Vers ma vision et au-delà

26/04/20 - fin de la 6ième semaine de confinement. J’ai voulu me poser, prendre du recul sur les semaines qu’on vient de vivre et partager ma prise de conscience ici.

La première semaine de confinement, j’ai assez vite constaté autour de moi des états d'anxiété, stress ou frustrations causés par le virus et ses conséquences. Les voyages annulés, les enfants à s’occuper, le travail qui déborde ou au contraire le chômage partiel, devoir rester entre quatre murs pendant un temps indéterminé, perdre le lien social, des connaissances touchées par le virus...qu’importe les raisons, elles sont toutes vraies et propres à chacun.

De mon côté, je commençais à me demander comment j'allais pouvoir me mettre en action sur mes projets, vers ma vision. J'avoue que j'ai d'abord pensé que ce ne serait pas faisable, que tout allait être un peu en stand-by. J'ai démarré ma réinvention professionnelle par une formation en animation sportive et bien entendu toutes les associations et entreprises ont fermé leurs portes.

Puis, face au nombre inconnu de semaines de confinement, des amies, supportrices de mon projet pro, m’ont demandé de leur faire pratiquer du sport à distance. Il faut savoir que ce groupe d’amies n’habite pas dans ma région, du coup, “grâce” à cette situation, je pouvais partager avec elles un moment supplémentaire dans l’année, qui plus est un moment différent ! Alors c’est tout naturellement que je leur ai proposé des sessions en visio.

J'ai donc dû explorer les différentes solutions de visioconférence et tester l’animation de mes sessions derrière l’écran. Ce qui s’est révélé être un vrai plaisir ! Les sensations dans mes tripes étaient les mêmes qu’en vrai car j’y retrouvais mes moteurs: énergie, partage, collectif, authenticité. Mes amies étaient ravies de se voir, de partager ce moment virtuel.

A la fin de cette première semaine, je me suis dit “Julie, c’est peut-être ça ta contribution pendant le confinement”.

Après tout, pourquoi un fait extérieur, que je ne maîtrise pas, m’empêcherait-il de garder la vision sur mon projet et ses valeurs, et surtout de me mettre en action vers cette vision? 

Comment/sous quelle forme, en étant toujours pleinement celle que je suis, pouvais-je contribuer à la société durant cette période? 

Il fallait juste revenir à l’essentiel, mon essentiel: réunir celles et ceux qui le souhaitent et partager des moments, échanger, se connecter à soi. Montrer les bénéfices du lien social, du collectif au service de l’individu et réciproquement. Et pour cela, j’ai une fois de plus choisi ce fabuleux outil qu’est le sport. Car prendre soin de sa santé physique et mentale en collectif est encore plus juste dans une période comme celle-ci.

Mais comment? Faire des vidéos? Franchement non, il y en a déjà des tas avec des coachs super photogéniques et bien mieux calés niveau équipement et compétences en montage vidéo. Faire des infographies de routines? Non plus, c’est joli et pratique, mais uniquement si les gens sont motivés à la base. Faire des live? Toujours pas, c'était faire une croix sur le lien social, entre les participants et moi, mais surtout les participants entre eux.

Alors, j’ai lancé, à plus grande échelle cette fois, des sessions en visio. 4 par semaine. Pouvoir se voir, se parler, pratiquer en même temps, en groupe, comme dans la vraie vie - mais derrière un écran.

Et c’est au fil des sessions que tu vois que c’est bien ça, la Vie: prendre soin de soi ensemble, avec empathie et bienveillance. Parce que finalement, nous sommes tous de simples humains en train de transpirer dans notre salon, peu importe ce soi-disant statut donné par la société ou son entreprise. 

C’est voir des chats, des chiens, passer devant la caméra calmement, s'arrêter (devant la caméra bien-sûr) et se demander pourquoi leur maître parle à un écran (ou leur font des bisous alors qu’on est en plein gainage en planche - true story!). 

C’est voir les bébés ou enfants de chacun s’incruster pendant la sessions, qui courent, roulent, font des squats sautés ou dansent sur la musique. 

C’est voir un participant agiter une bouteille de bière à la fin du cours en signifiant que maintenant c’est l’heure de l’apéro. 

C’est un melting-pot de famille, d’amis, de famille d’amis, d’amis d’amis, de collègues de travail, des quatre coins de la France, qui se rejoignent, se saluent et discutent d’écran à écran. C'est notre rendez-vous mais aussi le leur.

Ce sont des sourires, de la gratitude envers l’existence du groupe, envers soi-même pour avoir pris soin de son corps et de son esprit, c’est ressortir de là plus serein, plus joyeux.

On peut garder cet état d'esprit, mais sans écran, pour l'après-confinement? Please :) #wearehuman

Cette histoire a démarré par une dizaine de personnes par session, pour atteindre plus de 40 la semaine dernière. Effet boule de neige.

L’important à retenir n’est bien entendu pas le nombre, c’est l’effet du collectif, le groupe moteur pour l’individu, et l’individu qui apporte sa contribution au groupe. Le collectif au service de la santé et du bien-être de chacun. Et ce qui me fait dire cela sont les faits mais aussi les messages privés que je reçois: “merci, car je ne l’aurais pas fait seul(e)”, “j’ai besoin de ce rendez-vous dans ma journée”, “ça fait du bien au moral”, “c’est un jour comme celui-là où ça fait toute la différence d’avoir le collectif, sinon je n’aurais rien fait”.

Alors, si on me demande de retenir deux choses du confinement à date, c'est que le collectif est une -voire LA- clé du bien-être de cette société et que nous avons tous, avec nos talents et notre vision à nous (c'est juste la forme qui change!), la possibilité de contribuer à la société durant cette période - mais aussi quand nous en serons sortis...

En attendant, on remet ça chaque semaine... et tu es le/la bienvenue (Linkedin ou Instagram: @weareteamtabata) . A dispo pour échanger :)

Julie.