Changement de ton à Kiev depuis vendredi : "Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi qu'il élaborait un "plan global" sur la manière dont Kiev estime que la guerre avec la Russie doit prendre fin. "Il est très important pour nous de montrer un plan pour mettre fin à la guerre qui sera soutenu par la majorité du monde", a déclaré M. Zelensky vendredi. "C'est la voie diplomatique sur laquelle nous travaillons", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev, aux côtés de la présidente slovène Natasa Pirc Musar." Et ce, a contrario de tout ce qu'il a dit jusqu'ici : pas de négociation avec Poutine, ni avant le retrait total des Russes du Donbass et de la Crimée. Pas bon pour les euro-atlantistes, et je doute que le prochain SG de l'Otan, le néerlandais Marc Rutte, soit moins à la solde des seuls intérêts US que l'actuel. Il semble que la Chine soit derrière ce retournement, elle qui avait décliné l'invitation à la pseudo conférence de paix suisse car la Russie, élément central s'il en est, n'était pas invitée. La Chine, en effet, a aussi des vues sur l'Ukraine (comme tout le monde), et elle aimerait présider à une solution politique avant la probable prise de pouvoir de Trump. Ce dernier, ayant promis une résolution rapide du conflit (sans retrait majeur russe), pourrait en effet faire de l'ombre au parrain chinois de Poutine. Il faut sans doute s'attendre à toutes sortes de manœuvres des euro-atlantistes pour saboter toute possibilité de paix, car il reste encore des Ukrainiens à tuer. https://lnkd.in/ed9q6Gnf
Post de Vincent Verschoore
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Foreign affairs du 24/12/2024 qui, durant la guerre d’Ukraine, a clairement soutenu la position belliciste du clan Biden n’a visiblement pas bien évalué ou refuse de prendre en compte la volonté de Trump et de son staff de conclure très vite un cessez-le-feu et de ce fait n’analyse pas s’il y existe un chemin pour le mettre en place. Dans un long article, Samuel Charab qui occupe un poste important à la Rand Corporation après avoir collaboré avec l’institut international d’études stratégiques, (NDLR : institut britannique atlantiste) et qui sous Obama a servi au département d’Etat, propose pour ramener la Paix en Ukraine, à l’inverse de la promesse de campagne de Trump, un long processus de négociations d’au moins une année qui impliquerait les européens et juge au passage inadapté la menace de l’arrêt de la fourniture des armes à l’Ukraine, mis en avant pas les conseillers du Président- élu, pour contraindre Zelensky à signer l’accord qui sera négocié avec Poutine. A l’opposé de cette proposition, Trump qui a nommé l’ancien général Keith Kellogg comme « émissaire pour l’Ukraine et la Russie » ne veut impliquer ni les européens ni l’Otan dans des négociations directes avec la Russie et l’Ukraine. Sa détermination est totale d’arrêter au plus vite de dépenser des dizaines de milliards d’équipements et de dollars pour une guerre qu’il estime perdue et qui tue et blesse chaque jour des milliers de soldats. Il sait qu’au moins une dizaine de pays du Sud de l’UE et probablement le prochain chancelier Allemand veulent en finir au plus vite et que même si l’UE manifesterait la volonté de continuer à alimenter la guerre, elle n’en a ni les moyens industriels ni militaires pour le faire sans les USA. Quelles seraient donc les conditions qui permettraient un cessez-le feu rapide ? 1) Acceptation par Zelensky d’un retrait rapide de ses troupes des 4 oblats annexés par la Russie, condition nécessaire pour qu’elle accepte d’arrêter les combats ; 2) Ce cessez-le feu devrait être suivi de négociations sur les garanties à fournir aux deux belligérants et la Russie a fait savoir qu'elle ne signerait un accord qu'avec un président ukrainien légitime donc après des élections présidentielles. Voici quelques points qui permettraient au-delà d’un cessez-le feu de mettre fin à la guerre : a. Engagement des USA envers la Russie de la non-intégration de l’Ukraine dans l’OTAN, du retrait de toutes les troupes étrangères du territoire ukrainien et de la fin des fournitures d’armes offensives à longue et moyenne portée par les USA ; b. Engagement envers l’Ukraine de rentrer sans condition dans l’UE en tordant le bras des européens par une menace de retrait des USA de l’OTAN; c. Engagement des USA à aider l’Ukraine pour établir des positions défensives le long des frontières des 4 oblats d. Retrait d’Europe d’une partie importante des troupes américaines, garantie donnée à la Russie d’un affaiblissement de l’OTAN. e. Levée des sanctions selon un calendrier précis
