le monde à l’idée qu’une seule particule virale pourrait échapper au contrôle et que ce serait gravissime.
Au point d’en perdre complètement de vue les buts d’une scolarisation des 3-6 ans : favoriser la socialisation, la manipulation, la coopération et d’acquérir des outils de confiance en soi et aussi… de confiance dans le monde environnant.
C’est très bien qu’on leur apprenne à se laver les mains, qu’on aère les salles et qu’on cesse d’en entasser 30 dans une salle de sieste. Ça servira l’hiver pour diminuer la transmission des infections à VRS et des gastroentérites.
Mais ils n’ont pas l’âge de rester assis à une table des heures durant. Et désinfecter chaque objet qui passera de main en main, c’est du pur délire. On fait de l’école un environnement bien plus anxiogène que la maison. Cela ne correspond à aucune des recommandations des pédiatres, plus que favorables à une rentrée des classes rapide, même si progressive, pour donner aux enfants une lueur d’espoir, de les remettre dans un cadre de vie plus réel.
C’est inapplicable et les enseignants sont terrorisés et terrorisent les parents (déjà très inquiets) en envoyant des dossiers à remplir qui de plus font largement fi du secret professionnel et même personnel ( « un des parents est-il à risque ? »)….
Compte tenu que les enfants sont très peu vecteurs, très peu en danger pour leur propre compte, on peut imaginer en maternelle des petits groupes qu’on laisse vivre et échanger avec quelques mesures simples et un masque pour l’adulte. Et on prend en charge les enfants malades avec test et éviction scolaire le temps de guérir.
Mais si on persiste à voir ces enfants comme des bombes ambulantes de SARS-COV2, si on persiste à imaginer que l’on peut attendre le vaccin et que l’on vaccinera tout le monde, autant reporter l’ouverture en septembre 2021.
Médecin Pédiatre Chef de pôle Femme Mère Enfant chez Centre Hospitalier de Remiremont
4 ansTrès pertinent Merci
Pédiatre
4 ansDes parents enseignants préfèrent ne pas mettre leurs jeunes enfants à l'école dans les conditions présentes...
Praticien hospitalier gynécologue Obstétrique
4 ansBien d’accord avec vous ! Très bonne analyse, arrêtons de stigmatiser les enfants !
Professeur emerite de pediatrie at Faculté de médecine Paris saint Antoine
4 ansje partage ce point de vue restons humains et bienveillants pour les enfants cordialement, pierre Bégué
Pediatre
4 ansTrès bonne analyse FM, les conséquences sur les enfants risquent d’être dramatique. Ils vont être plus choqués et apeurés de rentrer en classe ds ces conditions. Mais en septembre, les conditions sanitaires risquent d’être les mêmes, donc il faudrait que le corps enseignant comprenne leur erreur et arrête de considérer les enfants comme des « pestiférés «