L'innovation des +50, pourquoi pas?

L'innovation des +50, pourquoi pas?

Aujourd’hui, j’ai eu le plaisir de partager avec plusieurs “collègues” seniors, tous à la recherche d’un emploi, dans diverses professions et secteurs, mais avec le même problème : on ne nous embauche pas. Je retiens le commentaire de l’un d’entre eux, qui explique clairement que, aux yeux des recruteurs, ou des entreprises et de leurs dirigeants, nous, les seniors, sommes “plus chers” que les plus jeunes, en raison de notre expérience, car le profil que nous présentons représente une rémunération supérieure à un autre profil, même pour le même poste ou fonction. De plus, on nous disqualifie souvent sans nous connaître, pour ne pas être innovants, pour être conservateurs et pour ne pas avoir de culture numérique. En analysant, je vois : de nombreux seniors ont des idées plus qu’innovantes, de Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique à 42 ans à Ray Kroc, fondateur de McDonald’s à 59 ans, il y a toujours eu et il y aura toujours de l’innovation, ce n’est pas “exclusif aux moins de 35 ans”. Il se peut que de nombreux seniors soient conservateurs, mais je pense que c’est un préjugé sans fondement, car de nombreux exemples, comme Bill Gates ou Elon Musk, continuent de perturber l’ordre établi, de changer les choses et de créer des aventures. En ce qui concerne la culture numérique, il se peut que nous ne soyons pas les meilleurs utilisateurs de TikTok, ni que nous publions chaque sandwich sur Instagram, mais en ce qui concerne l’utilisation et les avantages des programmes, soyons réalistes, ce n’est pas la même chose que la génération précédente, qui a inventé ce que les “natifs numériques” revendiquent aujourd’hui comme leur propriété exclusive, qui ont dû migrer d’un monde analogique à l’ère numérique. Nous, qui avons utilisé les APPLE IIe, les XT, AT et Pentium, avons vu l’évolution et le changement, nous sommes ceux qui l’ont rendu possible. Par conséquent, le tabou de la prétendue ignorance numérique n’est que cela, une légende. On ne peut pas stigmatiser une génération pour quelques-uns, qui existent sûrement. Je pense que c’est surtout la peur d’avoir des personnes différentes à proximité, qui n’utilisent pas les mêmes vêtements, ni la même façon de penser ou d’agir. C’est clairement une discrimination comme celles que nous connaissons tous, par sexe, race, religion ou origine. On comprend le pragmatisme, les recruteurs ont leur “profil” demandé et leurs outils numériques rejettent évidemment automatiquement ce qui ne correspond pas exactement à ce qui est requis. Au final, nous restons avec le paradigme actuel, les recruteurs ne changent pas les profils et continuent avec les mêmes exigences, tandis que l’on nous parle de compétences transférables et que l’on nous vend des cours, des ateliers, des formations et autres “outils” pour la prétendue reconversion ou réinsertion, même si les programmes de sélection continuent de nous rejeter de la même manière avec ces cours. Mon intention est de cesser de faire la même chose, pour obtenir évidemment un résultat différent. Espérons qu’il y aura plus de bon sens, ou mieux encore, que le marché du travail obligera naturellement au changement, à voir les seniors comme ce que nous sommes : une garantie d’expérience.

Jean-Marie MARCELIN

Accompagnateur numérique mairie Cambo-les-Bains & Bénévole Emploi Nouvelle Donne Pays Basque Landes

1 ans

Bien dit Pablo courage un poste qui te convient va bientôt sortir du bois il faut continuer à chercher et proposer ton offre de service bien clairement 💐

Damien LESCOS

CEO fondateur sitincloud.com. Solutions de cybersécurité à l’usage des professionnels.

1 ans

c'est surtout que les séniors coûtent trop cher car le travail est trop taxé. En particulier dans le marketing, basé sur l'expérience, nous jeunes sommes souvent un peu courts (un plus ancien qui se reconnaîtra peut-être m'en a encore fait la démonstration aujourd'hui).

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