A Pathway to Peace in Ukraine
foreignaffairs.com
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Lettre diffusée par le (très euro-atlantiste) Financial Times pour une fin négociée de la guerre en Ukraine : "Les dernières avancées militaires de la Russie dans la région de Donetsk renforcent les arguments en faveur d'un règlement négocié de la guerre en Ukraine. Les États-Unis et leurs alliés soutiennent le principal objectif de guerre de l'Ukraine, à savoir le retour aux frontières de 2014, c'est-à-dire l'expulsion de la Russie de la Crimée et du Donbass. Mais tous les analystes informés s'accordent à dire qu'en l'absence d'une escalade sérieuse de la guerre, l'issue la plus probable sera la poursuite de l'impasse sur le terrain, avec un risque non négligeable de victoire russe. Cette conclusion souligne l'opportunité, voire l'urgence, d'une paix négociée, notamment dans l'intérêt de l'Ukraine elle-même. La réticence de l'Occident officiel à accepter une paix négociée repose sur la conviction que tout ce qui n'est pas une victoire totale de l'Ukraine permettrait à Poutine de "s'en tirer". Mais cela ne tient pas compte du résultat de loin le plus important de la guerre jusqu'à présent : l'Ukraine s'est battue pour son indépendance et l'a gagnée, comme l'a fait la Finlande en 1939-1940. Quelques concessions territoriales sembleraient être un petit prix à payer pour la réalité, plutôt que l'apparence, de l'indépendance. Si une paix basée sur la répartition actuelle des forces en Ukraine est inévitable, il est immoral de ne pas essayer de l'obtenir maintenant. Washington devrait entamer des pourparlers avec Moscou sur un nouveau pacte de sécurité qui préserverait les intérêts légitimes de l'Ukraine et de la Russie en matière de sécurité. L'annonce de ces pourparlers devrait être immédiatement suivie d'un cessez-le-feu limité dans le temps en Ukraine. Ce cessez-le-feu permettrait aux dirigeants russes et ukrainiens de négocier de manière réaliste et constructive. Nous exhortons les dirigeants du monde entier à lancer ou à soutenir une telle initiative. Plus la guerre se prolonge, plus l'Ukraine risque de perdre des territoires et plus la pression en faveur d'une escalade nucléaire risque de s'accroître. Plus vite la paix sera négociée, plus vite des vies seront sauvées, plus vite la reconstruction de l'Ukraine commencera et plus vite le monde pourra s'éloigner du bord très dangereux où il se trouve actuellement. Lord Skidelsky Professeur émérite d'économie politique, Université de Warwick Sir Anthony Brenton Ambassadeur britannique en Russie (2004-2008) Thomas Fazi Journaliste, auteur, chroniqueur pour UnHerd Anatol Lieven Senior Fellow, Quincy Institute for Responsible Statesmanship Jack Matlock Ambassadeur des États-Unis auprès de l'URSS (1987-1991) Ian Proud Ambassade britannique à Moscou (2014-2019) Richard Sakwa Professeur émérite de politique russe et européenne, Université du Kent Christopher Granville Ambassade britannique à Moscou (1991-1995) " https://lnkd.in/ee7ZD_5R
Letter: Seize peace in Ukraine before it’s too late
ft.com
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MailOnLine 20/11/2024, Moscou révèle que #Poutine est prêt à discuter avec #Trump d’un accord de paix en #Ukraine – et des conditions requises pour mettre fin au conflit qui a amené l’Europe au bord de la troisième guerre mondiale - Moscou a révélé que Vladimir Poutine était prêt à discuter avec Donald Trump d'un accord de cessez-le-feu en Ukraine et des conditions requises pour mettre fin au conflit sanglant. - Selon cinq sources citées par Reuters, le dirigeant russe serait ouvert à des discussions avec le président élu américain, mais aurait exclu toute concession territoriale majeure et insiste pour que Kiev abandonne ses ambitions d'adhésion à l'OTAN . - Dans le premier rapport détaillé sur ce que le tyran Poutine accepterait dans tout accord négocié par Trump, les cinq responsables russes actuels et anciens, dont les noms n'ont