SaaS, iPaas, MRR et KPIs...
Petit retour sur le sujet du #SaaS et son implémentation dans les entreprises... Comme c'est un sujet que je suis depuis maintenant plus de 10 ans en tant que dirigeant, board member ou actionnaires de société dans le #ecommerce, #foodtech, #HRTech, #proptech et autres catégories tech #BtoB, j'ai voulu commencer ce post pour regrouper un peu les informations ici et là concernant le sujet de l'usage des solutions SaaS au sein des grands groupes.
Et ce particulièrement après avoir vu passer quelques annonces la semaine dernière. Et notamment celle d' Amazon Web Services (AWS) sur le lancement de AWS AppFabric, un service no-code pour faire le lien entre les applications software-as-a-service (SaaS) utilisé dans les grandes sociétés et autres comptes corporate.
Une initiative de plus pour lutter contre la difficulté d'intégration des applications au sein des entreprises et qui a donné naissance à des plates-formes tierces connues sous le nom de plateformes d'intégration en tant que service (iPaaS) dont une des plus connues est Zapier L'offre d'Amazon va t-elle modifier la marché ? le booster ? L'avenir nous le dire...
Mais #iPaaS est dejà vu comme l'un des marchés de logiciels à la croissance la plus rapide. Il devrait atteindre 2,7 milliards de dollars d'ici l'année prochaine et concerne absolument toutes les entreprises.
En effet 66% des entreprises interrogées dans un sondage IDG et TeamDynamix ont déclaré vouloir investir dans iPaaS pour résoudre les soucis d'intégration et d'automatisation des données. Et 27% ont déclaré qu'elles l'ont déjà fait... Pourquoi ? Simplement car les applications #SaaS pullulent.
Le Saas est partout... n'en déplaise au IT
Selon Statista en 2022, c'est plus de 130 applications SaaS en moyenne utilisées aux sein des organisations... Et le nombre est en croissance constante depuis 2015. Et un grand nombre de ces applications ne sont pas gérées par le département IT.
Souvent car les entités en question ne savent pas réellement adresser le sujet du SaaS et confondent dans leurs demandes et leurs contraintes une plateforme avec un développement sur mesure fait par leur ESN préférée... Du coup, il y a souvent incompréhension et le business souvent reprend la main d'une manière ou d'une autre car le besoin operationnel est clairement là...
Il n'en demeure pas moins que le sujet est un sujet de fonds: les applications SaaS pullulent dans tous les services et dans tous les usages. Et telle la marée et les vagues grignotent au quotidien petit à petit la falaise infranchissable des services informatiques centraux...
Pour vivre heureux, vivons cachés ?
Conséquence ? Selon Gartner "les grandes entreprises dépensent 30 à 40 % de leur budget informatique en "shadow IT" (informatique fantôme)." Certains estiment ce montant même au delà de 50%... Des achats de licences faits au travers de micro budgets locaux pour faire face à des besoins opérationnels ponctuels et contournant les process groupe jugés trop lourds ou impossible à respecter dans le cadre de cet usage. "Business First". Surtout dans une période où la pression est sur les résultats.
Force est de constater quand on regarde des solutions self services sur le web, le nombre de clients avec des adresses email de grand comptes qui achetent un ou quelques abonnements directement avec un CB et passent par les CGU standards de la plateforme... Faisant fi de toute synchronisation avec les services centraux.
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Un usage simple, tous les jours pour durer
Lors qu'on plonge plus loin, on constate toutefois Quand à l'usage, une grande part des sociétés (Plus de 41 %) déclarent que jusqu'à 19 % de leurs dépenses totales en SaaS sont inutilisées ou sous-utilisées. Et même 9 % estiment gaspiller jusqu'à 40 % de ce budget... Enfin, la prolifération non-maitrisées des solutions SaaS entrainent des doublons et des licences inutilisées pouvant atteindre 30 % des dépenses totales SaaS d'une entreprise...
La réponse à ce dernier sujet viendra probablement par l'introduction de mécanismes d'IA au sein des services apportant de nouvelles fonctionnalités mais aussi une productivité accrue dans l'usage de tous les jours car c'est la répetition de l'usage et sa complexité qui influent directement sur l'usage récurrent. Il faut décharger l'utilisateur de taches fastidieuses pour lui permettre de se concentrer sur la production de valeur avec le service...
Parler plus de création de valeur client que de techno...
Des données essentielles à comprendre lorsqu'on veut vendre en BtoB voire à des grands groupes: La valeur perçue de la solution doit être immédiate et son bénéfice aisément mesurable pour rentrer dans un nouveau compte.
A l'heure où selon certaines études, 57 % des services IT subissent des pressions pour réduire les dépenses en SaaS (Etude 2022. Systematic+ et Workato), il est essentiel de cibler les besoins de l'entreprise vis à vis de ces clients et de la génération de son chiffre d'affaire. Sous peine d'un accroissement fort du #churn de ces clients éphemeres car peu structurés...
La "disruption", l'innovation tech pure voir les discours purement techno vont de moins en moins trouver écho... Il faut parler métier et business au client et non tech... A méditer pour les startups souvent enfermées dans un discours tech et jargonneux persuadé de l'effet waouh de leur nouvelle innovation mais dont l'usage n'apparait pas si évident que ca en regard du client !
Et le prix dans tout ca ?
Vous noterez que je ne liste là aucun sujet sur le prix de la solution elle-même. Et ce malgré un contexte de tension des budgets et de compression de dépenses.
Ce car trop souvent les startups, grownups sont là aussi totalement déconnectées de la réalité économique... "Ce qui est utilise et rare... est cher" m'apprenait dans les temps anciens un de mes premiers managers.
Même quelques milliers d'euros par mois pour débuter dans un grand groupe, ce n'est pas redhibitoire si l'interlocuteur est convaincu du bénéfice business. Vendre juste de l'innovation à quelqu'un en recherche d'économie risque de moins en moins de trouver écho quand les maitres mots sont efficacité et rentabilité...
Mais c'est une autre histoire et peut etre le sujet d'un autre post... N'hésitez pas à commenter des chiffres, des stats, des études ou des publications... Preneur de toute source.