Les nouvelles formes d'engagement politique des jeunes
J'ai fait un sondage très rapide avec un petit échantillon sur l'engagement politique des jeunes au Niger. Quelques constats très intéressants sont ressortis et peuvent être approfondis pour mieux cibler les besoins en accompagnement l'engagement politique des jeunes. De façon globale, je constate que l'engagement politique des jeunes dans sa version traditionnelle semble être actuellement peu visible. Plusieurs raisons expliquent cela. En discutant avec les jeunes autour de moi, j'ai entendu entre autres soit:
Ils et elles sont déçus, leur priorité c'est l'emploi alors que très peu de jeunes gardent encore l'espoir de trouver un emploi. Beaucoup m'ont confié qu'ils et elles ont arrêté de soumettre leurs dossiers car il existe très peu de transparence dans les processus de recrutement selon eux/elles. Il faut connaître quelqu'un pour être embauché. Un jeune me confia avoir déposé 20 dossiers sans aucune réponse.
Certains jeunes ont néanmoins trouvé leurs façons de participer à des actions citoyennes dans leurs communautés. Les jeunes s'organisent de plus en plus en associations, ils et elles ciblent des causes qui leur tiennent à cœur pour agir. C'est le cas des jeunes qui s'engagent pour les actions de renforcement de la sécurité dans leurs quartiers, beaucoup sont intéressés par la protection de l'environnement, de plus en plus nous avons des jeunes filles qui s'engagent pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, certains soutiennent la promotion de la culture etc. La liste n'est pas exhaustive.
Il existe également la catégorie des jeunes qui ont choisi d'aider directement des personnes en situation de difficulté et mobilisent les bonnes volontés pour des donations.
La forme d'engagement politique la plus populaire semble être les interpellations, les revendications et les dénonciations de l'enrichissement illicite, le dysfonctionnement de certaines institutions, des injustices et certaines inégalités au quotidien. Cette libération de la parole de la jeunesse est rendue possible grâce aux médias sociaux. Certains blogueurs et blogueuses n'hésitent pas d'afficher leurs désaccords et positions vis à vis de certaines décisions politiques. Certains arrivent à influencer, Il est fréquent de constater des publications de justification ou de compléments d'informations de façon directe ou indirecte de la part de la personnalité politique visée ou l'entité politique en question.
Cependant, cette forme d'engagement politique Même si elle paraît émergente, présente des risques. Certains blogueur.ses ont déjà navigué dans le système judiciaire et même séjourné à plusieurs reprises en milieu pénitencier.
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Il est important de souligner ici l'existence de la catégorie des jeunes qui exercent la politique traditionnelle sur la toile. Le schéma classique des partis au pouvoir et l'opposition. Tandis que les uns supportent et défendent le régime au pouvoir, les autres rejettent et condamnent.
Je ne manquerai pas de noter les jeunes de la diaspora qui s'intéressent à l'actualité au bled et participent également à la politique sur la toile.
En conclusion:
Professeur de sociologie chez Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB)
1 ansUne grande dame
Assistant chef de projet: Droit de l'Homme et Migration. DIH, Communication, webactivisme
1 ansLe manque d'engagement chez certains jeunes est aussi lié à leur faible niveau de culture politique. Ils sont nombreux à ignorer le contenu même de la démocratie. Il est donc nécessaire de songer à former les jeunes dans ce sens.
Consultant Coordinator Youth Community Action Team (YCAT)
1 ansMerci pour ce partage Maimou.ca peut donner des pistes pour ficeler des recommandations.
Assistant Projet en Dialogue Humanitaire et Consolidation de la Paix chez DRC Niger, base de TERA
1 ansEffectivement ces points de vues sont largement partagés par des jeunes, qu'ils soient du milieu rural ou urbain. Dans le cadre d'un projet mis en œuvre par observatoire mondiale pour la bonne gouvernance en collaboration avec PAGOD à Tillabéry, dosso, Zinder, Tanout et ouellelewa sur la participation des jeunes et des femmes en politique, c'est juste l'impression que nous avons eu. Nous avons eu beaucoup de témoignages, qui stipulent que même une fois se présenter comme candidat, la priorité est toujours donné aux aînés comme tête de liste sous prétexte qu'ils ne sont pas expérimentés et qu'ils ont l'avenir devant eux. En plus de cela dans presque toutes les formations politiques, on remarque malheureusement que ce qui devrait revenir aux jeunes est toujours attribué à des personnes qui sont plus dans cette catégorie à titre illustratif les présidents des jeunes des bureaux politiques, les nominations des personnes qui ne font plus partie de la tranche d'âge au nom de jeune