pas été dévoilés, ont déclaré que le Kremlin pourrait accepter dans les grandes lignes de geler le conflit sur les lignes de front. - Le directeur de la communication de Trump a déclaré à propos du nouveau président américain : « Il est la seule personne capable de rassembler les deux parties afin de négocier la paix et de travailler pour mettre fin à la guerre et aux massacres. » - La Russie contrôle 18 % de l’Ukraine, y compris toute la Crimée, une péninsule qu’elle a annexée à l’Ukraine en 2014, 80 % du Donbass – les régions de Donetsk et de Louhansk – et plus de 70 % des régions de Zaporijia et de Kherson. - Elle détient également un peu moins de trois pour cent de la région de Kharkiv et une partie de Mykolaïv. - Au total, la Russie possède plus de 110.000 km² de territoire ukrainien. L'Ukraine détient environ 650 km² de la région russe de Koursk. https://lnkd.in/dGYZaXi8
Moscow reveals Putin prepared to discuss Ukraine peace deal with Trump
dailymail.co.uk
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À peine arrivé à la présidence européenne pour six mois, la Hongrie de Victor Orban s'est impliquée dans une offensive diplomatique pour mettre un terme à la phase militaire du conflit en Ukraine, évidemment au grand déplaisir des va-t-en guerre euro-atlantistes. Après avoir rendu visite à Zelensky puis à Poutine, Orban en appelle également à l'Otan dont un sommet se tient actuellement à Washington. QG d'une secte de psychopathes hautement privilégiés et façade du complexe militaro-industriel, l'Otan a besoin de la guerre pour exister, même s'il la perd: ceux qui meurent pour son bénéfice ne sont que des consommables ukrainiens, menés par une marionette sacrifiant son pays sur l'autel des fausses promesses (et des vraies rétrocommissions) . Orban a bien compris que l'Europe géographique, donc y compris l'Ukraine, n'a rien à gagner et tout à perdre de la continuation d'un conflit dont le déclencheur fut le coup d'Etat de Maïdan en 2014, monté par les USA, mené par Victoria Nuland et supervisé par Joe Biden, alors vice-président. La tentative actuelle des euro-atlantistes pour un renversement du régime géorgien pro-européen, mais conscient du noyautage de ses institutions par les ONG pro-atlantistes (d'où la loi de déclaration des financements), illustre la crainte hongroise : tout ce qui s'oppose à la logique de domination et de destruction euro-atlantiste sera menacé par les technofascistes au pouvoir aux USA, à l'UE et à l'Otan. Il est nécessaire que la population européenne en prenne conscience. https://lnkd.in/eV8w28KZ
Hungary's Orban talks Ukraine peace with Putin, stirring EU outcry
reuters.com
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La vérité est-elle enfin en train d’éclater ? Le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, a révélé : Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner, non pas parce que nous aimons le peuple ukrainien et non pas parce que nous nous soucions de certaines libertés d’une partie de l’Ukraine, mais parce qu’il y a des intérêts d’un acteur mondial comme les États-Unis dans cette région que nous avons le devoir de protéger. "Nous" devons gagner cette guerre 👉"dans l'intérêt des États-Unis en tant qu'acteur mondial" il ne s'agit pas de générosité envers le peuple ukrainien". L’UE est bien la marionnette des USA ! "Les Européens doivent assumer davantage de responsabilités dans notre défense", a déclaré le chef de la politique étrangère de l'UE. Regardez cette vidéo : cnn.com/videos/tv/2024… Nous n'aidons pas les Ukrainiens parce que nous les aimons mais pour que les États-Unis ne perdent pas leur hégémonie. Josep Borrell admet : "Je pourrais arrêter la guerre dans quelques semaines en coupant la livraison d’armes. Si je coupe la livraison d’armes, l’Ukraine ne résistera pas, elle devrait se rendre et la guerre serait finie. Mais voulons-nous que la guerre finisse de cette façon ? Je ne le veux pas" Combien de temps allons-nous tolérer ces manœuvres politique de l’UE consistant à gouverner l’Europe selon les intérêts américains ? "Ce que nous sommes en train de vivre, en résumé, c’est la cannibalisation économique de l’Europe par le capital américain. Pas que nous devrions être surpris. Comme l’écrit Emmanuel Todd, un historien français, dans son dernier livre : ‘À mesure que son pouvoir diminue dans le monde, le système américain finit par peser de plus en plus sur ses protectorat, alors qu’ils restent les dernières bases de son pouvoir.’ " Pas un seul de nos politiciens ne propose de cesser nos versements à l'Ukraine !!! la France a financé l'Ukraine à hauteur de 5,1 milliards d'euros ( à compter de 2020) "La guerre n'est pas censée être gagnée, elle est censée être continue. Une société hiérarchique n'est possible que sur la base de la pauvreté et de l'ignorance. En principe, l'effort de guerre est toujours planifié pour maintenir la société au bord de la famine." — Georges Orwell, 1984
