La résilience, facteur de succès : 12 conseils pour la développer.

C’est quoi qu’est-ce ? :)

Les entrepreneurs qui assument leur multipotentialité et l’exploitent en conscience, ont cette capacité plus forte que la moyenne à résilier. Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et grand défenseur de la vie humaine et animale, auteur de nombreux ouvrages, personnalité appréciée des médias français, a vulgarise le concept de résilience en France. Je vous invite à le lire et l’écouter sur ce sujet issu de la psychiatrie infantile aux Etats-Unis. Voici notamment une de ses citations :

“Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d'organiser une autre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis : la résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit d'adversité.”

On peut appeler cela aussi la croissance post-traumatique qui nous permet au-delà de nous relever d’épreuves, d’en tirer des atouts qui améliorent notre capacité à entreprendre notre vie, sous toutes ses facettes, plus fortement que par le passé. Perdre c’est gagner. Perdre un projet, une personne proche, est une invitation à un processus de transformation intellectuelle, émotionnelle, voire spirituelle, et muer vers une nouvelle version de soi, mieux préparée aux épreuves encore plus fortes. Mais pas que. Cela nous permet aussi de relativiser les problèmes plus quotidiens et pas si graves, et de décider de mettre la lumière sur la joie et non sur ce qui ne se déroule pas comme on le souhaiterait idéalement.

Chez Freud, un concept connexe est intéressant : la sublimation, qui prend ses sources dans la sexualité et qui se traduirait par le développement de la créativité. Intéressant car au regard du Kundalini Yoga, où le chakra sacré est à la fois le siège de la sexualité et de la créativité. Je pense que la sublimation est aussi la capacité à transformer sa vision d’une situation difficile en une opportunité de renouveau, d’expression de soi, d’accouchement d’un nouvel être, d’un nouveau projet. Rien n’est perdu, tout se transforme. ;)

Et puis, la notion de réalité est tellement relative. Faites passer une épreuve à 10 humains, chacun.e le vivra tantôt avec aisance, tantôt laborieusement.

La résilience est historiquement, un mot issu des sciences dures décrivant la capacité d’un objet à retrouver sa forme initiale après avoir été déformé par des forces extérieures. Un concept utilisé d’ailleurs tous les jours par les ingénieurs.

On ne peut pas revenir en arrière, ce qui est passé est passé. La seule chose qu’on puisse vraiment changer, c’est soi-même. La seule temporalité où tout est possible, est aujourd’hui, maintenant, pour créer demain. Lorsque vous expérimentez une pratique professionnelle, que vous organisez un événement, lancez un produit révolutionnaire, que vous voulez changez le monde en réinventant la façon de consommer, de vivre ensemble… Et que rien ne marche, tout s’écroule, la trésorerie fond comme neige au soleil, vous n’êtes pas compris.e, pas suivi, pas respecté même. Soyez innovant au-delà de l’acceptable, on vous montrera du doigt, vous serez ridiculisé.e, mais si vous insistez, si vous vous relevez, que vous gardez le cap, petit à petit, vos détracteurs ressentiront de la peur, voire de la colère. Faites de la résilience votre alliée de tous les jours, tel un muscle que vous entraînez pour vous relever, pour encaisser, et enfin, réussir. Là où vous étiez montré du doigt, votre innovation deviendra une norme admise comme si cela avait toujours été. L’ironie de la norme. Entreprendre demande donc humilité et résilience. D’autant plus si vous êtes multipotentiel et que vous en faites une caractéristique intrinsèque du développement de vos idées.

Il faut noter enfin que la résilience n’est pas génétique mais plutôt un processus de conscientisation introspective. Cependant, il est intéressant de constater que nous ne sommes pas égaux d’un point de vue hormonal car nous ne produisons pas tous autant de dopamine et de sérotonine ; notez alors que certains compléments alimentaires peuvent combler ces manques sur le plan chimique.

Pourquoi résilier ?

Regardez autour de vous, la plupart des gens autour de vous ont vécu un traumatisme dans leur vie : viol, perte d’un enfant, accident grave, maladie, harcèlement… C’est donc un sujet qui devrait être populaire car il concerne bon nombre d’entre nous.

