Ingénieurs, le syndrome de la bonne élève vous empêche-t-il de vous épanouir au travail?

Ingénieurs, le syndrome de la bonne élève vous empêche-t-il de vous épanouir au travail?

Le syndrome de la bonne élève. J’ai choisi d’aborder ce sujet car le syndrome de la bonne élève, fréquent chez les ingénieurs, peut être une véritable entrave à l’épanouissement au travail et peut prédisposer les personnes qui y sont sujettes au burn-out.

(Messieurs, ne m’en voulez pas si pour une fois, je ne parle qu’au féminin… Mais statistiquement parlant, ce syndrome affecterait plus les filles à l’école. Pourquoi ? Parce que les clichés ont la vie dure et voudraient – je parle au conditionnel – que les filles soient plus sages, calmes, respectueuses des règles, appliquées, scolaires que les garçons. Et que quand on se voit coller des étiquettes, on a tendance à s’y conformer…Mais que cela ne vous empêche pas de vous reconnaître à travers ce syndrome ! 😉)


Qu’entend-on par syndrome de la bonne élève ?

Vous avez ce syndrome si vous vous reconnaissez dans ce qui suit…

Vous étiez une élève qui :

• S’est toujours investie dans sa scolarité, qu’elle a réussie,

• Etait disciplinée, besogneuse et ne ménageait pas ses efforts pour réussir,

• Etait exemplaire, rentrait dans le moule scolaire, respectait l’autorité et les règles de fonctionnement,

• Etait assidue, perfectionniste, avec des exigences fortes vis-à-vis d’elle-même,

• Cherchait l’approbation des autres quant à son travail (parents, enseignants qui attribuent des notes au travail effectué,…).

Chez les ingénieurs, c’est un grand classique !

La plupart de ces caractéristiques, valorisées dans un cadre scolaire, peuvent se retourner contre soi dans le monde professionnel où les règles sont différentes.

Le problème des personnes concernées par ce syndrome est qu’elles se jugent à travers leurs actes. Elles associent leur valeur non pas à ce qu’elles sont, mais à ce qu’elles font, à leurs performances. Et elles construisent ainsi leur estime d’elles-même à travers la reconnaissance des autres dont elles deviennent dépendantes.

Résultat : Elles en font toujours plus pour prouver – à leur entourage et à elles-même – qu’elles sont estimables.


Et au travail, qu’est-ce que ça donne ?

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette « bonne élève » ?

Le risque de ce syndrome au travail, vous le voyez venir, c’est de s’épuiser, voire de faire un burn-out. Dans ce cas, c’est votre corps qui lâche quand vous ne vous êtes pas rendu compte que vous êtes allée trop loin.

Il est vrai que vous avez au travail l’image de quelqu’un de fiable, investi, qui « abat du boulot » mais à y regarder de plus près, la reconnaissance que vous en obtenez n’est pas toujours à la hauteur de l’investissement fourni…

En effet :

• Vous faites des journées à rallonge pour remplir au mieux les missions qui vous sont attribuées (il vous arrive d’ailleurs de travailler le soir ou le week-end),

• Votre hiérarchie l’a bien compris (c’est même du pain béni pour elle de vous avoir dans son équipe !) et vous en demande toujours plus, profitant de votre capacité à absorber une importante masse de travail,

• Il vous est difficile de dire « non » et vous êtes amenée à assumer une quantité de travail bien au-delà du raisonnable,

• Il vous est difficile de vous affirmer face à votre hiérarchie ou d’exposer des opinions contraires car vous ne voulez pas décevoir : vous prenez sur vous pour répondre à ses attentes,

• Vous pensez ne pas avoir le choix : « Il faut bien faire le travail », « Il faut faire ses preuves », « Les clients attendent leurs résultats ».