‘Europeans have to take more responsibility for our defense,’ says EU foreign policy chief | CNN
cnn.com
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Le point de vue de l'ex ambassadeur américain en URSS (1987-1991), Jack F. Matlock, suite à la décision américaine pour une aide supplémentaire à l'Ukraine de 60 milliards de dollars: "Quel est l'objectif de ces crédits ? Le crédit le plus important était destiné à l'Ukraine. L'Ukraine ne peut pas gagner cette guerre dans les conditions énoncées par les dirigeants ukrainiens. En fait, il ne serait pas dans l'intérêt de l'Ukraine de récupérer tout le territoire que la Russie occupe actuellement. La grande majorité des habitants de ce territoire sont russophones alors que le gouvernement ukrainien actuel a déclaré que les russophones n'étaient pas de vrais Ukrainiens. L'OTAN fait déjà ce qui serait nécessaire si l'Ukraine était membre de l'OTAN. Plus d'armes permettra simplement plus de destruction, principalement en Ukraine. Plus la guerre durera, plus la Russie s'emparera de territoires et insistera probablement pour les conserver. Si elle dure encore longtemps, l'Ukraine se révélera être un État difficilement viable, en particulier si elle continue à se définir comme anti-russe, son principal voisin, et un pays auquel ses régions orientales et méridionales ont appartenu pendant plusieurs siècles." Une confirmation de plus, par un expert de terrain, que tout ceci relève d'un plan géopolitique euro-atlantiste, où l'Ukraine sert de martyr au bénéfice du complexe militaro-industriel et de l'Otan. Pour nous, Européens, il serait immoral voire suicidaire de voter, en juin, pour les psychopathes qui veulent que cela continue. En effet, ils ont bien dit "jusqu'au dernier Ukrainien". https://lnkd.in/eTQ3uXDp
'Ukraine Today Is Not a Democracy': An Interview with Former Ambassador Jack Matlock - Antiwar.com
original.antiwar.com
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Comment les États-Unis et Israël ont détruit la Syrie et ont appelé cela la paix L’ingérence américaine, à la demande de l’extrême droite israélienne de Netanyahou, a laissé le Moyen-Orient en ruines, avec plus d’un million de morts et des guerres ouvertes en Libye, au Soudan, en Somalie, au Liban, en Syrie et en Palestine, et avec l’Iran au bord d’un arsenal nucléaire. Jeffrey D. Sachs Dans les célèbres vers de Tacite, historien romain, « Ravager, massacrer, usurper sous de faux titres, ils appellent empire ; et là où ils font un désert, ils appellent cela paix. » L’histoire est simple. En violation flagrante du droit international, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et ses ministres revendiquent le droit de gouverner plus de sept millions d’Arabes palestiniens. Lorsque l’occupation des terres palestiniennes par Israël conduit à une résistance militante, Israël qualifie cette résistance de « terrorisme » et appelle les États-Unis à renverser les gouvernements du Moyen-Orient qui soutiennent les « terroristes ». Les États-Unis, sous l’influence du lobby israélien, entrent en guerre au nom d’Israël. La chute de la Syrie est le point culminant de la campagne israélo-américaine contre la Syrie qui remonte à 1996 avec l’arrivée de Netanyahou au poste de Premier ministre. La guerre israélo-américaine contre la Syrie s’est intensifiée en 2011 et 2012, lorsque Barack Obama a secrètement chargé la CIA de renverser le gouvernement syrien dans le cadre de l’opération Timber Sycamore. Cet effort a finalement porté ses fruits, après plus de 300 000 morts dans la guerre syrienne depuis 2011. La chute de la Syrie est survenue rapidement en raison de plus d’une décennie de sanctions