Sur le chemin de l'industrie 4.0, ce sont les voyageurs qui font la différence
Par Sylvain Rousseau et Bassem Zakhary, SNC-Lavalin Industriel

Sur le chemin de l'industrie 4.0, ce sont les voyageurs qui font la différence

Dans un article précédent, nous parlions des 7 points de repères et des 4 questions à se poser lors de notre périple vers l’industrie du futur. Inévitablement, nous faisions référence à des technologies implantées ou à implanter dans nos usines. Or, il faut penser que l’industrie 4.0 implique aussi un changement de culture. Ce sont justement les voyageurs (ou les humains) qui en marchant sur le chemin de l’industrie 4.0 seront en mesure, au-delà de la technologie, de vraiment assurer le succès de ce projet d’innovation numérique.

D’un point de vue un peu plus spirituel, je ne peux m’empêcher de faire une analogie avec le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. En effet, il y a divers chemins pour se rendre à l’objectif ultime : la crypte d’une cathédrale ou, dans notre cas, l’usine du futur. Chaque voyageur vivra une expérience particulière qui l’amènera à se surpasser; certains se regrouperont, s’entraideront et s’encourageront entre eux. Les marcheurs participeront avant tout à une expérience humaine bien plus que technologique.

Comme dans tout projet de changement de culture, il faut impliquer les gens pour qu’ils participent pleinement à ce périple. D’une part, l’équipe de direction doit établir les balises du chemin et suivre la progression de la marche à travers sa vision, son engagement et ses encouragements. D’autre part, les employés doivent participer concrètement à cette marche en se posant des questions, en soumettant des idées et en avançant d’un point de repère à l’autre.

L’image plus bas nous montre bien l’importance de l’implication de la direction ainsi que celle des employés qui participent aux projets d’innovation numérique.

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Au cours des dernières années, j'ai mis en place un programme d'excellence opérationnelle basé sur le lean Six Sigma dans notre groupe Industriel. En tant que tel, je vois une ressemblance entre le DMAAC (Définir, Mesurer, Analyser, Améliorer et Contrôler) et les 7 points de repères (Connecter, Surveiller, Contextualiser (selon le 5S), Historiser, Analyser, Prédire et Optimiser). J'ai aussi utiliser une boîte de suggestions virtuelle pour obtenir des idées de projets Kaizen incluant des projets d'innovation numérique. Comme dans tout projet d’amélioration continue, il y a une étape de remue-méninges (voir suggestions d'idées dans l'image du haut) au cours de laquelle l’équipe opérationnelle identifie des besoins et des problématiques à résoudre. De cet exercice émergeront des idées de solutions technologiques (suite à une analyse de la cause source) sous forme de petits projets expérimentaux (exploration et essais). Les voyageurs réussiront ainsi à bien maîtriser la technologie pour mieux l’adapter aux besoins de l’entreprise. Lorsque ces projets réalisés en équipe deviennent de petits succès, il est alors possible de les déployer à plus grande échelle (déploiement).

Avec l’appui et la reconnaissance de la direction, les petits succès de l’équipe opérationnelle deviendront contagieux. C’est alors qu’une culture de l’industrie 4.0 et de l'excellence opérationnelle numérique s’installera dans votre entreprise.

Ce texte a été écrit par Sylvain Rousseau, ing., directeur qualité et excellence opérationnelle chez SNC-Lavalin Industriel, avec du contenu préparé par Bassem Zakhary, Expert technique spécialisé dans l’industrie 4.0 et l’internet des objets (IOT) chez SNC-Lavalin Industriel.

Vincent Béchard, MASc.

Simulation Expert | Data Scientist | Optimization & Modelling Consultant

5 ans

Excellent! Le 4.0 peut sembler très "TI", mais ça demeurera toujours un ensemble d'outils destiné à être déployé et utilisé par des humains pour des humains...

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