Les 3 clés pour améliorer ses interventions à l'oral
La rentrée de septembre est celle des bonnes résolutions. Plus encore qu’en janvier, on démarre un nouveau cycle, on dresse des « to do list » en promettant de s’y tenir. Parmi ces bonnes résolutions se trouve souvent l’amélioration de sa communication avec les autres.
Installer une bonne ambiance au travail, éviter les mots qui fâchent, mais aussi régler enfin le problème des réunions trop longues, des visioconférences inintéressantes, des présentations avec slides ennuyeuses…
Pour y remédier, pas de baguette magique mais trois clés que voici.
La première clé : s’interroger sur sa propre manière de communiquer
On est souvent prompt à reprocher aux autres d’être – au choix – trop directs, ou trop « longs », ou trop embrouillés… Et soi-même, quel émetteur de message est-on ? Pour le savoir, il faut 1) se poser la question, 2) poser la question aux autres. Peut-être vous fait-on des retours sur vos prises de parole que vous n’entendez pas : écoutez-les ! Vous renvoie-t-on des commentaires sur votre voix, sur vos contenus ou sur votre posture ? Si on vous fait des compliments, quels sont-ils et ne cachent-ils pas un nécessaire point d’amélioration ?
Lire aussi : l'article dans le quotidien suisse Le Temps
Souvent l’entourage n’ose pas dire ce qui pêche. Allez chercher les retours, demandez à vos collègues comment ils ont vécu votre dernière présentation avec slides, si ce que vous dites en réunion est toujours clair, si vous savez entrer dans le vif du sujet ou si vous tournez autour du pot. Pour s’améliorer, encore faut-il savoir quoi améliorer…
Cette démarche est à la fois simple sur le papier et compliquée dans la vraie vie. Parce qu’il n’est pas si facile d’entendre les critiques d’autrui sur quelque chose qui nous remet en question personnellement : notre manière de nous exprimer.
La deuxième clé : faire concret
Ecoutez les autres et vous remarquerez qu’ils sont trop conceptuels, trop nébuleux. On a envie de les interrompre pour leur dire : « …concrètement, vous voulez en venir où ? ». Vous aussi vous l’êtes, trop verbeux, trop creux : nous le sommes tous !
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La bonne nouvelle c’est qu’on peut y remédier en se focalisant sur les éléments concrets de ce qu’on veut transmettre. Lorsque vous préparez votre intervention, posez à vous-même la question du : « concrètement ? ». « Concrètement, je veux dire quoi ; quel est le point qui compte le plus pour moi ; qu’est-ce que j’ai absolument besoin de faire passer comme message ? ».
En réfléchissant de la sorte, votre prise de parole va se trouver plus ramassée, moins éparpillée. Les digressions vont disparaître et, de ce fait, le propos sera plus clair. Sans doute sera-t-il aussi plus court, ce qui est une bonne chose dans notre monde actuel dans lequel personne n’a plus de temps pour rien. Faire concret est donc le moyen d’aller à l’essentiel.
Avec un bénéfice direct sur le non verbal puisque lorsque le propos est plus concret, l’orateur sait mieux où il va et le corps en témoigne aussitôt : la posture se stabilise, les gestes se déploient naturellement augmentant ainsi l’impact sur l’auditoire.
La troisième clé : aller droit au but sans être brutal
En tant qu’orateur, nous avons une forte propension – tous – à tourner autour du pot. Soit parce que nous démarrons notre intervention sans avoir une idée claire de ce qu’on veut dire, soit parce que nous redoutons d’être mal compris, surtout quand nous avons une mauvaise nouvelle à annoncer. Dans ces situations, nous multiplions hésitations et non-dits ce qui contribue à irriter notre auditoire.
La solution pour contourner ces deux écueils – le flou d’un côté, la brutalité de l’autre – consiste à mettre des mots sur le sens de ce qui est communiqué – on peut dire aussi « l’intention ».
Le sens répond à la question : « pour quoi faire ? » Pour illustrer ce point, voici quelques exemples d’application : « pour quoi faire la fermeture d’un accès ? réponse : pour la sécurité » ; « pour quoi faire la réorganisation du travail ? réponse : pour une meilleure efficacité ; « pour quoi faire le déménagement d’un bureau ? réponse : pour de meilleures conditions de travail ».
Que ce soit la fermeture d’un accès ou la réorganisation du travail, toute annonce provoque de l’inquiétude et du rejet. En nommant le sens dès le début de son intervention, l’orateur met justement du sens sur ce qu’il communique, ce qui va permettre à la fois d’éviter de tourner autour du pot mais aussi d’atténuer l’effet de brutalité de l’annonce.
Cette troisième clé que je vous livre ici, comme les deux précédentes, vont vous permettre de gagner rapidement en impact lors de vos prises de parole. Et pour en savoir plus, vous pouvez vous procurer mon dernier livre Pour oser pendre la parole publié en mai dernier chez Eyrolles.
Vous pouvez aussi me contacter ici pour obtenir des renseignements sur la manière dont pourrait se dérouler un accompagnement pour vous.
Délégué Régional de Santé Pierre Fabre
1 ansBonjour Cet article est très instructif Merci à vous !