économiques écrasantes, du fardeau de la guerre, de la saisie du pétrole syrien par les États-Unis, des priorités de la Russie concernant le conflit en Ukraine et, plus immédiatement, des attaques d’Israël contre le Hezbollah, qui était le principal soutien militaire du gouvernement syrien. Assad a sans doute souvent mal joué ses propres cartes et a dû faire face à un profond mécontentement interne, mais son régime a été ciblé par les États-Unis et Israël pendant des décennies Depuis 2011, la guerre perpétuelle d’Israël et des États-Unis contre la Syrie, y compris les bombardements, les djihadistes, les sanctions économiques, la saisie des champs pétroliers syriens par les États-Unis, et plus encore, a plongé le peuple syrien dans la misère Avant que la campagne américano-israélienne visant à renverser Assad ne commence en 2011, la Syrie était un pays à revenu intermédiaire en pleine croissance. En janvier 2009, le Conseil d’administration du FMI a déclaré : Les administrateurs ont salué les bons résultats macroéconomiques de la Syrie au cours des dernières années, comme en témoignent la croissance rapide du PIB hors pétrole, le niveau confortable des réserves de change et la faible dette publique en baisse https://lnkd.in/eaEJidTa
How the US and Israel Destroyed Syria and Called it Peace | Common Dreams
commondreams.org
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Voici les principales conclusions d'un article publié par The Economist sur la situation de la guerre en Ukraine: "Si l’Ukraine et ses soutiens occidentaux veulent gagner, ils doivent d’abord avoir le courage d’admettre qu’ils sont en train de perdre. Ces deux dernières années, la Russie et l’Ukraine se sont livré une guerre d’usure coûteuse. C’est intenable. Lorsque Volodymyr Zelensky s’est rendu aux États-Unis pour rencontrer le président Joe Biden cette semaine, il a apporté un « plan pour la victoire », censé contenir un nouvel appel aux armes et à l’argent. En fait, l’Ukraine a besoin de quelque chose de bien plus ambitieux : un changement urgent de cap. L'avancée de la Russie vers l'est, notamment autour de la ville de Pokrovsk , est un bon indicateur du déclin de l'Ukraine. Jusqu'à présent, elle est lente et coûteuse . Mais l'Ukraine, qui compte cinq fois moins d'habitants que la Russie, souffre également. Ses lignes pourraient s'effondrer avant que l'effort de guerre russe ne soit épuisé. L’Ukraine a également du mal à quitter le champ de bataille. Les Ukrainiens sont fatigués de la guerre. L’armée a du mal à mobiliser et à former suffisamment de troupes pour tenir la ligne, sans parler de reprendre le territoire. L’écart se creuse entre la victoire totale que beaucoup d’Ukrainiens disent vouloir et leur volonté ou leur capacité à se battre pour l’obtenir. A l'étranger, la lassitude s'installe. L'extrême droite allemande et française estime que soutenir l'Ukraine est un gaspillage d'argent. Donald Trump pourrait bien devenir président des Etats-Unis. Il est capable de tout, mais ses propos laissent penser qu'il veut vendre l'Ukraine au président russe Vladimir Poutine. Si M. Zelensky continue de défier la réalité en affirmant que l’armée ukrainienne peut reprendre toutes les terres volées par la Russie depuis 2014, il chassera les soutiens de l’Ukraine et divisera encore davantage la société ukrainienne. Que M. Trump gagne ou non en novembre, le seul espoir de conserver le soutien américain et européen et d’unifier les Ukrainiens réside dans une nouvelle approche qui commence par des dirigeants qui disent honnêtement ce que signifie la victoire. https://lnkd.in/dkf74PNH
The war is going badly. Ukraine and its allies must change course
economist.com