Alors pourquoi résilier ? Pour continuer à vivre tout simplement, et nourrir une quête de bonheur quotidien, et faire l’expérience de notre incarnation dans la joie le plus souvent possible. Face à l’adversité, celles et ceux qui se montrent négatifs, pessimistes, incapables d’affronter la situation (et non la réalité qui elle, est fonction du regard porté sur la situation), vont développer échecs, maladies, dépression, voire suicide. Pire encore, parfois, elles vampirisent l’énergie de leurs proches pour les convaincre de passer du « côté obscur de la force » (merci G. Lucas).

Parfois, résilier est la seule option pour survivre. Tout être opprimé, toute minorité sociale, développent plus aisément cette capacité, car ils y sont pré-disposés. L’intelligence, rappelons-le, se définit notamment par la capeyé à s’adapter à un nouvel environnement. En cela, les personnes résiliantes développent une intelligence singulière fort utile sur de nombreux champs de vie : couple, famille, parentalité, entrepreneuriat…

Comment résilier ?

“La résilience, c'est l'art de naviguer dans les torrents.”

nous illustre Boris Cyrulnik.

Je pense que la détermination, la foi, la confiance en soi sont autant de leviers pour endosser le costume de la résilience. On peut aussi le vivre comme un combat contre soi, contre les autres, contre les événements… pour cheminer ensuite et passer de la lutte à l’acceptation. L’acceptation devient alors une force. Accepter l’échec permet de réussir demain. Accepter le deuil d’un projet, la honte parfois, c’est permettre à la Vie de reprendre ses dons, ses attributs de couleurs, d’espoir, de développement, de survivance. Dans mon parcours de vie, la résilience est une mécanique qui s’est opérée tantôt par automatisme à mon adolescence, tantôt par choix à l’âge adulte. Enfant, déjà, je laissais mon esprit divaguer et se perdre, en essayant d’apprivoiser la notion de mort, de finitude, avec une question qui me hantait : comment être conscient de sa propre mort ? En quoi est-ce triste après notre mort, pour soi, alors que notre conscience n’est plus là pour vivre cette émotion qui ne peut plus s’incarner. Une réflexion abyssale qui est restée sans réponses durant des décennies. Aujourd’hui ma croyance en la réincarnation, l’existence d’une âme distincte de la conscience, elle-même distincte du corps, me permet d’échapper à bon nombre de peurs, tout du moins, de les traverser avec plus de sérénité. A l’adolescence, j’accueillais aussi une idée germée en mon intérieur, de co-existence du destin et du libre-arbitre, sans pour autant être capable de l’expliquer. Une intuition. Aujourd’hui, avec mes recherches croisées en sciences et spiritualité, j’explore des théories et je pratique des expériences, qui me prouvent que j’avais raison. Tout est déjà écrit et tout est possible. Un oxymoron acceptable seulement à tout être humain qui a fait l’expérience de synchronicités répétées, de la loi de l’attraction, et qui agit ensuite en conscience, chaque jour. La résilience relève pour moi d’une forme de lâcher-prise. Quand vous n’en pouvez plus, que certaines situations deviennent insupportables à vivre et que la seule issue est de quitter ce monde, et que malgré tout, vous décidez de rester (pour ma part il m’est arrivé de le vivre et de décider de vivre grâce à l’existence de mes enfants et de ma responsabilité associée), alors, vous savez ce que c’est d’être traversé.e par la pensée libératrice de la fin de vie. Un humain qui est prêt à mourir peut être à la fois très dangereux et très courageux car il n’a « plus rien à perdre ». C’est pour cela que je parle de lâcher-prise : quand vous avez déjà un pied dans l’au-delà psychiquement, vous goûtez à cette libération. Et quand vous revenez entièrement incarné.e, et que vous décidez de surmonter les épreuves, vous revenez avec cette chose en plus : cette force du lâcher-prise qui pourra faire un pied-de-nez aux futurs échecs, adversités, et autres insatisfactions de la vie. Je me souviens d’un ancien collègue qui fut à la fois acteur et observateur de situations professionnelles très difficiles me concernant, où je devenais l’homme à abattre car ma pensée était trop libre, il me confia, désarmé, « je suis impressionné par ta capacité à résilier. » lui qui était à la fois mon adversaire et mon complice, je trouvai cela noble sincère et candide.