Pour être claire, vous fonctionnez comme un bon petit soldat. Et vous vous enfermez dans un cercle vicieux car vous avez pris l’habitude de fonctionner ainsi, vous avez la tête dans le guidon et il vous semble impossible de faire autrement.

SAUF QUE…

• Vous n’arrivez plus à décrocher de votre travail qui envahit peu à peu la sphère personnelle,

• Vous devenez sans forcément vous en rendre compte un bourreau de travail, sans recul,

• Votre conjoint et vos enfants en pâtissent,

• Votre santé est fragilisée : vous êtes épuisée, stressée, sous pression et avez des troubles du sommeil,

• Vous avez le moral dans les chaussettes, votre équilibre de vie est menacé et vous faites face à une perte de sens.


A ce moment-là, vous êtes un peu comme un funambule qui avance tant bien que mal sur sa corde, en équilibre fragile… Alors comment sortir de ce schéma et retrouver un équilibre dans sa vie professionnelle (et personnelle!)?


3 clés pour vaincre ce syndrome de la bonne élève et ainsi renouer avec une harmonie intérieure et un équilibre de vie professionnelle


Car OUI ! Il est possible de se débarrasser de ce syndrome pour vivre une vie professionnelle plus harmonieuse.

Cela implique :

1/ De prendre conscience de la toile dans laquelle vous êtes engluée,

2/ D’avoir la volonté de reprendre le contrôle sur cette situation en engageant des changements dans sa manière de fonctionner.

Voici 3 clés que je vous propose pour avancer dans cette direction :


Clé 1 – Poser ses limites pour se respecter et être respectée

Cela veut dire poser son cadre et apprendre à dire non. Et dire non, c’est se respecter.

C’est un apprentissage qui peut se faire pas à pas, sur des tâches peu impactantes dans un premier temps ou avec un enjeu moindre, pour s’entrainer.

Les autres – collègues ou hiérarchie – n’auront pas le choix que de se repositionner par rapport à vos nouvelles réactions. Vous pouvez même gagner en respect en refusant certaines tâches.


Clé 2 – S’autoriser l’imperfection pour se libérer d’une pression néfaste

Cela implique de remettre en cause son degré d’exigence vis-à-vis de soi-même, de s’autoriser à exprimer un désaccord quitte à ne pas plaire et de penser « je vais faire au mieux » plutôt que « je vais faire parfaitement ».

C’est là aussi un apprentissage, pas à pas…


Clé 3 – Remettre en question son rapport au travail et son rapport à soi pour retrouver un équilibre sain

Regardez autour de vous : je parie qu’il y a des personnes qui réussissent professionnellement au moins aussi bien que vous tout en investissant moins d’heures et en passant plus de temps à la machine à café. Vrai ou pas vrai ?

Gardez en tête que vous n’avez pas besoin de faire toujours plus d’heures pour prouver vos compétences… Vos capacités à créer du lien avec le reste de l’équipe, à être force de propositions et d’initiatives seront tout autant appréciées…


C’est tout un travail de déconstruction de schémas de fonctionnement, pour lequel il est plus facile de se faire accompagner.

Dans mes accompagnements auprès d’ingénieurs qui veulent réorienter leur carrière pour y remettre du sens, avec parmi eux des ingénieurs ayant parfois fait face à un burn-out ou à la limite d’en faire un, je travaille ces clés. Reconsidérer son rapport au travail, remettre ce dernier à sa juste place dans son quotidien fait partie du chemin pour s’épanouir professionnellement de manière durable.

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Si vous êtes prête à réorienter votre carrière et à sortir de ce syndrome de la bonne élève pour enfin être épanouie au travail, contactez-moi en message privé.

Caroline Potelle. J’accompagne les ingénieurs qui veulent retrouver sens et plaisir au travail à reprendre les rênes de leur carrière en définissant un projet professionnel épanouissant, qui réponde à leurs besoins et aspirations profondes.

Mon mantra : « Quand il y a de la détermination, il y a toujours un chemin. »




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