Réussir ses prises de parole en vidéo
C’est la nouvelle tendance et tout laisse à penser qu’elle va s’installer durablement : celle des prises de parole en vidéo. Elles sont insérées dans des newsletters, illustrent des articles sur les sites web, sont relayées sur les comptes LinkedIn, Facebook ou Instagram. Jusqu’ici l’exercice se cantonnait aux vœux de début d’année : il a tendance à se généraliser sous la poussée des médias sociaux.
Pourquoi la prise de parole en vidéo est-elle plus difficile ?
Entre la prise de parole non filmée et celle qui est filmée, il existe deux grandes différences. La première est que, en live, l’intervenant s’adresse à un public humain alors qu’en vidéo il parle à une machine : la caméra. Cela change beaucoup de choses dans la perception que peut avoir l’orateur de l’exercice, son niveau de stress, son malaise.
L’autre élément est que la prise de parole en public est instantanée ; elle est donc un produit éphémère qui n’est pas supposé être scruté à la loupe. Cela donne ce que cela donne et si enregistrement il y a de l’événement, il est de toutes façons trop tard pour y changer quoi que ce soit. C’est « dans la boîte » et on diffusera – ou pas.
C’est tout l’inverse dans le cas des interventions face caméra puisque leur intention première est la diffusion en différé. La vidéo est donc destinée, dès sa conception, à être durable : elle est, à ce titre, détaillée sous toutes les coutures avant le PAD – prêt à diffuser.
En vidéo, savoir évaluer l’image de soi
Personne n’aime se voir à l’image. Les psychologues ont sans doute des explications pour cela. Pour ma part, en tant que coach en prise de parole, je peux juste constater que le phénomène est absolument général. De ce fait, l’exercice de prise de parole en vidéo est d’autant plus exigeant : l’orateur va forcément devoir se regarder, lui. Et puis les autres, les commanditaires de l’opération, vont aussi mettre leur grain de sel pour évaluer la qualité de la prestation.
C’est là que la « petite » vidéo – qui n’a de « petite » que le nom – devient une vraie usine à gaz, qui prend beaucoup plus de temps et d’énergie que prévu. Je connais des entreprises où il se passe des jours et parfois des semaines avant que la version finale soit validée…
Le tournage d’une vidéo est aussi le moment où l’on prend pleinement conscience que l’expression orale :
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Comment faire pour que la première prise soit la bonne ?
La première règle pour une vidéo de qualité « pro » est de faire court. Hier on recommandait de ne pas dépasser les deux minutes quand aujourd’hui on est plutôt sur des formats de trente secondes. Testez la durée sur vous-même quand vous êtes le « consommateur » d’une vidéo quelconque et vous constaterez que trente secondes c’est déjà long.
Pour faire court, il faut délivrer un seul message à la fois. D’où la nécessité de savoir ce qu’est un angle, de choisir le bon et de le tenir d’un bout à l’autre de la vidéo. C’est une expertise qui s’apprend : la Méthode du Losange a été créée notamment à cette intention.
La deuxième règle est de soigner l’accroche. La durée d’attention continue d’un auditeur moyen est de huit secondes – tous ceux qui travaillent dans l’audiovisuel connaissent cette règle. Les huit premières secondes doivent donc être impactantes, attrayantes. C’est ce qu’on appelle un démarrage en mode pitch. Cela aussi s’apprend.
La troisième règle est celle de la qualité de l’image : le cadrage, la lumière, le fond, la coiffure, le code vestimentaire… Il faut soigner tout cela car l’impact du visuel est plus fort que les autres registres d’impact additionnés – le vocal plus le verbal.
Souriez, vous êtes filmés !
Enfin : souriez… ! Nous avons tous envie d’écouter quelqu’un de rassurant, de positif, d’impliqué dans son sujet : or, oui, c’est tout cela que fait passer le sourire. Et croyez-moi, nous pouvons tous sourire beaucoup plus que nous ne le faisons ordinairement.
Alors entraînez-vous ! Avant d’enregistrer, dérouler votre texte à voix haute. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœur mais de se mettre dans son sujet, d’être concentré sur le message principal. Répétez plusieurs fois le démarrage et chronométrez-vous. Plus vous parlez vite moins on a envie de vous écouter donc élaguez, raccourcissez, ne gardez que l’essentiel !
Quand vous vous sentez prêt, allez-y, enregistrez-vous. La première prise doit être la bonne. Les autres seront moins réussies : je le sais d’expérience…
Si vous voulez que nous en parlions, je suis joignable ici.
À bientôt pour la suite,
Sophie
Juriste./Ecrivaine./Coach formateur aux ateliers d'éveil scolaire./ (Co-fondatrice de la structure AWAKENING WORKSHOP)
7 moisJe garderai ceci à l’esprit merci beaucoup
Administratrice des ventes a l'export
8 moisMerci beaucoup pour le partage