Stabilité à Paris
Les yeux toujours tournés vers les Etats-Unis
Alors que le Fonds monétaire international (FMI) prévenait que « le monde devait s’attendre à une récession comme il n’en avait pas connu, en temps de paix, depuis près d’un siècle » la Bourse de Paris est restée stoïque mardi. Le marché parisien a clôturé en petite hausse, (+ 0,38%) soutenu par des chiffres meilleurs que prévus en provenance de Chine, reflétant une reprise de production des usines dans le pays. Et ce mardi matin, la banque centrale chinoise a annoncé qu'elle abaissait son taux de facilité de crédit à moyen terme à un an (MLF) de 20 points de base à 2,95%, son plus bas niveau depuis l'introduction de cet instrument en septembre 2014.
Quant aux marchés américains, ils ont retrouvé des couleurs. Le président américain, Donald Trump, a déclaré qu'il était sur le point d'achever un plan de sortie du confinement pour permettre à l'économie américaine de repartir. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné respectivement 2,39 % et 3,06 %.
Le sentiment d’optimisme des opérateurs américains semble l’avoir emporté alors que les premiers établissements financiers à ouvrir le bal des publications des résultats trimestriels portent logiquement les stigmates de l’impact du Covid-19. Wells Fargo et JP Morgan, la plus grosse banque cotée au monde, ont affiché de lourdes chutes de leur bénéfice en raison de fortes provisions enregistrées dans la perspective d’une forte augmentation de leurs pertes sur prêts.
Flot de statistiques aux Etats-Unis
Les Etats-Unis resteront sous les projecteurs avec les résultats trimestriels de trois grandes banques de Wall Street (Goldman Sachs, Bank of America et Citigroup) sur lesquelles il faut se préparer à avoir des chiffres d’une même teneur. De nombreuses statistiques économiques sont aussi attendues : les ventes au détail, l’indice d’activité manufacturière pour le mois d’avril et également l’indice NAHB de confiance des promoteurs et constructeurs immobiliers qu’on imagine au plus-bas. Surtout, la publication du Livre beige de la Fed (à 20 heures) affinera le diagnostic économique pour l’ensemble du pays.
A la Bourse de Paris, après cinq séances de hausse consécutives, une stabilisation est probable. D’autant que le nombre de nouvelles contaminations est reparti à la hausse en Allemagne après quatre jours de baisse., ce qui ramène sur le devant de la scène la thématique du coronavirus.
Du côté des valeurs,
alors que la saison des publications trimestrielles n’a pas encore démarré, on suivra l’équipementier Faurecia. Il a annoncé mardi, après Bourse, un renforcement de sa liquidité de 800 millions d'euros pour faire face au Covid-19.