Des agriculteurs ont manifesté à Paris contre l’interdiction des Néonicotonoïdes.
Thème : Environnement
Mercredi 8 janvier, ce sont plus de 2 000 agriculteurs et leurs tracteurs qui ont manifesté dans la capitale contre l’interdiction de l’utilisation des Néonicotonoïdes, insecticides utilisés dans l’agriculture betteravière.
Contexte
Le 23 janvier, l’exécutif a renoncé à légaliser l’utilisation des néonicotonoïdes pour la culture de la betterave sucrière. Une décision qui vient s’aligner sur celle de la cour suprême de l’ Union Européenne qui les avait déjà interdits d’utilisation depuis 2018, susceptibles de tuer les abeilles. Depuis 2018, la France bénéficiait tout de même d’une dérogation qui permettait aux ouvriers de les utiliser pour faire face à la jaunisse, maladie qui attaque les semences de betteraves sucrières.
La colère des ouvriers
Pour Christophe, un agriculteur « Il ne faudra pas s’étonner si demain il n’y a pas de sucre ».
Didier, producteur dans l’Oise, affirme qu’ « en 2020, quand ces produits avaient été interdits une 1ère fois on avait perdu 60% de notre rendement. Ce n’est pas viable… ».
Claire, exploitante agricole, souligne que c’est toute une industrie qui est impactée « on nous impose l’interdiction d’un produit indispensable pour sécuriser nos productions et indirectement toutes les familles qui travaillent dans la filière du sucre : les transporteurs, les ouvriers des sucreries…toute une économie ».
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La pression de respect de l’environnement est-elle trop forte ?
Aujourd’hui la question de l’environnement est primordiale pour assurer une planète viable aux générations futures. Mais est-il possible de nourrir de 8 milliards d’habitants sans utiliser des substances chimiques qui agrandissent les récoltes ?
Les agriculteurs ont souvent la sensation d’être oppressés par des mesures environnementales toujours trop nombreuses. C’est le sentiment de Grégoire Bouillant, céréalier de 40 ans.
Sur les bandeaux des drapeaux de la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et des jeunes agriculteurs, brandis sur les vitres des tracteurs qui défilent on peut lire « Mon métier respecte l’environnement. Stop aux écologies abusives ».
Selon Sank Sander, président du CGB, le ministre de l’agriculture a promis que les betteraviers recevraient une indemnisation face à une future perte de récolte. Affaire à suivre
Sources : @lemonde @lefigaro