Pauvreté et Richesse, Conditions et Facteurs de Réussite
Les personnes qui ont réalisé des exploits, qui ont marqué l’histoire ou un secteur d’activité humaine dans lequel elles se sont illustrées ne sont pas à l’abri des critiques et des controverses.
Cependant, rien n’empêche de reconnaître objectivement et factuellement ce à propos de quoi elles sont effectivement brillantes, inspirantes, influentes, largement, remarquablement et pertinemment perspicaces dans le domaine qui est le leur ou qui les concerne.
Les personnes qui se sont démarquées dans l’histoire ne sont pas toutes identiques – tant mieux ou tant pis –.
En effet, elles sont souvent et particulièrement tributaires de leur personnalité propre, leur situation familiale, sociale, leur contexte historique, leur bagage culturel, leur capital humain, leur force mentale et des ressources protéiformes dont elles disposent. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte.
En ce sens, « Les biographies des entrepreneurs révèlent de grandes variations dans les situations personnelles et la constitution psychologique. La richesse et la stabilité de leur éducation (ou l’absence d’éducation), les relations parentales, les résultats scolaires, les relations amoureuses, le choix d’une carrière ou d’un type d’entreprise. Ces facteurs, ainsi que de nombreux autres, varient d’une personne à l’autre. Mais un facteur remarquable semble les unir tous. Dans leurs domaines d’activité respectifs, ils font preuve d’une volonté de réussir, exprimée par une éthique de travail irréprochable, qui va généralement au-delà de ce que l’on trouve dans l’ensemble de l’humanité. Ils font tout ce qu’il faut. La poursuite pathologique du succès n’est pas toujours belle à voir – les figures marquantes de l’histoire vont de la morale sublime à l’amoralité flagrante, en passant par toutes les nuances et teintes intermédiaires. …, la réussite et l’harmonie ne font pas toujours bon ménage. »
Cf. Chris MCNAB, Bill Gates, Géant de la technologie et philanthrope, Éditions de Grenelle, 2024, p. 7
Les recherches et les études sur la réussite des personnes impliquent des observations objectives, divergentes, croisées, subtiles et nuancées. D’une part, certaines opinions estiment que « Il vaut mieux naître riche que doué ». D’autre part, on peut admettre que, dans plusieurs cas plausibles ou dans le meilleur des cas, « Il est préférable de naître riche et doué » – pourquoi pas –.
On peut aussi noter que « Dans le monde des biographies d’entrepreneurs, il existe un sous-genre « de la pauvreté à la richesse ». Les personnes figurant sur cette étagère de la bibliothèque sont celles qui se sont frayées un chemin du bas de l’échelle jusqu’au sommet, en sortant de l’austérité et de l’adversité, en surmontant d’innombrables obstacles placés sur leur chemin par les privilégiés, mais en parvenant, à force de courage, à se hisser au sommet dans leur domaine. De telles histoires sont absolument et à juste titre une source d’inspiration. Mais pour le public, elles peuvent occulter le fait que la pauvreté et les inégalités sont des facteurs extrêmement efficaces pour empêcher la réussite. À bien des égards, elles démontrent l’erreur logique du « biais de survie », qui consiste à tirer des conclusions sur la base des quelques individus qui ont survécu à un processus de sélection, tout en ignorant les résultats négatifs du grand nombre de ceux qui sont restés sur le bord du chemin, même si les gagnants peuvent en fait simplement représenter des valeurs statistiques aberrantes.
À l’inverse, l’étude des personnes qui ont réussi semble montrer que la stabilité, l’éducation, et l’aisance dans l’enfance et la jeunesse sont autant de facteurs qui augmentent les chances de réussite d’une personne à venir. »
Cf. Chris MCNAB, Bill Gates, Géant de la technologie et philanthrope, Éditions de Grenelle, 2024, p. 15