Les barons ont encore frappé

Le 25 juin 2019, je postais un article sur notre victoire dans un tournoi de foot des experts-comptables dont le plaisir avait été gâché par quelques baronnies.

Et bien encore une fois, les barons ont encore fait des siennes, mais cette fois-ci, c’est plus grave.

C’est l’histoire d’un collaborateur d'ECL Direct qui passe sa soutenance de mémoire dans le cadre du DSCG en décembre à Nantes. Il avance vite dans ses études, a du potentiel et est ultra motivé pour passer ses diplômes. Comme il travaille chez ECL Direct, le pionnier de l’expertise-comptable en ligne qui a disrupté ce marché il y a 10 ans, son mémoire portait sur les « cabinets digitaux ».

Plutôt que de récompenser un gros travail d’analyse qui lui a demandé plus de 200 heures de travail, il s’est fait proprement descendre en soutenance par un jury qui visiblement n’aimait pas les cabinets d’expertise-comptable qui sortent du cadre traditionnel. Tout d’abord, le jury lui a reproché d’avoir établi son mémoire en 1ère année et non en 2ème année de DSCG. Pardon de faire les choses qui sortent du cadre. Si le candidat propose un sujet argumenté et construit, pourquoi faudrait-il toujours que la norme soit de soutenir en 2ème année de DSCG ? Ensuite, aucune discussion n’a été menée sur le fond et le jury a tenté à 3 reprises de lui faire dire que le cabinet digital était « le supermarché de l’expertise-comptable ». Pis encore, l’un des membres du jury a en fin d’échange déchiré une page du mémoire en inscrivant un article qu’il était supposé lire qui critique le cabinet digital. Quel peu de respect !!

Quand je vois cela, j’ai HONTE pour notre profession qui est censée accompagner des jeunes vers notre métier. Comment pouvons-nous motiver nos collaborateurs alors que nous sommes en période de pénurie ? Comment peut-on encore avoir des jurys qui n’ont rien compris à l’évolution de notre marché et qui s’attaquent à des jeunes collaborateurs, en profitant de leur supériorité « supposée », et pouvant mettre en péril le succès à leur examen ? Comment des enseignants chercheurs qui font partie des jurys peuvent avoir un avis éclairé sur notre marché et son évolution ?

Que ces barons s’attaquent à notre façon d’exercer la profession en direct et me le disent directement en tête à tête, OK, mais qu’ils s’attaquent à nos collaborateurs, NON. Il est vraiment temps que la Profession se saisisse de ces problèmes, donnent des consignes claires et précises à tous ces jurys qui se sentent pousser des ailes car ils ont un peu de pouvoir.

Nous sommes une profession en pleine mutation et nous devons absolument nous adapter au marché. Nous devons pouvoir attirer tous les potentiels et ce n’est pas en les brisant ainsi que cela va s’arranger.

En ce début de décennie, j’espère que l’on va tous en prendre conscience, et que ces préjugés n’auront plus lieu d’être.

Bonne année à tous.

Lire aussi : mon livre Itinéraire d'un entrepreneur bousculateur d'ordre établi et mon dernier article qui explique ce projet d'écriture de 20 ans d'entreprise.