« Non, mais sincèrement...? »
Il est urgent de repenser la communication interne. S’il est banal de rappeler que la société de l’immédiateté a effondré les frontières entre salariés, citoyens, consommateurs, force est de constater que le culte archaïque de « l’information interne » freine la perception par le management et, parfois, les communicants eux-mêmes, de la nouvelle place de l’individu au cœur des interactions, à la fois émetteur, récepteur, spectateur et commentateur. Un changement de paradigme qui impose à la communication une exigence de cohérence toujours plus forte pour assurer la lisibilité de la marque et de l’entreprise.
Vers la fin de la transparence et le début de la clarté ?
La qualité d’un communicant ne se mesure pas à la quantité d’information produite, mais bien à sa capacité à la hiérarchiser, lui donner du sens, de la clarté. C’est en cela qu’une apparente transparence peut être fortement dommageable aux organisations, dans la mesure où sans pédagogie, elle n’apporte aucun sens à l’information qu’elle orne et génère souvent de l’anxiété.
Si la majorité des entreprises affirment qu’elles s’impliquent dans la communication interne de leur structure, ne mésestimons pas une information qui prend trop souvent le pas sur une communication. En effet, trop d’importance est attribuée à la production éditoriale à travers des newsletters, des magazines ou même des blogs qui ne font circuler l’information que dans un sens et qui, bien souvent, n’ont pas d’objectif assez clair. Or communiquer, c’est informer avec une intention claire pour faire bouger les perceptions. C’est là que l’on peut mesurer l’efficacité de ce que l’on a réalisé : en évaluant si un projet a été compris, si les opinions ont évolué. L’intention est un élément essentiel, et donc indispensable, si l’on veut créer de la valeur dans la communication.
Donner priorité à une communication interne incarnée
Pour porter cette intention et la transformer en dynamique vertueuse, l’incarnation n’est plus une option. Une femme ou une homme de qualité, qui partage son leadership plutôt que ne l’impose, c’est (re?) devenu indispensable. D’autant plus évidemment lorsque l’organisation connaît des transformations ou des crises qui tendent à bouleverser chaque partie prenante. Car une communication incarnée et pensée comme un réel outil informationnel et conversationnel mobilisera davantage toute l’entreprise.
Face à des collaborateurs qui maîtrisent toujours mieux les mécaniques de mise en scène sur les réseaux sociaux, cette incarnation doit aussi et surtout être sincère si elle veut prétendre à fédérer autour du projet d’entreprise. Il est du devoir des communicants de veiller à déconstruire la mise en scène au risque de nourrir la défiance de chacun vis-à-vis des discours trop formatés.
Communication plutôt qu’information, clarté plus que transparence, incarnation plus que mise en scène. Bref, davantage de sincérité et moins de démagogie.
"Incarnation". le terme surprend au milieu de la logorrhée sur la "digitalisation". Pourtant les deux se rejoignent. Intéressante analyse.
Formateur / Enseignant & Conseil en Management (Indépendant)
7 ansEt cette sincérité du message interne améliorera tout ce chacun, ambassadeur peu ou prou du groupe EDF, pourra dire à l'externe. L'objectif est ambitieux !
Communication & Partnership Director
7 ansIndeed - et tellement vrai de manière générale !
Chargée de projets maintenance immobilière | Coordinatrice projets Travaux & Maintenance | Responsable maintenance | Retail | passionnée d'Art
7 ansLa communication dans une entreprise favorise la motivation des collaborateurs, le décloisonnement et implique des réseaux favorisant la circulation de l'information. Cette communication s'attaque à la non transparence, à la résistance au changement et entraîne donc plus de clarté