Extrait de mon livre :" France/Afrique francophone, quel destin ?", à paraître en novembre 2020
(....) En Afrique, les tribus sont innombrables, et les langues, sont estimées à plus de 2000. Cette spécificité, africaine, est justifiée, par le relief du continent, fait, d’une part, de côtes rectilignes, jalonnées de caps peu prononcés et d’autre part, —au-delà, des plaines côtières étroites et peu viables—, de talus, de montagnes rigides, de forêts, denses et impénétrables, de grandes lagunes, de marécages etc. Dans ce relief massif, monotone et difficilement accessible et franchissable, la vie n’est possible, que dans de nombreux espaces, communiquant, peu, entre eux, en raison des difficultés de circulation, et dont les surfaces cultivables nourricières, sont, relativement, réduites. De cette géographie inhospitalière et du climat caractérisé par ses outrances du chaud, du sec ou de l’humide, il résulte une prolifération de peuplades organisées en tribus, dotées chacune d’une langue et d’une zone d’habitation spécifique. Toutefois, le mode de vie y est assez semblable, d’une tribu à une autre, alors que, les langues, présentent, selon, les régions, une certaine unité linguistique, favorisant, le contact, intertribal. Cette unité, s’est renforcée, au fil du temps, lorsque les obstacles opposés par le relief, furent surmontés et que la circulation des hommes et des marchandises, devint plus fluide. Ainsi, à la veille de la colonisation, peut-on dénombrer, huit langues dominantes : le Kwas au Cameroun, le Mandingue au haut Sénégal et Haut Niger, le Goure au Nord de la Côte d’Ivoire, le Haoussa, en Afrique de l’ouest, le Wolof au Sénégal, le Douala au Cameroun, le Swahili au Congo et l’arabe, en Afrique du Nord, mais aussi, au Mali, Niger, Tchad et Sénégal.
En matière d’enseignement, l’Afrique noire francophone est restée en marge de l’alphabet, alors que, l’Afrique du Nord, s’est complètement coupée des sciences, des mathématiques, de l’astronomie, de la philosophie, de la géographie et du dessin linéaire et ce, pour deux raisons : la première est que la population fut rigoureusement interdite de visiter les pays infidèles et la seconde est que des Oulémas, décrétèrent, l’enseignement de ces disciplines, comme incompatibles, avec le Coran. (....)