Recto - Verso : l'envers du marché immobilier #10
Bienvenue dans ce nouveau numéro de Recto-Verso, votre compagnon mensuel dédié au décryptage du marché immobilier et aux actualités économiques qui façonnent notre quotidien. Nous sommes ravis de vous retrouver pour cette 10ᵉ édition, une aventure que nous partageons avec vous mois après mois. 🎂
Dans notre palette d'informations ce mois-ci, nous aborderons des sujets brûlants tels que :
N'oubliez pas que Recto-Verso est avant tout votre newsletter, alors n'hésitez pas à partager vos réflexions et impressions dans les commentaires ! 🔥
Bonne lecture et joyeux mois de décembre à tous. 🎄
🔢 Le chiffre du mois
Réduction de 25 % de la surface des immeubles occupés par l’État et les organismes publics
Dans l’optique de réduire les coûts de l’État, Thomas Cazenave , Ministre délégué chargé des Comptes Publics et Bruno Le Maire , Ministre de l'Économie et des Finances, ont évoqué plusieurs pistes. Entre autres, celle de réduire de 25 % les surfaces occupées par l’administration.
L'administration publique tend à prendre exemple sur les pratiques du secteur privé. De ce fait, elle pourrait réaliser d'importantes économies en ajustant son empreinte immobilière, notamment en réduisant les surfaces occupées de 25 %. Le recours au télétravail et au flex office a déjà conduit le secteur privé à optimiser ses espaces et l'État pourrait suivre cette tendance. Cette démarche ne serait pas seulement un levier de sobriété, mais également une contribution significative au désendettement national.
Bien que le patrimoine immobilier de l'État soit vaste, avec 99 millions de mètres carrés, 191 000 bâtiments et 30 000 terrains, des sources d'économies et de cessions sont envisageables, notamment dans les activités administratives et les bureaux. Même si la cession de biens majeurs comme les prisons, les tribunaux, les musées et les hôpitaux peut être complexe, concentrer les efforts sur les aspects purement administratifs offre une perspective positive pour l'optimisation des ressources publiques.
En dépit du contexte économique actuel, cette initiative pourrait non seulement renforcer l'efficacité de l'administration, mais également contribuer à un avenir financier plus solide pour la Nation.
🧐 Novembre, l’actu qui nous a marquée
Paris, heureuse cinquième place financière mondiale !
L'Institut Louis-Bachelier et le Center for Financial Studies ont collaboré pour développer un indice scientifique appelé « Ofex » (Open Financial Ecosystem Index) afin de mesurer le degré d'attractivité des grandes places financières mondiales.
Cet indice se base sur quatre critères :
L'objectif est de fournir une référence claire et transparente pour la communauté financière, en se distinguant du Global Financial Centres Index, souvent critiqué pour son opacité et sa dépendance aux sondages potentiellement biaisés.
Les résultats varient entre les deux classements.
Bien que New York domine clairement dans les deux, Londres reste dans le trio de tête. Cependant, selon l'indice Ofex, Chicago se positionne au deuxième rang, contrairement au classement GFCI où il est 9ᵉ.
Les trois premières places se distinguent nettement avec des scores bien supérieurs. Paris se classe cinquième en termes d'attractivité, suivi de Tokyo, Francfort, Toronto, Séoul, Zurich et Singapour dans le top 10. Shanghai et Shenzhen affichent des scores élevés sur les critères financiers, dépassant même Francfort, Tokyo et Paris, mais leur attractivité est affectée par un environnement de travail moins favorable.
En conclusion, le classement élaboré par l'Institut Louis-Bachelier et le Center for Financial Studies, à travers l'indice Ofex, positionne Paris comme la cinquième place financière la plus attractive au niveau mondial. Cela constitue une reconnaissance encourageante de son attractivité dans le paysage financier international.
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Les points forts de Paris incluent son dynamisme financier, sa taille de marché et sa capacité à attirer des talents.
Toutefois, des axes d'amélioration pourraient être identifiés, notamment en renforçant certains aspects de l'environnement de travail afin de rivaliser plus efficacement avec les trois premières places du classement.
