L’entreprise doit-elle transformer sa transformation ?
Dans la série la Qualité Relationnelle en question(s)
Notre tribune de décembre invite à emprunter le "bon" chemin de la transformation, par l'usage de l'intelligence situationnelle et la mobilisation de la qualité relationnelle.
L'équipe CONCORDANCE
Marc BAZINET, Coralie LACOMBE, Bruno Lancement, Marie-Claude Largenton-Donadieu, Thomas Lejeune, François Humblot, Frédéric Peloux, Virginie Nathalie Rassinoux, Fabrice Schwalm, Gérard VAËL
L'auteur de cet article : Thomas Lejeune
Qu’il était bon le temps où les entreprises considéraient qu’il fallait mettre en place un programme de transformation tous les 5 à 10 ans ! Le but était de s’adapter au marché et trouver LA bonne voie pour continuer la croissance. C’était comme conduire sur l’autoroute.
Aujourd’hui, l’ajustement est quotidien et surtout exacerbé par des événements exogènes à l’entreprise. Avec le COVID, la guerre en Ukraine, l’augmentation des matières premières, la multiplication des règlements/lois/directives… il est impossible de préparer un plan de transformation ultra cadré qui roule comme sur une autoroute à quatre voies.
Ce plan de transformation doit lui-même se transformer de semaines en semaines (un comble). C’est un casse-tête pour les dirigeants et encore plus difficilement compréhensible pour les collaborateurs qui se sentent ballottés de toute part. L’autoroute d'antan se transforme en échangeur géant où il ne faut pas rater la sortie, ni forcément choisir le chemin le plus direct. Il s’agit bien de trouver la voie la plus efficace.
Pour l’entreprise il devient essentiel d’avoir une aide à la décision bien plus poussée que les bonnes vieilles méthodes de transformation qui n’ont pas su se transformer.
Dans le contexte d'aujourd’hui il s’agit de rebondir face à une situation inédite dont on ne possède pas tous les paramètres.
Voici quelques conseils et outils pour vous aider à transformer votre entreprise dans la tempête :
Acceptez la réalité et appropriez-vous le nouvel environnement
Le premier risque lors d’un changement majeur est de nier les faits et penser que cela va finir par s’arranger. Cette posture est normale car il est plus facile de s’accrocher à ce que l’on connaît que de se lancer dans l’inconnu.
Il est d’ailleurs courant de voir des personnels refuser des changements avec véhémence (jusqu’à faire grève parfois) pour défendre une situation qu’ils ont fermement combattue quelques années auparavant… Il est donc vital de faire partager cette réalité à vos équipes, car ne l’oubliez pas chacun de vos collaborateurs aura la même première réaction que vous. En acceptant la réalité et en la partageant avec une explication claire du nouveau contexte vous rendrez service à votre entreprise et lui permettrez d’aller de l’avant.
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Identifiez les facteurs qui alimentent la peur
Quand on connaît les éléments qui alimentent la peur, il est plus facile de les intégrer dans les solutions proposées et d'adapter le discours pour minimiser ces craintes bien légitimes. Cela vous permettra également d’agir plus rapidement et éviter les rumeurs de se propager à la vitesse de l’éclair, surtout dans ces situations anxiogènes. Autre avantage, dans le cas (malheureusement quasi systématique de nos jours) où vous devrez, une nouvelle fois, effectuer des changements, vous saurez, à l’avance, sur quoi travailler.
Pour vous aider à identifier ces points clés mettez en place un baromètre permettant d’évaluer distinctement le ressenti des trois niveaux managériaux de votre entreprise que sont les dirigeants, les managers et les salariés. Pour cela utilisez les baromètres et les profils relationnels de CONCORDANCE. Il suffit de remplir un questionnaire flash en ligne d’une durée de 10 minutes qui permet d’identifier rapidement les thèmes prioritaires à traiter.
