Toutes entrepreneures ?

Toutes entrepreneures ?

C’est décidé je me lance !

Bonne nouvelle, les femmes sont de plus en plus nombreuses à créer leur entreprise ! En 2021, selon une enquête de la Bpifrance , les femmes représentaient 50% des intentions de création. En 2022, elles sont près de 40% à concrétiser leur projet.

Plus de liberté, plus de souplesse, plus de choix dans la gestion de leurs priorités, elles privilégient la perspective de créer leur propre activité en devenant leur propre patronne. Il semble, donc, que depuis la Covid, l’appétence des femmes pour l’#entrepreneuriat s’accélère, signe que les temps changent, Les femmes, comme les hommes d’ailleurs, aspirent à plus d’autonomie, à une nouvelle approche du travail, à la priorisation de leur épanouissement personnel et à la nécessité de pouvoir concilier leurs temps de vie.

Si, contrairement aux hommes, l’augmentation supposé de leurs revenus n’est pas la première de leurs motivations, les entrepreneures veulent, avant tout, que leur démarche ait du sens. Social, éducation, environnement, RSE, elles investissent ces domaines beaucoup plus facilement que ceux de la finance, de la tech ou de l’industrie par exemple.

Mais derrière ce dynamisme se cachent toujours des inégalités. Sur les 40% de femmes entrepreneures, l’immense majorité sont des créatrices de #tpe (très petites entreprises), free-lance, professions libérales, auto-entrepreneures, or on sait bien que ces micro entreprises sont souvent sous capitalisées et donc plus précaires. Il n’est pas rare de voir des indépendantes avoir de grandes difficultés à boucler les fins de mois. Les questions de formation et de culture entrepreneuriale y sont décisives.

Autre bémol, la sous-représentation des dirigeantes, notamment dans le domaine de la tech, des STEM et de l’innovation, peut inquiéter. Seules 17% des dirigeantes de #startups sont des femmes…quand on sait la vitesse des transformations de notre économie, difficile d’envisager le futur sans la moitié de l’humanité.

Dans ces domaines, comme dans les autres, la question de l’argent est déterminante, notamment pour développer leur activité. Emprunts, participations, actionnariat, financer ses ambitions reste plus compliqué pour les cheffes d’entreprise que pour leurs homologues masculins. La faute à qui ? à quoi ? Plusieurs explications semblent se dégager : l’une est, sans doute, que la majorité des collèges de décision sont souvent presque exclusivement masculins (ce qui n’aide pas à la représentation positive même inconsciente) ; Autre frein, les investisseurs rechignent à mettre des billes dans certains domaines d’activité très prisés par les porteuses de projet.

On dit aussi que les femmes auraient un goût modéré pour la prise de risque, notamment financière, et qu’elles n’oseraient pas aller chercher les fonds nécessaires à leur développement, ce qui est probablement un peu vrai eu égard à leur éducation et à une culture économique et entrepreneuriale très récentes. La solution ? Assurément plus de femmes dans les instances de décision, plus de formations adéquates et bien sûr plus de représentativités dans les écosystèmes et dans les médias.

Dans l’entrepreneuriat comme ailleurs, si le combat et l’engagement des femmes pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes est juste, il ne doit pas nous empêcher, à nous les femmes, de prendre plus de risques, de voir grand en poursuivant nos rêves et en imposant notre leadership. Faisons-nous confiance et faisons confiance, aussi, aux nombreux décideurs engagés, pour qui l’économie, ne vaut que si elle est partagée par tous et toutes.

Sophie IBORRA

Candice Brenet

Managing Director - Head of Sustainability & Member of Ardian Executive Committee Operations

1 ans

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