Le résultat positif souligne néanmoins le potentiel de Paris en tant que centre financier mondial et offre des perspectives intéressantes pour le développement futur de la place financière française.
✨ L’info pour briller en société
Le patrimoine des Français a cru sur les 15 dernières années
Se constituer un patrimoine, avoir un héritage à léguer à ses enfants est un objectif de vie fort pour un grand nombre de Français. Si ce fait n’est plus à prouver, il a encore été démontré à l’occasion de la dernière étude de l’INSEE analysant le patrimoine des Français sur ces quinze dernières années.
Le dernier rapport nous annonce que les Français, toutes catégories socio-professionnelles confondues, ont profité de la période 2004 - 2018, exemptes d’inflation, pour se créer ou augmenter leur(s) actif(s).
Cependant, tous n’ont pas vu croître leurs richesses à la même vitesse : les plus modestes, les foyers composés d’une personne, employée, ouvrière ou inactive, ont été ceux qui ont le moins pu faire prospérer leurs actifs et n’ont pu accéder à des acquisitions immobilières. Ils ont donc moins pu profiter de la période, creusant ainsi encore davantage les écarts de patrimoines avec les autres populations.
De plus, ils souffrent d’une double peine, car étant plutôt établis dans les zones rurales, celles permettant un meilleur pouvoir d’achat immobilier, ils sont également plus dépendants de la voiture. Or, le carburant est un poste de dépense qui a explosé ces dernières années, plombant alors encore davantage les finances de ces ménages.
Sans grande surprise, ceux qui ont le mieux réussi à faire prospérer leur patrimoine sont les cadres. À titre d’exemple, en 2018, le patrimoine médian d’un couple de cadres atteignait pas moins de 450 000€, avec un pic à 600 000 € pour près de 40 % d’entre eux. Le patrimoine étant un actif qui prospère tout au long de la vie, il vient accentuer l’écart entre le niveau de vie des cadres et ceux des ménages inactifs, dont le patrimoine médian est à 4 800€, soit 100 fois moins élevé.
🗣️ L’avis de Vanessa
"Profondément attachés à la pierre, les Français font de l’immobilier leur placement préféré. Il est donc logique qu’ils aient profité des taux historiquement bas affichés ces dernières années pour acheter de la pierre. C’est d’ailleurs vers cet actif que les Français les moins fortunés se sont dirigés en premier lieu lorsqu’ils ont pu procéder à un placement.
Professionnels de l’immobilier, nous le savons bien, l’attrait pour l’immobilier des ménages les moins aisés est particulièrement marqué en raison de la réassurance que ce dernier constitue. La garantie d’avoir, quoiqu'il se passe à l’avenir, un toit au-dessus de la tête est leur motivation première.
Les taux de crédit historiquement bas de ces années étudiées dans le rapport de l’INSEE montrent bien que c’est l’immobilier qui a la faveur des Français dès lors qu’ils ont l’opportunité de procéder à des placements. C’est également un fort vecteur d'enrichissement de patrimoine : les Français n’ayant pu y accéder voient les écarts de patrimoine se creuser, ne leur permettant donc pas de gagner en pouvoir d’achat, et ainsi, de se sortir de la précarité économique.
L’immobilier est un formidable vecteur d’ascension économique !"
"Je ne peux donc que me réjouir de voir les taux de crédit se stabiliser et de pouvoir anticiper une baisse des prix au m², redonnant ainsi un plus grand pouvoir d’achat à tous et remettant dans le circuit de l’acquisition des ménages qui en avaient été exclus !"
Merci d'avoir été avec nous ce mois-ci encore ! Si vous avez des idées ou des commentaires à partager, on est tout ouïe. 👂
On espère que votre mois de décembre sera aussi pétillant que les lumières de Noël ! On se retrouve bientôt pour continuer à profiter de cette période magique. 🎄
Portez-vous bien, profitez de vos proches et nous, on vous donne rendez-vous l’année prochaine. ✨