Alors si vous croyez que rien n’est définitivement gravé dans le marbre, tout en développant optimisme et pensée positive, alors vous ferez naître la résilience. Comme je dis parfois, « je reviens de loin », quelques écarts, quelques degrés de décisions différents, et ma vie aurait basculé vers le vice, l’isolement, la mort. Grâce à un environnement soutenant et à mes forces intérieures, j’ai dépassé certaines épreuves, et j’ai envie de vous partager comment.

Voici donc 12 conseils pour parvenir à la résilience.

Pour pouvoir RÉSILIER, il faut...

- Développer par tous les moyens la confiance en soi, la foi en soi, la détermination.

- Faire grandir votre optimisme, en général. Décidez de vous écarter de personnes, de situations, de médias de masse qui colportent la mauvaise parole, ce qui va mal dans le monde. Accueillir, comprendre et intégrer, ne nécessite pas de se gargariser et de s’apitoyer sans agir factuellement. Comme disait l’acteur Albert Dupontel que j’affectionne, le journal télé de 20h est un poison ! Contentez-vous de ce que vous possédez plutôt que de vous plaindre de ce qui vous manque. Un vrai fondement du bonheur.

- Commencer par regarder en face la situation, déjà, à ce stade, certains vont être dans le déni.

- Exprimer ses émotions, les négatives comme les positives, sans quoi, le corps créer des maladies, comme dit le physicien russe G. Grabovoï, il faut opérer la normalisation de nos cellules, de nos organes. Cette expression peut passer par plein de moyens, notamment artistiques.

- Avoir la volonté de sortir grandi de la situation, y chercher un enseignement, voire une force pour la suite. Faire de nos épreuves, un capital d’apprentissage de la Vie.

- Avoir évolué dans un environnement éducatif où la culture parentale nous pré-dispose à cela : des parents résilients façonnent l’esprit d’un enfant vers la résilience. L’exemplarité parentale devient alors un atout majeur pour l’enfant.

- Une chose que nous ne maitrisons pas c’est notre personnalité, forgée au fil des années, et puisée dans notre identité profonde. Certaines personnes sont d’une nature pessimiste alors même que leur environnement favorisait l’inverse. Un enfant qui s’est senti aimé, valorisé, et en sécurité affective, saura développer, adulte, sa résilience.

- Pour résilier, il faut continuer à développer des relations saines avec son environnement pour favoriser cette capacité à se relever des difficultés. Une relation toxique pour effondrer tout un réseau d’amis bienveillants. Il faut donc être très vigilant sur ce point. Nourrissez les relations bienveillantes, qui vous soutiennent, supportent, félicitent. Des amis précieux.

- Avoir des projets, des rêves, et les conquérir, il faut aller au devant du soit-disant danger. Plongez, entreprenez, risquez avec raison comme avec passion ! La vie passe vite, très vite, trop vite. Vivez sans regret, essayez encore et encore. Un joyeux acharnement qui vous rapproche à chaque épreuve de votre belle réalisation. Sans oublie que ce chemin a plus de valeur que l’étape d’arrivée ! Relevez vos défis, entreprenez ! En PNL, un outil permet de visualiser la pire situation qui pourrait advenir d’un projet. Une fois dédramatisée, la situation parait ensuite plus opportune, plus facile à traverser.

- Savoir faire preuve d’humilité et de souplesse face aux événements, cela adoucit la réalité et facilite le dépassement de soi. L’adaptation est une grande qualité que notre siècle demande à développer. Rire de soi et de la situation permet aussi de dédramatiser, défocaliser.

- Accepter que le futur sera pavé d’épreuves, c’est une réalité probable. Et en même temps, intégrer notre capacité à relever ces défis.

- Sortir ou mieux, ne pas entrer, dans le drama triangulaire de Karpman, refusez le rôle de la victime, vous serez responsable et n’aurez besoin ni de bourreau ni de héros. Ne laissez pas autrui s’apitoyer sur votre sort, ils vous font plus de mal que de bien. Vous avez le droit de pleurer, de vous effondrer, évidemment, et le plus important sera de vous relever, et de marcher. Soyez fier de vous.

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Frédéric BERNIER

Coach spécialisé en émergence des talents

Conférencier, consultant, formateur, auteur

Auteur du livre "Multipotentialité & Entrepreneuriat, comment connaître le succès ?" (en cours d'écriture, publication prévue pour l'été 2021)

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