Faites appel à vos aptitudes et expériences
Votre entreprise fait face à des changements internes et externes majeurs mais votre savoir-faire est toujours intact. Il ne faut donc pas céder à la peur car si le cadre dans lequel l’entreprise évolue change, le travail reste le même. Inspirez-vous des personnes qui ont déjà vécu de grosses situations de crise dans votre entourage interne et externe à l’entreprise. Appuyez-vous sur vos forces plutôt que d’essayer de corriger vos faiblesses. En général, en cas de crise, le temps passé à corriger ses points faibles est infiniment plus long et moins efficace que de renforcer ses points forts. Cela ne veut pas dire qu’une fois la tempête passée il ne faut pas s’améliorer sur certains points. Ayez en tête ce moto, il vous apportera plus que vous ne le pensez : Face à chaque menace, il existe des opportunités !
Faites le choix d’agir et de ne pas attendre
Pour faire face à un (des) grands changements de situation, vous n’avez que deux choix possibles : subir ou agir. Si vous décidez de prendre la posture de l’autruche, c’est-à-dire ne rien faire ou d’attendre, vous mettez votre entreprise en danger et risquez de la faire disparaître. Inversement, si vous faites le choix d’agir et de prendre les choses en main, vous pourrez changer la donne et maintenir à flots votre entreprise. Mais attention, pas n’importe comment….
Avant tout, partagez avec les autres pour mieux cerner la situation
N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul dans votre entreprise et que le meilleur général ne gagne la guerre que s’il écoute et sait mobiliser ses troupes. Invitez des membres de votre personnel à réfléchir avec vous. Une bonne séance en atelier de 3 à 4 heures bien menée permet de tester vos idées en laissant les participants s’exprimer librement. Cela permet une prise de conscience et l’intelligence collective permet de trouver des solutions que vous n’auriez pas imaginées tout seul. Appliquez la méthode du triple diamant SDA : Situation – Décision – Action, comprendre la situation et préciser le futur désirable, trouver des solutions rapidement activables, mettre en oeuvre par petits pas.
Enfin, la meilleure équipe est celle qui sait gérer l’excellence relationnelle
L’adaptation au changement ne se fait pas en un jour ! Elle entraîne des évolutions d’organisation, des adaptations dans les processus internes. Chacun de vos collaborateurs doit venir travailler en connaissant l’apport de son action à la nouvelle stratégie de l’entreprise. Il doit connaitre clairement les actions attendues et avec qui il les met en place. Les indicateurs de mesure de valeur du travail fourni doivent être partagés et les succès reconnus. Cette situation de « crise » nécessite de travailler à la fois sur la relation interpersonnelle, l’intelligence collective, tout en privilégiant le décloisonnement au sein de l’organisation.
Vous l’aurez compris, l’apport de l’efficacité du management par la qualité, conjugué avec les connaissances que nous avons sur l’intelligence émotionnelle fait de la méthode CONCORDANCE un accompagnement unique et efficace pour votre entreprise en cas de vents contraires, vous aurez ainsi plus de chance d’arriver à destination.
A GARDER AVEC SOI :
L'AUTEUR : Tomas Lejeune
Vice-président de CONCORDANCE. Après 30 ans dans les arcanes d’une grande entreprise française, j’accompagne les jeunes pousses et les PMI/PME à se (re)structurer en laissant libre cours à la créativité. J’aime comparer la qualité relationnelle aux essuies glaces d’une voiture, c’est le moyen indispensable d’avoir de la visibilité en cas d’intempéries !
Très bonne tribune Thomas. Bonne année à tous.
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2 ansBon article, qui n’est pas sans rappeler les 12 principes de l’Agile. Il permet de trouver les pistes de leur mise en œuvre. Bravo Concordance.
Executive Coach - Manager de Transformation
2 ansThomas Lejeune Merci Thomas de ces "tuyaux", simples, clairs et méthodiques ! La question méritait d'être posée, il semble que tu nous fournis la réponse !