La promotion 2019 de l’ENA préfère s’appeler Molière qu’urgence climatique !

La promotion 2019 de l’ENA préfère s’appeler Molière qu’urgence climatique !

La résistance au changement nécessaire pour transformer l’économie et la politique afin de lutter contre le changement climatique se niche partout, même à l’ENA où chaque année les élèves doivent choisir le nom de leur promotion. Ce débat à huis clos dure plusieurs heures. La dernière bataille entre anciens et modernes a vu s’affronter deux camps : celui de Molière et celui de l’urgence climatique. Après huit heures de débat, Molière l’a emporté parce que, je cite : "observateur attentif de son époque, Molière a su dépeindre des situations sociales toujours d’actualité !"

Préférer un génie du XVIIe  siècle à un message d’urgence ne va pas redorer le blason des élèves de l’ENA, future élite de l’administration publique française. Ils semblent en décalage total avec les élèves d’une autre école d’élite, Polytechnique, qui se déclarent prêts à s’engager pour respecter l’objectif d’1,5 ° de réchauffement climatique, ou les 30 000 étudiants, signataires du Manifeste pour un réveil écologique.

Un message aux décideurs publics

Par ailleurs Molière sert généralement d’excuse pour justifier l’absence d’engagement dans des changements radicaux de stratégie par les investisseurs. La phrase est toujours la même : "Comme monsieur Jourdain, nous faisions du développement durable depuis toujours mais sans le savoir ! Nous avons simplement mis un nom sur des pratiques anciennes."

Molière tournait en ridicule son Bourgeois gentilhomme, mais il semble bien être devenu un personnage dont on se réclame. Il faudra demander aux élèves de l’ENA qui ont voté pour lui, en février 2019, si c’est l’École des femmes, l’Avare ou le Misanthrope qui les ont poussés à écarter le message d’urgence climatique. Il aurait pourtant permis d’envoyer un signal fort de sensibilisation des futurs décideurs publics.

Marc Lambert

Directeur chez IIBSN

5 ans

Pourtant à la différence de leurs ainés ils ne pourront pas dire "après moi le déluge"

Anne Elbet (Du Fayet) de la Tour

Ottawa Advocate for Civil Rights; Social Action; Special Services and Poverty Alleviation - Retired in 2018

5 ans

Ils ne risquent pas de s'appeler les sans culottes, ils sont trop culottés pour pouvoir tout empocher - le beurre et l'argent du beurre - et endormis dans leur tour d'ivoire semble-t-il!

Reiner Albrecht

Agent de quai chez Martin commerce de viande

5 ans

Il faut fermer cette institution franc maçonnique

Tristan Roucher

E.U. Sales Manager - Château Lamothe Bergeron

5 ans

Peut importe le nom de la nouvelle promo de L'ENA, cela reste une école de formatage de nos élites et on voit le résultat catastrophique aujourd'hui...

Benoît MORIN

Expert Economique et Financier / Coordinateur de Projets

5 ans

Elle ferait mieux de s'appeler Walras ou Hayek ou même Curie ça nous changerait un peu des idioties littéraires des énarques.

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