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Big Serge nous offre, comme toujours, une analyse riche, informée, convaincante. J'invite chacun à lire ce très long papier, qui ne peut être résumé dans un post. Il s'intéresse autant à la dimension politique, qu'à l'échelle stratégique et au niveau opératif. Il analyse finement ce dernier niveau, en bon connaisseur de l'art de la guerre. . Pour ma part, voici les réflexions qu'il m'inspire : . Il y eut du côté russe plusieurs tentatives d'éviter cette guerre : par la diplomatie coercitive vis-à-vis de l'Otan, qui refusa la discussion ; puis, par l'espoir gâché de renverser le gouvernement ukrainien ou de le pousser à la fuite ; enfin par la diplomatie coercitive poussée à son extrême, sous la menace d'une colonne de char, l'invasion ayant déjà débuté. Adressée à l'Ukraine, cette dernière tentative avait fonctionné et allait aboutir, avant l'aventure johnsonnienne secrète à Kiev. . La Russie voulait éviter la vraie guerre, en proposant de maintenir l'unité de l'Ukraine (hors Crimée), en échange d'un respect des droits des russophones. Pourquoi ? . Parce que la Russie sait depuis 80 ans que la guerre rêvée de l'Otan, issue de la tradition prussienne puis allemande, la guerre courte par la manœuvre qui provoque la bataille décisive, cette guerre-là n'existe plus. La guerre industrielle contemporaine est longue, jusqu'à l'épuisement et la destruction de la capacité d'une nation entière à faire la guerre, et s'il le faut, de la nation elle-même. La Grande Guerre Patriotique prit fin lorsqu'il n'y eut plus d'Allemagne... . Une fois actée l'inévitabilité d'une guerre, la Russie s'est mise en branle pour conduire et soutenir une guerre comme elle sait la faire. Et comme elle sait la gagner. Nous approchons du dénouement. L'héritage à venir pour la Russie ne sera pas seulement la victoire, mais aussi une préparation accrue au risque d'une autre guerre, contre l'Otan, avec : des capacités de production très accrues ; des alliés fidèles et utiles ; une connaissance des armes occidentales, de leurs forces et leurs faiblesses ; une population plus unie qui accepte la guerre ; un soutien international qui sera encore accru si les US et l'Otan apparaissent défaits. . La grande question, vu d'Europe, est de savoir si le bloc occidental saura apprendre de sa défaite stratégique, ou s'il niera la réalité pour s'enfoncer dans la fuite en avant. Cette seconde option est plus probable, pour plein de raisons. L'aveuglement qu'elle implique risque de conduire à deux choses : un conflit d'une ampleur insoupçonnée, catastrophique pour tous les camps, même ceux qui s'en tiendront éloignés ; et la possibilité, pour le bloc occidental, d'un échec à l'échelle de ce conflit, cataclysmique dans une dimension historique. . Ce que je ne comprends pas, c'est comment on peut vouloir jouer à pile ou face avec des enjeux aussi grands, malgré l'avertissement continu que les 3 dernières années représentent.
The Forest and the Trees: Ukraine's Strategic Dissipation
bigserge.substack.com
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https://lnkd.in/eAaymn2d Un très bon article sur la situation actuelle de l'OTAN avec un rappel historique concernant son but et son cheminement. Plusieurs points saillants : - la concordance historique entre les stratégies britanniques et américaines centrées sur la politique de déni de zone, soit empêcher la montée d'une hégémonie pour préserver ses intérêts, hier, la GB vis à vis du continent européen, aujourd'hui, les EU vis à vis de la Russie. - concernant l'OTAN, une stratégie contradictoire d'élargissement simultanément à un désarmement progressif des états membres dans une sous-estimation du renouveau de la puissance russe. - un découplage entre les volontés et craintes affichées des pays les plus bellicistes tels la Pologne/pays baltes par rapport à l'impréparation de ceux d'Europe de l'ouest - la question posée sur le caractère existentiel du conflit Ukrainien pour les États-Unis : quel serait l'appétit de l'Amérique pour une guerre continentale à grande échelle ? - le conflit Ukrainien n'a t'il pas été une occasion d'attirer un adversaire sans mettre les soldats occidentaux en danger pour détruire autant de véhicules russes et autant de personnel russe que possible au détriment de l'Ukraine devenue une enveloppe brisée et battue avec peut-être 25 millions d'habitants au lieu de 45 millions initiaux. - En conclusion, ce dont l'OTAN aurait besoin, maintenant, ce n'est pas d'un autre membre, d'un autre engagement de sécurité non contributif au plus profond de l'espace stratégique russe mais d'une bonne dose de réalisme.
NATO at the Crossroads
bigserge.substack.com
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(page personnelle)
6 moisVincent Verschoore, depuis le 20 mai dernier VZ n'est plus président de rien et une loi lui interdit de négocier. Donc il peut parler.