Si vous êtes perçu comme une grosse ordure au boulot, c'est moins grave que vous ne le pensez

Si vous êtes perçu comme une grosse ordure au boulot, c'est moins grave que vous ne le pensez

Avec un titre comme celui-là, je suis certain que vous allez lire la suite et enfin découvrir le concept de l’ « aintégration ».

Vous le savez, la vie professionnelle est remplie de paradoxes et d'incertitudes. Ainsi, nous sommes toujours consternés de constater que des personnes perçues comme agréables, gentilles et sympathiques puissent se comporter ponctuellement comme des ordures. Et nous sommes également étonnés que des individus réputés comme étant de sombres brutes perverses soient capables d’actes incroyablement généreux. Ce constat est horriblement perturbant car notre esprit humain déteste l’incohérence et les contradictions. En effet, nous adorons mettre les gens dans des cases. Cela nous rassure et simplifie notre vie. Nous préférons catégoriser les personnes de façon binaire : gentils ou méchants, sans place pour les différentes nuances. C’est tellement plus facile de décider dès le début, à partir d’informations souvent fragmentaires, que tel individu est – ou n’est pas - recommandable.

Deux chercheurs israéliens, Lomranz et Benyamini, ont constaté que nous sommes plus ou moins doués pour accepter l’incohérence. Ceux qui ont la capacité de prendre en compte l’incongruence, développent ce qu’ils appellent l’« aintégration»

Dans leurs recherches, Lomranz et Benyamini ont ainsi trouvé que les individus obtenant les scores les plus élevés en matière d'aintégration supportent mieux les événements négatifs de la vie. Ils ont constaté également que les personnes plus âgées, les personnes divorcées, les personnes très instruites et les personnes moins religieuses avaient tendance à obtenir des meilleurs résultats en terme d'aintégration que la moyenne de la population.

Vous l’avez compris : les gens ne sont ni totalement bons ni complètement mauvais. Des gens bien peuvent faire des choses qui ne le sont pas et des gens mauvais peuvent bien agir.

Mauvaise nouvelle : nous sommes tous concernés - nous pouvons faire des choses indignes que nous allons regretter. C'est dans la nature humaine. C’est pourquoi, in fine, la capacité à accepter l’incohérence, les contradictions, les paradoxes et les anomalies constitue une clé indispensable pour mieux vivre.

Bonne nouvelle : nous pouvons développer notre capacité d’aintégration !

Pour en savoir plus : Lomranz, J. et Benyamini, Y. La capacité à vivre avec l'incongruence: l'intégration - le concept et son opérationnalisation - in Journal of Adult - 2015.

Tirzah Moreno

Project HS Manager in Networks Global Business Unit

5 ans

C’est d’autant plus vraie dans un environnement international

Cécile Tobie

Directeur Projet Innovation Strategique chez Trèves Group

5 ans

Améliorer cette capacité d'aintégration peut sans aucun doute nous aider à mieux comprendre ou plutôt mieux accepter le comportement surprenant de certains de nos collégues et de nos connaissances... et nous dire que ce n'est peut être que transitoire ! Donnons-nous tous plusieurs chances ....

Raphaël de Bruijn

Projets et Programmes : IT, Organisations, PMO

5 ans

Merci Hervé pour cet article au titre effectivement accrocheur ;)

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